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Médecine interne et maladies infectieuses

Médecine interne et maladies infectieuses

Innovations 2023 en médecine interne et maladies infectieuses
Laurence Bamps, Leila Belkhir, Julien De Greef, Anne Vincent, Jean Cyr Yombi (1) Février 2024

Le service de médecine interne et maladies infectieuses des Cliniques universitaires Saint-Luc aborde des pathologies intéressant l’entièreté des systèmes, et une de ses priorités est sa mission de sensibilisation et de prévention. Nous aborderons dans cette édition deux thèmes très différents, mais qui sont tous les deux des terrains d’innovations et de découvertes continuelles au cours des dernières années : le diagnostic des erreurs innées de l’immunité chez l’adulte – une entité mal connue du monde médical, qui n’est pas aussi rare qu’on le croit, et la prévention des infections sexuellement transmissibles – un sujet à la fois médical et sociétal.

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Monkeypox virus (MPXV)
Liselot Vandenbergen¹*, Geoffroy Vandercam¹*, Ellen Hoornaert¹*, Alice Sluijters¹, Jean Cyr Yombi¹ Juillet 2022

La Belgique est confrontée à une flambée de cas de Monkeypox virus ou variole du singe, jusqu’à présent endémique uniquement en Afrique de l’Ouest et Centrale. En effet depuis mai 2022, une croissance exponentielle de nouveaux cas a été recensée en Europe. La présentation clinique est celle d’un syndrome grippal suivi d’une éruption cutanée varioliforme. La plupart des patients présenteront un tableau léger à modéré mais les personnes immunodéprimées, les enfants et les femmes enceintes peuvent développer un tableau sévère. La mortalité est faible (3-10%) selon la souche virale. Le virus se transmet principalement par contact cutané prolongé et dans une moindre mesure par voie aérienne. Il est essentiel de mettre en place dès à présent des mesures préventives (dépistage rapide, isolement des cas confirmés et contacts à hauts risques, sensibilisation de la population) afin d’endiguer cette affection. Un vaccin vivant atténué (Imvanex®), à l’heure actuelle encore peu disponible, pourra être utilisé en vue d’une prophylaxie post-exposition des cas contacts et dans une plus large mesure pour la prévention pré-exposition. Des traitements antiviraux (Brincidofovir et Tecorivimat) seront également disponibles dans un futur proche.

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Antibiorésistance, chronique d’une émergence délaissée
Amel Filali Mai 2022

L’antibiorésistance (ABR) est un phénomène décrit dès la découverte des premiers antibiotiques. Dans l’euphorie de l’âge d’or des antibiotiques, cette problématique pourtant centrale reste très longtemps occultée. Aujourd’hui l’ABR est un des enjeux de santé publique centraux du XXIème siècle. En effet, les projections dont nous disposons estiment qu’en 2050, chaque année, 10 millions de personnes pourraient mourir des conséquences de l’ABR. A la lumière de ces chiffres, comprendre la complexité de ses déterminants ainsi que le retard pris dans la lutte contre l’ABR parait fondamental. Problématique globale, la résistance aux antibiotiques est intrinsèquement une problématique géopolitique se situant aux confins des grands enjeux de notre époque. L’appréhender sous ce prisme permettrait de mieux la juguler. Au sein des anti infectieux, les antibiotiques occupent une place unique. Ce sont en effet des médicaments sociétaux qui occupent une place toute particulière dans notre arsenal thérapeutique. Ils sont avec la vaccination et le développement de l’hygiène une des pierres angulaires de la médecine moderne. Sans antibiotiques, pas de chirurgie complexe, de transplantation d’organes solides, de réanimation, de prise en charge des patients oncologiques. Qui plus est la prescription des antibiotiques est du ressort de tout médecin, quel que soit son champ d’exercice, et est parfois du ressort de non-médecins. C’est ainsi de par ses enjeux et sa nature ubiquitaire que le traitement de l’ABR se doit d’être au cœur de nos préoccupations. L’objectif de cet article est de traiter de l’ABR en analysant à la fois ses déterminants et les lignes de réponse qui se dessinent.

