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Oto-rhino-laryngologie

Plaintes ORL liées au COVID-19
Caroline Huart, Karl Le Bras, Caroline de Toeuf, Naima Deggouj, Philippe Rombaux Mai 2020

Si la fièvre, les symptômes respiratoires, la toux et la fatigue étaient considérés initialement comme les symptômes majeurs du COVID-19, force est de constater que les plaintes ORL sont également très fréquentes chez les patients affectés par le SARS-CoV-2. En particulier, en parallèle au développement de la pandémie de COVID-19, une véritable explosion des plaintes d’anosmie a eu lieu. Bien que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) décrive ce symptôme comme étant peu fréquent, les études actuelles suggèrent le contraire et montrent même que l’anosmie pourrait parfois constituer l’unique plainte de patients porteurs du SARS-CoV-2. En Belgique, Sciensano a désormais repris ce symptôme comme un symptôme majeur du COVID-19; qui justifie à lui seul la réalisation d'un test de dépistage. En outre, toute anosmie brutale isolée doit motiver un respect strict des mesures de quarantaine et de protection.

Par ailleurs, l’examen de la sphère ORL expose les médecins à un risque important d’infection par le SARS-CoV-2 étant donné le tropisme du virus pour la sphère ORL et le risque d’aérosolisation lié aux actes ORL. Il est donc recommandé d’utiliser pour tout patient un matériel de protection adéquat et de limiter autant que possible les procédures potentiellement aérosolisantes ainsi que d’adapter la chirurgie ORL en période pandémique.

Le but de cet article est de décrire les différentes manifestations ORL liées à l’infection par le SARS-CoV-2, en portant une attention particulière aux plaintes d’anosmie ; ainsi que de rappeler les règles de bonne pratique ORL en cette période pandémique.

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Oncologie médicale

L’ONCOVID, ou comment ne pas nuire
Alice Kalantari, Jean-Pascal Machiels, Cédric Van Marcke Mai 2020

La prise en charge du patient oncologique en période de pandémie est un challenge à plusieurs niveaux. Nous n’avons jamais été confrontés à une pandémie de cette ampleur, qui plus est, à l’ère d’une médecine de pointe qui utilise de nombreux médicaments immunosuppresseurs et/ou immunomodulateurs.

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Obstétrique

Grossesse et COVID-19
Corinne Hubinont, Frédéric Debieve, Pierre Bernard Mai 2020

La pandémie due au coronavirus COVID-19 touche également la femme enceinte. Si la grande majorité des patientes infectées sont peu symptomatiques, environ 10% d’entre elles peuvent présenter une pneumopathie qu’il est important de diagnostiquer et traiter. Les premières données de la littérature suggèrent une prise en charge similaire à celle de la population générale. Il existe un risque plus important d’accouchement prématuré nécessitant d’administrer en cas d’accouchement imminent, des corticoïdes pour la maturation pulmonaire fœtale. La voie d’accouchement doit être guidée par l’histoire obstétricale même si on retrouve une grande proportion de césariennes dans les séries publiées. L’anesthésie locorégionale est autorisée. À ce jour, on ne décrit que quelques cas de transmission materno-fœtale, plutôt lié à une transmission per- ou postpartale. Le taux de morbidité et de mortalité périnatale est très bas. Une seule mort maternelle a été décrite. L’allaitement maternel est autorisé avec les mesures de protection (désinfection des mains, masque pour l’accouchée). En conclusion, l’ensemble des études actuelles suggère que la femme enceinte infectée par le COVID-19 et son nouveau-né ont un bon pronostic d’évolution mais il faudra attendre de disposer de grandes séries multicentriques et bien documentées pour confirmer ces données.

