Chères consœurs, chers confrères, chers professeurs et chères familles,
Bah voilà, c’était dur. Merci au revoir.
Plus sérieusement, ce discours a été vraiment dur à écrire. De par la solennité de l’évènement et par le contexte dans lequel celui-ci prend lieu.
En effet, à chaque fois que nous avons pensé à l’écriture de ce discours, nous ne pouvions nous empêcher de penser à Sara, notre chère collègue et déléguée partie prématurément l’année passée.
Si nous avons reçu toutes les cartes pour nous lancer dans notre assistanat et soigner au mieux nos futurs patients, la carte la plus importante que nous détenons après ces ٦ années est sans doute la carte Sara : le fait d’avoir été témoin de sa sagesse, sa bienveillance, son empathie et de son amour pour la vie.
Nous sommes tous d’accord pour dire qu’elle était celle que nous aurions voulu comme médecin pour soigner nos proches.
À la place de voir sa mort comme une perte infinie pour le monde, nous aimerions aujourd’hui proposer une alternative : inspirons-nous de Sara, des souvenirs que nous avons tous d’elle, et de la sagesse qu’elle nous a insufflé, pour exercer au mieux, et surtout, pour parcourir le chemin de la vie, heureux et heureuses, un sourire aux lèvres, et avec la volonté de faire le bien autour de nous.
Nous aimerions citer quelques mots de Miguel, son compagnon : “Notre quotidien n’est pas un moyen d’atteindre un but lointain et illusoire. Il est la raison même d›être. N›en déplaise à certains, la vie n’est pas un marathon, mais bel et bien une promenade. Certes il y a des pièges, mais la vie est bien remplie de beauté. Il suffit de prendre une bonne respiration et d’ouvrir les yeux.”.
La promenade, que nous avons tous choisie et qui nous a réunie ce soir, est celle du Serment d’Hippocrate, où nous nous engageons, entre autres, à œuvrer pour une médecine de qualité, au service des personnes et de la société, et de considérer la santé et le bien-être de nos patients comme priorité. Ce serment nous rappelle également qu’il est de notre devoir de veiller à notre propre santé et à notre bien-être afin de prodiguer des soins irréprochables.
Trouver l’équilibre entre ces deux engagements sera difficile, mais pourtant essentiel, car comment aider et respecter l’autre si on ne se respecte pas soi-même ? Comment se montrer empathique à chaque instant si l’empathie que l’on a envers nous-même est laissée au second plan ?
Chères consœurs et chers confrères, nous sommes fiers d’avoir pu vous représenter et être à vos côtés durant ce parcours périlleux. Soyez fiers de vous, de ce que vous avez accompli et de ce que vous accomplirez.
Notre promenade n’est pas encore terminée, elle ne fait que commencer, et tâchons de nous inspirer de Sara tout au long de celle-ci : Aimons la vie.