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Médecine interne et maladies infectieuses

Nouveautés thérapeutiques en 2021
Halil Yildiz, Lucie Pothen, Chantal Lefebvre, Julien De Greef, Leila Belkhir, Anne Vincent, Fabien Roodhans, Jean-Luc Balligand, Jean Cyr Yombi, Philippe Hainaut Février 2022

La médecine interne dit « générale » est une discipline prenant en charge des patients aux pathologies multiples et/ou complexes. A ce titre, l’expertise clinique de l’interniste en fait un acteur incontournable de la prise en charge des patients hospitalisés, notamment en hiérarchisant leurs différentes problématiques, de même qu’un interlocuteur privilégié pour le médecin généraliste. La médecine interne collabore également avec les autres disciplines lorsque des soins plus spécifiques sont requis.

L’interniste prend en charge de manière autonome de nombreuses pathologies inflammatoires, auto-immunes, vasculaires. Il est aussi un acteur central dans la prise en charge de la maladie thromboembolique, des poly-adénopathies, de la fièvre d’origine inexpliquée, de l’amaigrissement involontaire, du syndrome inflammatoire inexpliqué, d’une affection néoplasique d’origine indéterminée ou dans la gestion des patients atteints d’une sarcoïdose ou d’une vasculite. Son expertise porte à la fois sur le diagnostic (avec orientation secondaire vers les disciplines concernées ; par exemple : cancer, maladie inflammatoire du tube digestif, hémopathie maligne) mais également le traitement spécialisé de nombreuses affections. Un autre aspect de la spécialité est le diagnostic et le traitement des maladies infectieuses : tuberculose, HIV, fièvres tropicales, en plus de la COVID-19.

Nous souhaitons faire découvrir ces facettes multiples de notre spécialité au travers de quelques innovations thérapeutiques récentes.

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COVID-19 : infection par le virus SARS-CoV-2
J. De Greef, L. Pothen, H. Yildiz,W. Poncin, G. Reychler, S. Brilot, S. Demartin, E. Lagneaux, R. Lattenist, J. Lux,G. Pierman, G. Vandercam, S. Wallemacq, A. Scohy , A. Verroken, B. Mwenge, G. Liistro, A. Froidure, C. Pilette, L. Belkhir, J-C. Yombi Mai 2020

Le monde est confronté à une grave pandémie nommée COVID-19 due au nouveau virus SARS-CoV-2, qui a commencé en Chine en décembre 2019. Le COVID-19 peut être particulièrement grave et mortel dans certains groupes tels que les personnes âgées ou présentant certaines comorbidités (maladies cardiovasculaires, BPCO, diabète, maladies rénales chroniques et cancer). Chez les sujets symptomatiques, la présentation clinique est légère dans environ 80% des cas, modérée à sévère dans 15% des cas et critique dans 5% des cas. Les symptômes les plus courants du COVID-19 sont la fièvre, la fatigue, les douleurs musculaires, la toux sèche. Certains patients peuvent présenter une congestion nasale, une anosmie, un mal de gorge ou une diarrhée. Les patients atteints d'une maladie grave peuvent développer un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), un choc, des manifestations thrombo-emboliques, une défaillance multiple d'organes et sont à risque de décès. Les patients COVID-19 atteints de SDRA ont un mauvais pronostic avec une mortalité estimée à plus de 10%. La transmission du SARS-CoV-2 se fait principalement par les gouttelettes respiratoires ; l’hygiène des voies aériennes et des mains est donc capitale. Le diagnostic est réalisé par RT-PCR sur frottis naso-pharyngé ou oro-pharyngé et, dans les cas suggestifs, par CT-scanner, grâce à sa sensibilité élevée. Il n’existe pas à l’heure actuelle de traitement spécifique bénéficiant d’une évidence robuste d’efficacité clinique. De nombreuses molécules sont encore en cours d’étude ; le traitement est donc principalement supportif.

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