Les fréquences de cas détectés d’infection et de décès consécutifs à l’épidémie d’infection par SARS-CoV-2 semblent moins élevées en Afrique sub-saharienne. Cette situation correspond probablement à un démarrage plus tardif de l’épidémie sur le continent. Cependant, certains éléments propres à cette région du monde pourraient influencer son cours. Les conditions socio-économiques moins favorables et la promiscuité qui y est associée, la situation difficile des services de santé pour répondre à l’épidémie, ainsi que la fréquence dans certains pays d’affections aggravantes pourraient entraîner une situation sanitaire particulièrement difficile. Inversement, la pyramide des âges, de potentielles caractéristiques génétiques et les effets immuno-régulateurs d’infections courantes concomitantes pourraient avoir pour conséquence une sévérité moins importante de cette infection. Afin de limiter l’impact direct et indirect de l’épidémie dans ces pays, il est très important de renforcer leur capacité de diagnostic, de prise en charge des patients et d’analyse scientifique des facteurs de risque locaux.