Il est une question en rapport avec l’alcool qu’on ne se pose pas fréquemment : pourquoi faut-il que fête ou événement heureux riment toujours avec alcool ? Des innocentes coupes de champagne aux beuveries des étudiants entamant leur cursus universitaire, celui qui se contente d’un verre d’eau minérale au restaurant peut être regardé avec mépris, comme un trouble-fête
C’est récemment Léa Salamé, vedette incontestée des médias audiovisuels, qui a soulevé le lièvre en lançant à Artus sur le plateau de « Quelle époque ! », qu’il était « devenu chiant » en arrêtant de boire et de fumer !». Il faut dire que la journaliste a provoqué un véritable tollé, comme le rapporte Europe 1, même la vedette du PAF a précisé après ces réactions négatives que « ce n’était en aucun cas une apologie de l’alcool ». D’autres journalistes ont, au contraire, défendu Léa Salamé.
Le phénomène n’a cependant rien de nouveau.
En réalité, rappelle fil santé jeunes, « depuis la nuit des temps fête et alcool font la paire. Déjà dans la Grèce antique, Dionysos le dieu du vin, de l’ivresse est associé à la fiesta. Son culte est synonyme de fantaisie, de joie lors de fêtes dionysiaques. Sous la Rome antique, Dionysos devient Bacchus. On fête alors les bacchanales en l’honneur de ce dieu. Elles sont parfois le théâtre de véritables orgies et transgressions ».
Le Pr de Timary (lire l’Interview supra), chef de service de Psychiatrie adulte aux Cliniques universitaires Saint-Luc, explique de son côté qu’en pratique, les grands noceurs commencent par boire de l’alcool sans s’enivrer et continuent ensuite avec un psychostimulant, de type ecstasy ou speed, ce qui va leur permettre de faire durer la fête. Tout ceci est pratique courante, notamment dans les rave-parties. S’en tenir à l’alcool, pendant une rave-party, par exemple, qui peut durer jusqu’à huit heures, n’est pas faisable, ce que savent parfaitement ceux et celles qui y participent.