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Neurologie

Implications neurologiques de l’infection à SARS-CoV-2
Pietro Maggi, Antoine Guilmot, Sofia Maldonado Slootjes, Caroline Huart, Bernard Hanseeuw, Thierry Duprez, Julien De Greef, Leila Belkhir, Jean Cyr Yombi, Adrian Ivanoiu, Vincent van Pesch Mai 2020

Le nombre de cas rapportés dans la littérature comportant des manifestations neurologiques potentiellement liées au COVID-19 est en constante augmentation. Il s’agit le plus souvent d’une anosmie brutale, de céphalées, d’états d’encéphalopathie ou d’accidents vasculaires cérébraux. Les mécanismes physiopathologiques sous-tendant le « Neuro-COVID » sont encore largement méconnus alors que le génome viral est très rarement détecté au niveau du liquide céphalorachidien. La recherche d’anomalies à la ponction lombaire chez ces patients ainsi que la présence d’une infection directe du virus au sein des cellules du neuroépithélium olfactif fait actuellement l’objet d’une étude aux Cliniques universitaires Saint-Luc.

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Néphrologie

COVID-19, rein et maladies rénales
Johann Morelle, Arnaud Devresse, Nathalie Demoulin, Valentine Gillion, Eric Goffin, Nada Kanaan, Laura Labriola, Michel Jadoul Mai 2020

Nous discutons successivement les données récentes qui montrent que le rein est une des cibles du coronavirus (l’atteinte rénale est un critère de gravité), puis les raisons de poursuivre les IEC et/ou les sartans dans les groupes à risque, et le risque de transmission du coronavirus au sein de l’unité d’hémodialyse et par la dialyse péritonéale. Nous revoyons ensuite les données disponibles concernant l’infection COVID-19 chez les patients transplantés rénaux et terminons par une évocation des multiples défis rencontrés pour maintenir des soins de qualité en cette période de pandémie COVID-19.

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Néonatologie

COVID-19 : synthèse de la situation actuelle en néonatologie
Julien Toulmonde, Olivier Danhaive, Nancy Laval, Fiammetta Piersigilli Mai 2020

Le début de cette année 2020 a été marqué par la propagation du SARS-CoV-2, un nouveau virus de la famille des bêta-coronavirus, au départ de la province de Hubei en Chine. Ce virus est responsable d’une pandémie mondiale de pneumonie et de syndrome de détresse respiratoire aigüe. Bien que l’infection (appelée COVID-19) semble être moins sévère dans la population pédiatrique, les nouveau-nés ont tendance à être plus fréquemment touchés que les autres enfants. Plusieurs cas d’infections néonatales au SARS-CoV-2 ont été rapportés à ce jour, dont un chez un prématuré extrême. Néanmoins, le tableau clinique parait moins sévère et la mortalité néonatale liée au COVID 19 n’a pas été rapportée à ce jour. Le mode de transmission par lequel une mère infecte son bébé n’est pas encore clairement identifié, la transmission verticale n’a pas été démontrée jusqu’à présent. L’allaitement maternel n’est pas contre-indiqué dans la plupart des pays. Le but de cet article est de faire le point sur la situation actuelle en pédiatrie, et particulièrement en néonatologie.

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Médecine interne et maladies infectieuses

COVID-19 : infection par le virus SARS-CoV-2
J. De Greef, L. Pothen, H. Yildiz,W. Poncin, G. Reychler, S. Brilot, S. Demartin, E. Lagneaux, R. Lattenist, J. Lux,G. Pierman, G. Vandercam, S. Wallemacq, A. Scohy , A. Verroken, B. Mwenge, G. Liistro, A. Froidure, C. Pilette, L. Belkhir, J-C. Yombi Mai 2020

