L’envie d’écrire ce livre m’est venue des multiples questions posées autour de moi par des personnes de tous les horizons. Elles démontraient le besoin de comprendre ce qui se passait avec cette pandémie et le besoin surtout de faire le tri dans le déluge d’informations souvent discordantes déversées dans les médias » dit en substance le Professeur Nathan Clumeck, récemment interviewé sur LN24.
L’essai est parfaitement transformé par l’auteur, Chef de Service honoraire des maladies infectieuses à l’Hôpital Saint- Pierre de Bruxelles et professeur émérite à l’ULB, surtout connu comme « Monsieur Sida » depuis sa découverte il y a 40 ans du virus responsable de cette maladie.
Déclinés sous forme de questions, les 14 chapitres peuvent être regroupés en 5 parties : (1) connaissance du virus (nature, origine, contagiosité) ; (2) aspects cliniques et diagnostiques ; (3) ripostes disponibles (vaccins et médicaments) ; (4) réper-cussions sociales et politiques ; (5) enjeux éthiques.
On salue les qualités pédagogiques de ce petit livre (150 p.), aisément lisible par des non-soignants. Il est en outre opportunément pourvu d’un glossaire et de 7 encarts résumant les principaux acquis scientifiques en la matière.
Ecrit dans un style simple et précis, ce livre a bénéficié de la collaboration de Frédéric Soumois, journaliste médical.
Nous l’avons tous expérimenté : chaque consultation est unique. Mais la course contre la montre de leur enchaînement puis l’œuvre du temps finissent par en altérer les traces spécifiques dans notre mémoire.
Généraliste à Anderlecht, Carl Vanwelde a, lui, pris le temps, tout au long de sa carrière, de noter son ressenti de nombre de colloques singuliers, puis en méditant sur ces rencontres, d’en tirer une leçon de vie. Qu’il a ensuite eu le talent de partager, semaine après semaine, dans le Journal du Médecin durant des années. Il a maintenant eu la bonne idée de réunir ces centaines de billets en un livre ( de 500 pages !).
Avec l’acuité du regard d’un Jean de La Bruyère, le médecin sagace et expérimenté qu’il est a tôt fait de débusquer, à travers la mise et l’anamnèse, la personnalité d’un patient. Avec une justesse des mots et un style très expressif qui évoquent l’écriture d’un Philippe Delerm, le praticien a l’art d’extraire de l’apparente banalité du quotidien de ses consultations et de ses visites toute la saveur de la vie.
On y croise, brossés en une à deux pages, les portraits de centaines de personnes qui composent le kaléidoscope de sa patientèle, de l’ado hyperkinétique et incontrôlable au papy serein qui fait sans doute sa dernière marche sur la plage, en passant par l’ hypochondriaque qui cherche désespérément «un dépanneur de santé».
Au fil de ces tranches de vie, on est touché par la tendresse du regard et la délicatesse du commentaire.
Ce recueil est à distiller à mon avis à petite dose quotidienne afin de prendre le temps d’en apprécier la substantifique moëlle.
« Le ruban boudiné rose et blanc parcourait le flanc de la montagne sur plusieurs mètres. Une toile tendue sur quelques piquets protégeait l’endroit entouré de bandes jaunes « Gendarmerie nationale. Zone interdire ». En tenue blanche et masqués, les techniciens de la scène de crime s’affairaient sous la tente. » Ainsi s’ouvre le dernier polar d’Olivier Kourilsky qui nous emmène tambour battant dans une enquête aux multiples rebondissements sur la piste d’un trafic de cannabis (THC= tétra-hydro-cannabinol).
Ayant assidûment fréquenté la Société de Néphrologie, j’y ai très bien connu l’auteur, néphrologue parisien de ma génération, qui a la particularité rare d’avoir mené, en parallèle de sa vie de praticien hospitalier, celle d’écrivain de polars : celui-ci est son dixième !
Ses romans se déroulent essentiellement dans le milieu médical. L’auteur y campe des personnages , certes fictifs, qui s’inspirent néanmoins de figures qu’ il a côtoyées. La réalité y rejoint parfois la fiction : ainsi, alors qu’il terminait son premier roman « Meurtre à la morgue » ne voilà -t-il pas qu’il apprend qu’un homicide était effectivement survenu en 1981 à la Faculté des Saints-Pères… où Kourilsky a étudié la médecine.
Ecrits d’une plume alerte et imagée, ces polars ont valu à l’auteur de nombreux prix dont le prestigieux Littré et celui du Rotary Club International.
Une lecture idéale pour vos prochaines vacances ou notre prochain confinement…