La première partie est chronologique et relate successivement, entre autres: le traitement de la cataracte en Inde 2.500 avant Jésus-Christ – l’apport d’Hippocrate en traumatologie – le silence chirurgical au moyen-âge («ecclesia abhorret ad sanguine» – l’église a horreur du sang) – l’intégration du barbier-chirurgien au corps médical par Louis XIV qui intégrera ainsi la chirurgie au cursus médical universitaire – la créativité de Larrey, chirurgien des armées de Napoléon, décrivant le tétanos, amputant en moins d’une minute - et ainsi de suite jusqu’aux transplantations et à la cœlioscopie – l’invention de l’asepsie par Lister au 19ème siècle qui lui facilitera l’appendicectomie d’Edward VII, juste avant son intronisation.
La deuxième partie traite des différentes spécialités comme l’ophtalmologie (avec la première greffe de cornée en 1905 et l’histoire de la chirurgie de la cataracte), l’urologie (avec Civiale réalisant la lithotritie des calculs de la vessie… et la réputation de l’hôpital Hecker dans les maladies urinaires), l’orthopédie («L’orthopédie ou l’art de prévenir et corriger les difformités du corps chez les enfants» NA de Boiregard 1741) et d’autres encore.
La dernière partie traite de la chirurgie du 21ème siècle.
Outre la chirurgie, et c’est inévitable, l’ouvrage inclut les sciences annexes: l’anatomie – l’histologie – l’imagerie – l’infectiologie. Chaque page contient au moins une image : dessin – photographie comme un bas-relief montrant la manœuvre d’Hippocrate pour la réduction des luxations de l’épaule – une planche anatomique de Vésale – la première intervention sous anesthésie générale à Boston en 1846. De nombreuses vignettes bibliographiques sont présentes. L’histoire est pimentée de nombreuses anecdotes… et d’humour (l’origine des gants chirurgicaux, une histoire d’amour).
Bref, ce livre se lit comme un roman et est compréhensible par le grand public.