Ce supplément synthétise ainsi une série de conférences durant le premier semestre de 2022 et un colloque international organisé en août 2022 par Unisanté. Il est publié simultanément en Suisse (Revue Médicale Suisse), en Belgique (Louvain Médical), de manière échelonnée en France (Exercer) et, nous l’espérons, prochainement au Québec. Les objectifs étaient de capitaliser sur nos vécus respectifs pour apprendre des réussites et des erreurs de chacun d’entre nous. Plus concrètement, il s’agissait de : a) tirer les premiers enseignements pour être possiblement plus « efficaces » lors d’une nouvelle situation de crise ; b) permettre à des collègues venant de différents pays francophones de bénéficier d’expériences d’autres réalités sociétales ; c) profiter de ces expériences francophones pour trouver un dénominateur commun afin de développer un corpus de connaissances pour la formation prégraduée (étudiants), postgraduée (internes, résidents, médecins assistants) et continue (médecins et autres professionnels de la santé) et d) susciter une dynamique internationale permettant de lancer des projets de collaboration, en particulier pour l’enseignement et la recherche clinique et communautaire.
Le but final est de proposer prochainement des recommandations aux facultés de médecine et/ou de santé publique, aux autorités politiques, aux organismes médicaux, aux sociétés savantes sur la manière d’engager la médecine de première ligne en cas de crise systémique. Nous sommes bien conscients que notre regard n’aborde que l’une des composantes des soins de première ligne (la médecine), que d’autres composantes en sont absentes (par exemple, soins infirmiers ou pharmacie) et que les patients ou les citoyens n’ont pas été intégrés. Mais c’est à dessein : à trop embrasser, on prend le risque de mal étreindre.