Le priapisme est une dysfonction érectile se manifestant par une érection partielle ou complète et prolongée, durant plus de quatre heures en dehors de toute stimulation sexuelle.
Son incidence est estimée à 0,5-0,9 cas pour 100 000 personnes par an.
Le priapisme ischémique, plus fréquent et douloureux, est la conséquence d’une paralysie des muscles lisses caverneux qui ne peuvent plus se contracter et laisse stagner du sang hypoxique au sein des espaces sinusoïdaux.
Le priapisme artériel à haut débit, rare (5 % des priapismes) et typiquement non douloureux, est en général consécutif à un traumatisme périnéal direct responsable d’une fistule artério-caverneuse.
Dans ce rapport de cas, nous verrons la prise en charge multidisciplinaire d’un patient de 31 ans, polytraumatisé à la suite d’un accident de moto à haute vélocité.
Celui-ci s’est présenté avec une fracture du bassin ayant nécessité une ostéosynthèse par plaque et vis. Dans les suites opératoires, le patient a développé un priapisme haut débit post-traumatique qui a alors été pris en charge en radiologie interventionnelle.