Revue de la Faculté de Médecine
et Médecine dentaire
de l'Université catholique de Louvain

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Louvain Médical est la revue de la Faculté de médecine et médecine dentaire de l'Université catholique de Louvain (UCLouvain). Par ses articles d'expertise scientifique, venus d'horizons médicaux multiples, Louvain Médical diffuse des informations utiles et pertinentes et est un outil de formation continue par excellence.

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Revue d'avril 2024

  • Garde hospitalière et solidarité
  • Maladie d’Alzheimer et protéine tau soluble
  • Diabète de type 2 : directives de traitement
  • Stéatose hépatique et endocrinologie
  • Obésité : pluri et interdisciplinarité
  • Ama Contacts - Doctorats honoris causa 2024
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Économie de la santé

Garde hospitalière : la solidarité est souvent payante !

Le présent article tente de résoudre une controverse. Posons un hôpital avec 20 médecins assistants candidats cliniciens spécialistes (MACCS) dont 10 plus jeunes (juniors) sont en année de tronc commun de médecine interne générale (par exemple) et 10 autres (seniors) sont en année de spécialisation plus spécifique (cardio, gastro, pneumo, …). Ces MACCS sont répartis dans divers services composés pour chacun de 1 à 5 MACCS avec une proportion variable de juniors et seniors. Chaque nuit ou week-end, un de ces médecins doit être de garde pour assurer la permanence des soins des patients de l’hôpital et récupère la journée qui suit. Une discussion s’amorce, pour savoir si les MACCS seniors devraient participer autant que les plus jeunes à la garde. Ils sont rémunérés 12% de plus que les jeunes et assistent, durant la journée dans le cadre de leur formation, les médecins pour la réalisation des examens techniques. Va-t-il en coûter plus à l’institution si les 10 seniors participent aux gardes générales ? Et comment leur absence (récupération) va-t-elle affecter leur temps de travail et de formation ? Les services qui accueillent de nombreux seniors ne risquent-ils pas d’être défavorisés ? Quelles seraient vos réponses à ces questions ? Certains se montreront plutôt pessimistes, mais qu’en est-il réellement ?

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Neurologie

Des modifications post-traductionnelles de la protéine tau...

Les maladies neuro-dégénératives sont des affections cérébrales acquises et progressives touchant un nombre croissant de personnes suite au vieillissement de la population. Sur le plan clinique, elles se distinguent par différent symptômes selon les régions cérébrales touchées. Sur le plan biologique, il s’agit de protéinopathies, c’est-à-dire que ces maladies se définissent par l’aggrégation de certaines protéines cérébrales. Dans la maladie d’Alzheimer, la protéine amyloïde s’aggrège sans donner de symptômes, mais elle favorise l’aggrégation de la protéine tau, qui est symptomatique. Même si la tauopathie de la maladie d’Alzheimer commence typiquement dans le lobe mésio-temporal responsable de l’encodage des nouvelles informations en mémoire, cette tauopathie peut rarement débuter dans d’autres régions cérébrales et donner alors d’autres symptômes. On parle de maladie d’Alzheimer atypique, dont le diagnostic clinique est impossible sans confirmation biologique.

D’autres maladies neuro-dégénératives se caractérisent par l’agrégation de la protéine tau. Le terme « tauopathie » regroupe l’ensemble de ces maladies. Typiquement, elles commencent dans d’autres régions cérébrales que le lobe mésio-temporal, mais rarement elles peuvent mimer une maladie d’Alzheimer. La concordance entre le type de pathologie et les régions cérébrales touchées étant imparfaite, le développement d’outils biologiques (=biomarqueurs) est critique pour la recherche clinique sur les maladies neuro-dégénératives. Cela est d'autant plus vrai que des traitements étiologiques distincts devront être vraisemblablement proposés pour guérir ces maladies car les modifications biologiques survenant sur la protéine tau diffèrent d’une maladie à l’autre (conduisant à des agrégats différents lors d’analyse histologique). Si la maladie d’Alzheimer peut maintenant être diagnostiquée « in vivo » sur base d’une étude du liquide céphalo-rachidien, cela n’est pas encore le cas des autres tauopathies.

Les anomalies histologiques cérébrales ont permis de distinguer les tauopathies sur base de l’observation d’aggrégats de protéine tau anormale phosphorylée 3R ou 4R (cette dénomination 3R vs 4R correspondant au type d’isoforme de la protéine tau). Dans la maladie d’Alzheimer, tous les isoformes s’aggrègent, alors que dans les autres tauopathies un seul type d’isoforme s’aggrège. Malheureusement, il n’a jamais été possible de distinguer les tauopathies sur base de mesures des isoformes de tau dans le liquide céphalo-rachidien.

