Les immunothérapies de types inhibiteurs des points de contrôle immunitaires, tels que les inhibiteurs du récepteur Programmed Cell Death 1 (PD-1) ou du ligand de PD-1 (PD-L1), sont des nouvelles armes thérapeutiques contre le cancer, de plus en plus utilisées de nos jours.
Le cas présente un homme de 72 ans, traité par pembrolizumab (Keytruda®), un inhibiteur de PD-1, en première ligne de traitement systémique d’un adénocarcinome pulmonaire de stade IVA. Trois semaines avant sa huitième cure, il développe un tableau d’altération de l’état général avec de l’inappétence, des nausées, de l’asthénie et un léger amaigrissement. L’interrogatoire systématique révèle des céphalées occasionnelles. Devant ce tableau, une insuffisance corticotrope a été décelée et un traitement de substitution par hydrocortisone a immédiatement été instauré.
L’intérêt de ce cas réside dans l’importance de porter attention aux symptômes aspécifiques chez des patients cancéreux sous immunothérapie, l’urgence du diagnostic et la prise en charge thérapeutique préconisée.
Le but de cet article est d’éveiller notre attention quant à cet effet secondaire rare mais potentiellement mortel de ces nouvelles thérapies auxquelles nous serons de plus en plus confrontés dans notre pratique et de revoir les quelques cas déjà publiés en détail dans la littérature ainsi qu’un autre cas personnel.