En 2022, trois grands thèmes en cardiologie pédiatrique ont retenu toute notre attention. De la vie fœtale à l’adolescence, les sujets sont très variés et illustrent ainsi le large champ de compétence de notre équipe de pédiatres cardiologues.
Premièrement, malgré le fait que la coarctation de l’aorte (CoAo) est une des cardiopathies congénitales les plus fréquentes, son diagnostic prénatal reste un challenge. La subtilité des signes échographiques de la CoAo lors de l’examen morphologique du 2ème trimestre de grossesse rend le dépistage difficile. Or, le pronostic de ces patients dépend d’une prise en charge rapide en période néonatale. Le développement de l’IRM cardiaque fœtale et des connaissances en cardio-génétiques tentent à améliorer le dépistage de cette malformation cardiaque.
Deuxièmement, le syndrome de tachycardie posturale (POTS) est un syndrome affectant la qualité de vie de nos patients adolescents. Des paramètres simples tels que la fréquence cardiaque et la tension artérielle durant un test sur table basculante, permettent d’orienter la prise en charge ainsi que le pronostic donné aux patients. Une nouvelle hypothèse sur l’étiologie du POTS est évoquée depuis la vaccination contre le COVID-19.
Troisièmement, l’hypertension pulmonaire (HTP) en période post-opératoire de cardiopathie congénitale est une complication grave, pouvant mener à une dilatation aiguë du ventricule droit, un collapsus circulatoire et le décès du patient. Sur les dernières années, l’utilisation de vasodilatateurs pulmonaires dans le traitement de l’HTP post-opératoire est devenue « à la mode ». Une remise en question de cette pratique est abordée dans la dernière partie de cet article.