L’article ci-dessous présente une étude biochimique de la protéine tau et de ses modifications post-traductionelles. Elle ouvre la voie à une confirmation du diagnostic des tauopathies non-Alzheimer du vivant du patient et ainsi d’établir un diagnostic biologique. Du point de vue clinique, cela permettrait de mieux connaître ces maladies, leurs évolutions et leurs pronostics respectifs tant pour le patient lui-même que pour sa famille. Sur le plan de la recherche, elle devrait permettre de faire précocement rentrer ces patients dans des essais thérapeutiques. Cette avancée pourrait également permettre de mieux comprendre le rôle exact de la protéine tau et de l’associer aux autres avancées notamment génétiques de ces maladies afin de pouvoir peut-être les diagnostiquer ultérieurement à un stade pré-clinique. Par le biais de cette étude, les tauopathies entrent donc dans une nouvelle ère, passant progressivement d’une classification clinico-histologique post-mortem à une classification clinico-biologique « in vivo ».

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Ama Contacts

Discours du Pr Didier Lambert, Recteur de l’UCLouvain

Monseigneur, Excellences, Très chers docteurs honoris causa, Professeur Benhabib, Madame Kachinadamoto, Monsieur Foccroule, bienvenue Chers membres des deux communautés universitaires de l’UCLouvain et de la KU Leuven, Chers collègues, Chères étudiantes et chers étudiants, Madame Monsieur, Voir loin, être proche est le thème de l’année académique à l’UCLouvain. Nous l’avions annoncé à la rentrée académique en septembre dernier au moment de célébrer la fusion tant espérée avec Saint Louis à Bruxelles.

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RESUMES asbl (Réseau Multidisciplinaire d’Échange Scientifique)

Obésité : pluri et interdisciplinarité

Cet article synthétise les messages les plus pertinents partagés lors du symposium annuel de RESUMES asbl (Réseau Multidisciplinaire d’Échange Scientifique) consacré à l’obésité. Ce thème a été abordé à travers 10 disciplines telles que la pédiatrie, la neurologie, la médecine interne, la diététique, … En Belgique, 15,9% des adultes sont obèses, menant chaque professionnel de santé à être régulièrement confronté aux conséquences de l’obésité que cet article tente de revoir dans ses multiples dimensions et de façon pratique.

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18e Congrès UCL d’Endocrino-Diabétologie - Mars 2024

Les nouveaux médicaments de l’obésité : un changement de...

Les agonistes du récepteur du GLP-1 (GLP-1RAs) représentent la classe de médications la plus étudiée pour le traitement de l’obésité. Ces molécules induisent une perte de poids importante et une amélioration des comorbidités associées à l’excès de poids. La perte de poids résulte quasi exclusivement d’une réduction de l’apport calorique. Les GLP-1RAs se caractérisent par une bonne tolérance et un profil de sécurité satisfaisant. Les molécules en cours de développement visent à amplifier la perte de poids notamment en ciblant d’autres récepteurs et à améliorer la compliance des patients. Leur utilisation soulève de nombreuses questions (coût et remboursement éventuel, durée d’utilisation, sécurité à très long terme, place par rapport au traitement hygiéno-diététique, place par rapport à la chirurgie bariatrique,…). Même si toutes ces questions méritent d’être adressées, il n’en demeure pas moins, qu’après des décennies d’échecs, un changement de paradigme se dessine dans la prise en charge de l’obésité.

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18e Congrès UCL d’Endocrino-Diabétologie - Mars 2024

Stéatose hépatique : ce que l’endocrinologue doit savoir

La maladie stéatosique du foie liée à une dysfonction métabolique (MASLD) est une affection fréquente chez le patient présentant un syndrome métabolique et, a fortiori, un diabète de type 2. Des outils simples sont disponibles pour nous indiquer la sévérité de la maladie qui doit être évaluée en pratique courante.

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Hépato-gastroentérologie

Transplantation, MICI et stéatose hépatique : quelques...

L’année 2023 a comporté plusieurs mises au point et avancées en hépato-gastro-entérologie. L’impact délétère de la fragilité et de la sarcopénie sur le pronostic des patients atteints de cirrhose et en liste de transplantation étant clair, un trajet de soins de pré-habilitation à la greffe et réhabilitation jusqu’à deux années post-greffe hépatique a vu le jour. Il comprend une évaluation nutritionnelle et fonctionnelle complète des patients et offre une meilleure prise en charge diététique, kinésithérapeutique et psycho-sociale. Pour les maladies chroniques intestinales, deux nouveaux médicaments sont désormais disponibles : le risankizumab dans la maladie de Crohn et l’upadacitinib dans la rectocolite. Leur bénéfice et leur place parmi les nombreux autres traitements disponibles sont présentés. Enfin, une uniformisation de la nomenclature des maladies hépatiques stéatosiques a été publiée et acceptée par les sociétés scientifiques. Les deux principales maladies stéatosiques sont la maladie du foie liée à l’alcool (ALD) et la maladie stéatosique du foie liée à une dysfonction métabolique (MASLD). Celles-ci peuvent coexister chez un même patient (MetALD). Cet article reprend les critères de diagnostic de ces affections fréquentes.

