Discours du Pr. Vincent Blondel, Recteur de l’Université catholique de Louvain
Monsieur le vice-recteur,
Monsieur le prorecteur,
Messieurs les doyens et vice-doyens,
Chers collègues,
Chers parents et amis,
Chères étudiantes,
Chers étudiants,
Très chers diplômés,
Quel magnifique diplôme ! Quel formidable métier ! Vous venez de réussir avec succès des études exigeantes. Vous y avez mis de la volonté, du temps, de la persévérance et de l’énergie. Bravo à tous. Aujourd’hui nous partageons pleinement cet aboutissement avec vous.
Je remercie très vivement celles et ceux qui vous ont accompagnés durant toutes ces années : vos professeurs, vos assistants, et tous les membres du personnel souvent présents au jour le jour.
En plus des obstacles liés à l’exigence de vos études, votre parcours a été semé d’embûches politiques. Le doyen de la Faculté de médecine, le Pr Dominique Vanpee, est depuis longtemps en première ligne pour faire aboutir une solution. Et il n’a jamais ménagé ses efforts. Au-delà des incompréhensions, des tensions et des difficultés, l’objectif de l’université et de votre doyen a toujours été la défense des intérêts de tous les étudiants de la faculté. Je souhaite lui témoigner publiquement toute ma reconnaissance.
J’associe à mes remerciements vos parents et votre entourage, et tous ceux qui ont été à vos côtés pour partager vos espoirs, vos choix, vos refus, vos enthousiasmes, tous ceux qui vous ont écoutés et soutenus. Beaucoup sont présents ce matin. Je souhaite les remercier infiniment de la confiance qu'ils ont placée en Louvain.
Tous, nous sommes fiers de vous. Nous sommes fiers de votre parcours. Votre réussite honore tous ceux qui ont contribué à votre formation.
Voilà une étape importante franchie. Ne la voyez pas comme un aboutissement. Le monde a besoin de vous. Il a urgemment besoin de tout ce que vous avez à offrir.
Trouvez votre voie. Inventez le futur. Et soyez ambitieux. Nous avons tous besoin d’un futur ambitieux.
Soyez exigeants pour vous-même et pour votre vie. Soyez curieux, laissez-vous guider par votre enthousiasme et par vos rêves mais aussi par votre devoir et votre responsabilité.
Nous espérons, tout au long de votre parcours, vous avoir transmis des valeurs. La solidarité, la justice, le souci d’une société où chacun peut s’épanouir et le respect de tous. Ces valeurs sont aussi importantes que la formation que vous avez acquise. Faites-les vivre. Faites que le serment d’Hippocrate que vous avez prononcé ne soit pas vain. Désormais vous êtes Louvain. Vous en portez les valeurs, l’esprit et aussi la responsabilité.
C'est avec confiance que je vous propose de rester toujours des nôtres. Louvain ne vous oubliera pas. N’oubliez pas Louvain, votre Alma Mater. Bon vent à tous.
Discours du Pr. Dominique Vanpee, Doyen de la Faculté de médecine et médecine dentaire
Monsieur le recteur,
Monsieur le vice- recteur,
Monsieur le vice doyen,
Mesdames, Messieurs,
Chers collègues, Chers nouveaux diplômés, je peux dire maintenant chers nouveaux collègues. Au nom de l’ensemble des membres de la Faculté de médecine et médecine dentaire de l’UCL, je vous adresse mes plus cordiales félicitations et mes vœux d’épanouissement personnel.
Vous méritez toutes et tous les félicitations et ce, indépendamment de votre grade. J’aimerais mettre en évidence que certains parmi vous ont réussi, malgré des conditions particulièrement difficiles, notamment des ennuis de santé. Je pense qu’ils méritent nos félicitations toute particulières.
Votre présence ici aujourd’hui est le résultat de votre travail. Elle est, aussi, le fruit de l’intervention d’autres personnes qui méritent votre reconnaissance. Je pense d’abord à vos parents, à vos familles, à vos proches qui ont rendu vos études possibles. Vous devez leur en être reconnaissants, et je tiens à les remercier d’avoir confié leurs enfants à la Faculté de médecine et médecine dentaire de l’Université catholique de Louvain.
Certains d’entre vous ont entamé leur parcours dans une autre institution, je pense en particulier aux Facultés de médecine de Namur et de Mons. Je veux associer à mon discours les collègues et les membres de ces institutions pour la part importante qu’ils ont prise à votre formation.
