Chers nouvelles et nouveaux diplômés, Chères consoeurs, Chers confrères,
Quel plaisir d’être ici tous ensemble avec vous et vos proches pour fêter votre diplôme de médecin.
Nous avons dû saisir l’opportunité qui semblait la plus réaliste et sommes très heureux qu’elle ait pu se concrétiser : nous sommes toutes et tous réunis aujourd’hui. Nous savons que pour certaines et certains la frustration est grande de n’avoir pas pu se libérer. Si vous nous suivez en direct, ou si vous nous regardez un peu plus tard, nous pensons tout particulièrement à vous.
Quelle fin de parcours compliquée vous avez dû affronter : le basculement brutal de vos cours à distance sur un week-end de mars 2020, les incertitudes initiales, la perte des contacts sociaux si essentiels, le stress des examens à distance. Le master 2 est une année extrêmement chargée, avoir réussi à tenir le cap malgré l’environnement hostile est remarquable, félicitations. Ensuite, pas de repos. Vous enchaînez directement avec vos stages, tant attendus, mais dans un environnement bouleversé et avec de nombreuses inquiétudes persistantes même si l’arrivée des vaccins apporte un peu de réassurance, la finalisation de votre travail de fin d’études et la préparation de vos examens puis directement les concours. L’année de master 3 est habituellement très riche mais également très stressante vu les enjeux pour la suite de votre carrière, encore plus stressante pour vous vu les conditions difficiles depuis plus de 18 mois maintenant.
Et néanmoins vous y êtes parvenus. C’est évidemment avant tout grâce à vos efforts, votre résilience, votre courage. Mais également grâce votre vocation, qui s’exprime tout particulièrement dans les moments plus difficiles comme ceux que nous avons traversés, et aussi grâce à votre solidarité. C’est l’occasion pour moi de remercier une fois encore vos délégués : Federica, Julie, Ludmilla et Miguel. Être délégué c’est un pari risqué. Cela permet de s’investir dans la vie de la faculté, ce qui est très enrichissant. Mais cela demande de donner du temps pour les autres, au risque d’avoir de moins bons résultats, et on sait combien les résultats sont importants en master. Et si quelque chose va mal, on est en 1ère ligne… Mais leur rôle est essentiel et l’a été plus encore face à la pandémie. Donc de tout cœur : merci. Nous avons une pensée toute particulière pour une étudiante, Sara, qui a été une déléguée exceptionnelle en plus d’être une personne exceptionnelle.
Je remercie aussi très sincèrement vos professeurs et l’ensemble du personnel de la faculté, qui depuis plusieurs années et encore plus dans les circonstances inédites liées à la pandémie ont tout mis en œuvre pour assurer la qualité de votre apprentissage. Le passage des études de 7 à 6 ans associé aux modifications constantes de la médecine nous oblige à remettre régulièrement à jour notre cursus et nos méthodes pédagogiques. Le distanciel a accéléré encore ceci. Et puis il a aussi la succession des décrets régissant l’enseignement. C’est un réel challenge, mettant les équipes sous haute pression. Les modifications sensées aider les étudiants et étudiantes à progresser ont parfois l’effet inverse ou des conséquences insoupçonnées comme le décret paysage a pu en avoir pour les Masters de médecine où les points du cursus interviennent pour moitié dans les concours d’accès aux spécialités. Je dois ici particulièrement remercier Maricka et Najihya qui en tant que présidente et vice-présidente de l’AGW ont œuvré à nos côtés pour faire comprendre ce décret à leurs collègues et limiter les déceptions. Merci également au Prof Pierre Garin, doyen UNamur, pour sa présence aujourd’hui. Vous êtes nombreux et nombreuses à avoir fait votre bachelier à Namur, c’est un réel enrichissement quand vous rejoignez l’UCLouvain, nous partageons les mêmes valeurs et la même vision de la pédagogie, que nos interactions puissent rester nombreuses est très important. Finalement un merci tout particulier à l’équipe proclamation qui travaille jours et nuits depuis 1 mois à faire de cet événement un réel succès.
L’amour et l’aide constante de votre famille et de vos proches a été essentielle dans votre parcours et l’est encore. Nous les remercions très sincèrement aussi de vous avoir soutenus. Nous avons une pensée toute particulière pour ceux et celles qui nous ont quittés ou ont été plus fortement atteint par la pandémie.
Beaucoup de vous commencerez dans quelques jours votre 1ère année d’assistanat. Celle-ci débutera dans des circonstances encore compliquées, tant dans vos conditions de travail que dans la vie en général. Nos remerciements vont également à l’ensemble de vos maîtres de stage, en médecine générale ou en spécialité hospitalière, à nos deux cliniques universitaires de même qu’à tous les hôpitaux partenaires du RSL. Ce sont des partenaires fidèles, qui vous encadrent dans un véritable compagnonnage. Leur collaboration est essentielle pour vous permettre d’appréhender la diversité de votre futur métier et pour poursuivre votre formation. Je remercie ici le GHDC, présent aussi en reconnaissance de l’investissement sans faille des assistants et assistantes durant la pandémie. Vous poursuivez une formation exigeante toujours tournés avant tout vers vos patients malgré les difficultés, les horaires chargés et les moments difficiles. Vous faites cela si bien. Ne changez rien. Pour vous le permettre, il est important que votre qualité de vie soit malgré tout préservée, le nouveau statut négocié des MACCS devrait permettre des améliorations là où elles sont nécessaires. Nous y resterons particulièrement attentifs. Nous veillerons aussi à assurer notre responsabilité sociale en tant que faculté de médecine – il est essentiel de former les médecins dont la population aura besoin demain. A ce sujet, la mise en place récente de la commission de planification de la FWB est une étape importante. Nous ferons tout pour qu’elle permette de répondre à cette préoccupation mais également qu’elle œuvre à la résolution définitive du problème des quotas fédéraux de n° INAMI. Qui continue malheureusement à mettre les étudiants et étudiantes sous haute pression en fin de parcours.
Vous l’avez compris nous sommes extrêmement fiers de vous. Soyez-le aussi. Garder vos rêves et vos espoirs et rêvez grand. N’oubliez jamais que vous faites un métier formidable. Restez solidaires. Dans les moments difficiles, pensez à vos patients, ils vous aideront à tout surmonter comme vous les aidez à prévenir et prendre en charge leurs maux. Prenez aussi soin de vous. Restez engagés : vous êtes la santé de demain, nous avons toutes et tous besoin de vous quelle que soit la voie vers laquelle vous vous dirigez. Voie dans laquelle nous vous souhaitons bonheur et épanouissement. Félicitations pour ce magnifique aboutissement, qui n’est que le commencement de quelque chose d’encore plus beau. Vraiment bravo !