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Endocrinologie et Nutrition

Innovations 2023 en Endocrinologie et Nutrition

L’année 2023 a été riche en nouveautés dans les domaines de la diabétologie, des maladies métaboliques et de l’endocrinologie. En diabétologie, les recommandations de prise en charge des maladies cardiovasculaires (MCV) chez les patient (e)s atteint(e)s de diabète de type 2 ont été révisées, et un nouvel algorithme d’estimation du risque CV en prévention primaire a été proposé. Par ailleurs, les patient(e)s atteint(e)s de diabète sucré qui remplissent les critères de convention de catégorie B, peuvent bénéficier du remboursement intégral d’un système de mesure continue du glucose interstitiel par capteur sous-cutané. L’utilisation à grande échelle des agonistes du récepteur au GLP-1 pour la prise en charge thérapeutique de l’obésité est sûrement une nouveauté de l’année 2023. Dans le domaine des pathologies endocriniennes, de nouvelles recommandations internationales sur le traitement des prolactinomes ont été publiées, et les recommandations de 2016 concernant la prise en charge des incidentalomes surrénaliens de la Société Européenne d’Endocrinologie (ESE) en partenariat avec le Réseau Européen d’Etude des Tumeurs Surrénaliennes (ENSAT) ont été actualisées

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Radiothérapie

Innovations 2023 en Radiothérapie

L’introduction récente de l’accélérateur linéaire Ethos® doté d’intelligence artificielle dans notre service nous permet désormais d’offrir aux patients une adaptation continue et en temps réel de leur traitement de radiothérapie, basée sur l’anatomie quotidienne des patients.

En 2023, cette radiothérapie adaptative a été réalisée pour la première fois au monde en inspiration bloquée pour le traitement des lymphomes gastriques. Cette approche permet de réduire les marges d’irradiation tout en préservant les organes adjacents.

Un autre axe d’innovation concerne la radiothérapie stéréotaxique (SBRT) pour les tumeurs hépatiques accompagnée d’une assistance ventilatoire mécanique, constituant une alternative à la chirurgie pour certains cas sélectionnés. Depuis 2018, l’assistance ventilatoire non invasive, dénommée MANIV, a été adoptée, diminuant les marges d’irradiation et améliorant la qualité du traitement. En octobre 2023, les Cliniques universitaires Saint-Luc sont devenues le premier centre à intégrer la MANIV dans leur pratique clinique courante pour le traitement des tumeurs hépatiques.

La radiothérapie stéréotaxique peut également être proposée pour le cancer localisé de la prostate. Elle représente une alternative plus rapide et plus précise en comparaison à la radiothérapie traditionnelle. Les études montrent des taux de succès comparables avec moins d’effets secondaires, soulignant le potentiel de la SBRT pour le traitement du cancer de la prostate.

Enfin, un nombre croissant de patients sont traités par radiothérapie pour un cancer de la vessie. Ce traitement conservateur est une nouvelle alternative thérapeutique qui peut être proposée dans certaines conditions. Ceci permet d’éviter une cystectomie et d’offrir une meilleure qualité de vie aux patients. L’application de la radiothérapie adaptative tire dans cette indication son bénéfice maximal vu la variation rapide et fréquente du volume de la vessie en cours de traitement.

Toutes ces évolutions en radiothérapie sont en concordance avec la démarche de progrès et d’amélioration des soins de notre service, tant sur le plan oncologique qu’en terme de qualité de vie pour nos patients.

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Oncologie médicale

Innovations 2023 en Oncologie médicale

L’année 2023 a marqué une révolution significative dans le domaine de l’oncologie avec l’émergence de nouvelles molécules anticancéreuses et de stratégies innovantes.

Les anticorps conjugués ont considérablement amélioré la survie dans de multiples cancers. On peut ainsi principalement pointer la place prépondérante que ces traitements vont prendre aux stades avancés des cancers urothéliaux, mais aussi de plusieurs types de cancer du sein (triple négatif, HER2 positif, mais aussi une nouvelle entité dite « HER2 faible ».

D’autres types de traitement soulèvent également l’enthousiasme, Par ailleurs, dans le cancer rénal, le ciblage du facteur de transcription HIF par une thérapie ciblée, inhibant non seulement l’angiogenèse mais également diverses voies de survie, semble prometteur, que ce soit en monothérapie ou en combinaisons.

Le mélanome uvéal est la tumeur intraoculaire maligne primitive la plus fréquente. Malgré l’efficacité du traitement local, la moitié des patients présentera une récidive extra-oculaire, au niveau hépatique dans 90% des cas. La survie médiane des patients atteint d’une maladie métastatique oscille entre 6 et 12 mois. Les traitements ciblés tels que la thermo-ablation ou la chirurgie peuvent améliorer le pronostic des patients présentant des récidives localisées à un seul endroit. La chimiothérapie est peu efficace. Les traitements par inhibiteurs des points de contrôle du système immunitaire, les anticorps anti-PD-1 augmente discrètement la survie des patients métastatiques. Le tebentafusp, une nouvelle forme d’immunothérapie, est la première molécule démontrant une réelle amélioration de la survie globale des patients métastatiques. Il s’agit d’un récepteur de lymphocytes T couplé à un anticorps anti-CD3, transformant tous les lymphocytes en lymphocytes anti-mélanocytes. Malheureusement, seuls les patients portant un allèle HLA-A*02:01, 50% des caucasiens, peuvent bénéficier de ce traitement.

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