Le monde est confronté à une grave pandémie nommée COVID-19 due au nouveau virus SARS-CoV-2, qui a commencé en Chine en décembre 2019. Le COVID-19 peut être particulièrement grave et mortel dans certains groupes tels que les personnes âgées ou présentant certaines comorbidités (maladies cardiovasculaires, BPCO, diabète, maladies rénales chroniques et cancer). Chez les sujets symptomatiques, la présentation clinique est légère dans environ 80% des cas, modérée à sévère dans 15% des cas et critique dans 5% des cas. Les symptômes les plus courants du COVID-19 sont la fièvre, la fatigue, les douleurs musculaires, la toux sèche. Certains patients peuvent présenter une congestion nasale, une anosmie, un mal de gorge ou une diarrhée. Les patients atteints d'une maladie grave peuvent développer un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), un choc, des manifestations thrombo-emboliques, une défaillance multiple d'organes et sont à risque de décès. Les patients COVID-19 atteints de SDRA ont un mauvais pronostic avec une mortalité estimée à plus de 10%. La transmission du SARS-CoV-2 se fait principalement par les gouttelettes respiratoires ; l’hygiène des voies aériennes et des mains est donc capitale. Le diagnostic est réalisé par RT-PCR sur frottis naso-pharyngé ou oro-pharyngé et, dans les cas suggestifs, par CT-scanner, grâce à sa sensibilité élevée. Il n’existe pas à l’heure actuelle de traitement spécifique bénéficiant d’une évidence robuste d’efficacité clinique. De nombreuses molécules sont encore en cours d’étude ; le traitement est donc principalement supportif.

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Hémostase

COVID-19 : une maladie thrombotique ?
Cédric Hermans, Catherine Lambert Mai 2020

Le COVID-19, surtout dans sa forme sévère, est associé à une coagulopathie responsable d’une incidence accrue de thromboses veineuses et artérielles, d’embolies pulmonaires et de microthrombi pulmonaires. Biologiquement, cette coagulopathie se traduit par une majoration des D-dimères dont l’intérêt est diagnostic et pronostic. En fonction de sa sévérité, l’infection à COVID-19 justifie un traitement par HBPM à dose préventive ou semi-thérapeutique. En cas de thrombose démontrée ou fortement suspectée, une anticoagulation à dose thérapeutique est recommandée.

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Hématologie adulte

COVID-19 et maladies du sang
Violaine Havelange, Ines Dufour, Juliette Raedemaeker, Fabio Andreozzi, Géraldine Verstrate, Sarah Bailly, Xavier Poiré, Marie-Christiane Vekemans Mai 2020

La pandémie liée au SARS-CoV-2, représente un défi sans précédent pour la communauté médicale. Le COVID-19 se révèle potentiellement dévastateur pour les patients âgés ou présentant des comorbidités, et aussi pour ceux atteints de pathologies hématologiques chroniques.

Des mesures exceptionnelles ont été mises en place par les centres hospitaliers de manière à éviter la dissémination du virus et garantir à chacun un accès optimal aux soins, en n’impactant pas les chances de guérison de ceux porteurs de pathologies curables. Les sociétés internationales ont émis des lignes de conduites que nous répercutons ici pour les pathologies les plus fréquemment prises en charge dans notre centre, à la lumière de notre expérience.

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Médecine Générale

COVID-19 et médecine générale
Cassian Minguet Mai 2020

La pandémie de COVID-19 a un impact considérable sur la médecine générale en Belgique. Depuis le jour où le premier cas belge est diagnostiqué le 4 février 2020, jusqu’au début du déconfinement, trois mois se sont écoulés pendant lesquels la médecine générale s’est structurée pour parler d’une seule voix, s’est adaptée en basculant vers la télémédecine lors du confinement de la population et a élaboré des procédures de prise en charge constamment mises à jour. Le premier mois, les médecins généralistes ne s’attendaient pas à une pandémie de telle ampleur. Le deuxième mois les choses se sont accélérées, les cabinets médicaux ont fermé leurs portes, les généralistes appliquant par téléphone les procédures qu’ils contribuent à écrire. Le troisième mois les cas suspects ont fortement diminué mais les procédures ont augmenté. La situation est difficile dans les maisons de repos. En trois mois, les rapports avec les patients, les confrères, les paramédicaux et les institutions ont changé. Dans d’autres pays également on constate un changement qui pourrait avoir un impact à long terme sur les pratiques. À la veille d’une nouvelle phase, le déconfinement progressif, la médecine générale est prête à continuer d’assumer son rôle d’acteur important de la lutte contre le virus dans la communauté.

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