L’hallux valgus est la pathologie de l’avant-pied la plus fréquente. Son étiologie reste imprécise, mais est influencée par la génétique. Cette pathologie peut être une source d’inconvénients invalidants, voire handicapants. Il existe plusieurs tableaux de présentation, dont la sévérité clinique et radiologique déterminera la prise en charge.
Le niveau de preuve concernant la prise en charge en première intention reste peu fourni. Cet article tend à explorer les pistes ainsi que les limites du traitement conservateur et tentera de fournir les réponses aux questions les plus fréquemment posées par les patients.
Il est possible de soulager les douleurs des patients présentant un hallux valgus léger ou modéré, ou un hallux valgus sévère en l’absence de prise en charge chirurgicale. Il n’est pas encore certain que le traitement conservateur puisse effectivement ralentir la progression de la maladie, toutefois des études futures pourraient venir explorer cette possibilité.
Le traitement conservateur repose sur l’adaptation du chaussage, le port de semelles ou d’orthèses, la kinésithérapie, les antalgiques de pallier I, ainsi que des adaptations hygiéno-diététiques.
En cas de non réponse au traitement conservateur en présence d’une déformation significative, un traitement chirurgical peut être proposé. Celui-ci donne un taux de satisfaction d’approximativement 80%.