Votre formation, vous la devez avant tout à vous-mêmes, à ces efforts de tous les jours. Vos professeurs, le personnel scientifique, le personnel administratif et les assistants ont été là pour vous diriger, vous orienter et stimuler vos apprentissages. Dans votre formation, au fur et à mesure de sa progression, la part de l’enseignement théorique est devenue progressivement plus ténue pour laisser place à un apprentissage au contact du patient. Ce patient, ce malade souffrant a besoin d’un médecin disponible et humain. J’espère que l’enseignement que vous avez reçu dans nos murs vous permettra d’être tout particulièrement conscients de cet aspect important de votre futur métier. N’oubliez jamais que ce patient, ce malade souffrant doit être au centre de vos préoccupations.
Merci aux enseignants cliniciens des deux hôpitaux universitaires de l’UCL, aux maitres de stages hospitaliers et en médecine générale, du Réseau Santé Louvain pour leur encadrement clinique.
Ce n’est pas le lieu ni le moment de faire ici un rappel historique des difficultés particulières et des points difficiles de l’année académique 2015-2016. J’évoquerai cependant rapidement trois points en rapport avec la vie facultaire, en occultant volontairement les problèmes de société tels que l’extrémisme, l’intolérance, les attentats, les grèves, les réfugiés, etc.
Comme premier point, j’aimerais évoquer la problématique des numéros Inami. Du fait d’un enfumage médiatico-politique, la communication dans ce dossier a été particulièrement complexe et difficile à gérer. Cela a entrainé quelques moments d’incompréhension entre les étudiants et le décanat.
Je suis bien conscient que cette année a été particulièrement difficile pour les étudiants, les parents et la Faculté. Suite à l’inertie du monde politique, au ping pong entre le niveau fédéral et communautaire, les étudiants ont dû, de manière inacceptable, attendre les vacances de Pâques avant qu’une décision politique ne vienne finalement confirmer le fait qu’ils auraient bien tous cette année une attestation de sélection pour poursuivre leur formation. Une bonne nouvelle mais inutilement beaucoup trop tardive. J’espère que les étudiants de l’an prochain ne revivront pas la même situation. Le combat n’est malheureusement pas fini car nous n’avons reçu aucune garantie pour l’avenir. Avec l’Université, et plus particulièrement le Recteur dont je tiens à souligner l’engagement important dans ce dossier, la Faculté continuera le combat afin que tous les étudiants qui finaliseront leur cursus avec succès obtiennent l’accès à un numéro Inami. Je n’irai pas plus loin sur ce point.
Le second point que j’aimerais souligner est la mise en application générale du décret paysage au niveau de la Communauté française. Ce décret qui n’apporte aucune plus-value pédagogique entraine une lourdeur de gestion importante et complexifie le parcours étudiants. Il va malheureusement aussi, comme c’est déjà le cas dans d’autres pays qui utilise ce système, prolonger la durée des études… Je n’approfondirai pas plus ce point que je voulais simplement souligner.
Comme troisième point, j’aurai une pensée pour les étudiants en fin de bac 1 qui passeront ici, dans ces locaux, leur concours d’accès au reste du cycle. 164 d’entre eux pourront passer en bac 2 à l’UCL, pas un de plus… Dommage que la Communauté française n’ait pas agréé la proposition humainement plus acceptable de mettre un concours d’entrée avec une année de propédeutique (ou mise à niveau). Cela aurait été plus raisonnable mais je n’irai pas plus loin dans cette discussion.
Comme le soulignait déjà le professeur Rombouts dans son discours de proclamation en 2003, il y a 13 ans, ici à ma place, je cite : « La permanente incertitude dans laquelle vous avez fait vos études, l’ambiance de compétition en grande partie secondaire aux choix politiques ne peut qu’avoir un effet négatif sur le processus éducatif ». Cette phrase était encore plus d’actualité pour vous en 2016. Malgré tout cela, vous avez gardé un esprit de collaboration et d’amitié entre vous. Merci !
Avant de terminer, je voudrais avoir une pensée toute particulière pour le professeur Etienne Olivier, parti trop tôt, brutalement, en pleine force de l’âge. Nous avons perdu un éminent professeur apprécié de ses étudiants.
Je voudrais que nous ayons aussi une pensée pour un étudiant ayant des ennuis de santé. Il a fini son année avec succès, dans des conditions difficiles. Pour l’encourager, je propose qu’on l’applaudisse bien fort afin de lui donner une bonne dose de courage pour la suite.
Je voudrais remercier Madame Virginie Abrial et l’ensemble du comité organisateur pour la préparation de cette proclamation.
Pour terminer, c’est surtout vers vous, chers nouveaux confrères, que je me tourne, pour formuler pour vous les vœux d’un bonheur très réel. J’espère que la fin de cette étape de formation est le début de belles aventures professionnelles, familiales et privées pour chacun d’entre vous.