Comment le citoyen belge atteint d’un cancer de la prostate choisit-il son hôpital ? Sur base de quels critères objectifs, valides et fiables ? Quels risques encourt-il ? De même pour une femme qui accouche : peut-elle faire confiance dans l’instance qui la prendra en charge ?
Mr. Svin Deneckere, Directeur de la VIKZ (Vlaams Instituut voor Kwaliteit van Zorg) a fait état de l’impressionnant Rapport public sur les indicateurs hospitaliers de qualité en Flandre. Plusieurs hôpitaux publient leurs outcomes sur leur site, et celui de la VIKZ en fait mention de manière détaillée, en nommant les hôpitaux (volontaires mais participant majoritairement).
Denis Herbaux, Directeur de la PAQS (Plateforme pour l’amélioration de la qualité des soins) a montré la démarche francophone, consistant plutôt à soutenir les hôpitaux dans leur cheminement pour une amélioration de la qualité.
Quant au Pr. De Ridder (KUL), il a mis en évidence, suite à des études approfondies, la grande variabilité existant, à l’échelle fédérale, entre hôpitaux en matière de qualité (mortalité standardisée par le case-mix, réadmissions, événements indésirables). Si les hôpitaux ayant les taux de mortalité les plus élevés étaient ramenés au taux médian, le nombre de morts évités serait de 4.036 par an ! Les événements indésirables vont de 1 à 8 en médecine, de 1 à 5 en chirurgie. Au cours des 10 ans écoulés, la qualité s’est peu améliorée et la Belgique n’est pas bien positionnée.
La question d’une information objective et transparente du patient reste d’actualité, pour la partie francophone du pays en tous cas.
Professeur Guy Durant