C. Hermans, C. Lambert, L. Knoops, M.-C. Vekemans, X. Poire, V. Havelange, L. Michaux, E. Van Den NesteFévrier 2016
Dans la foulée des dernières années, l’année 2015 aura été pour les maladies du sang riche en développements et en innovations. Dans le domaine de l’anticoagulation, soulignons notamment la validation d’un antidote du Pradaxa® qui s’avère prometteur, la démonstration que le Facteur XI pourrait constituer une cible de choix des anticoagulants de demain et qu’une substitution par héparine de bas poids moléculaire n’est plus d’emblée requise chez tout patient en fibrillation sous anti-vitamine K devant bénéficier d’un geste invasif. Quant à l’hémophilie, l’effervescence scientifique concerne les nouveaux concentrés de Facteurs VIII et FIX à demi-vie prolongée et les thérapies alternatives court-circuitant le Facteur VIII telles qu’un anticorps bispécifique capable de mimer le rôle du Facteur VIII de la coagulation. Pour les maladies hématologies malignes, de nombreuses thérapies devraient à court terme révolutionner le traitement des leucémies et des lymphomes. Il s’agit d’innovations dans l’immunothérapie avec la validation de nouveaux anticorps, d’inhibiteurs spécifiques, et surtout des cellules T porteuses d’un récepteur chimérique. Alors que les bases moléculaires des syndromes myélodysplasiques sont de mieux en mieux comprises, le myélome multiple connaît une explosion de nouvelles molécules et aussi une nouvelle stadification de la maladie.
Ch. Beauloye, A. Persu, A.-C. Pouleur, A. PasquetFévrier 2016
L’année « cardiologique » 2015 a vu la publication de nouvelles recommandations par la Société européenne de Cardiologie. Nous reprenons ici les points essentiels des recommandations concernant la prévention de l’endocardite bactérienne et la prise en charge des syndromes coronariens de type non STEMI. Comme chaque année, de nombreuses études pharmacologiques ont été publiées. Parmi celles-ci, nous avons épinglé l’étude « Sprint » qui fera date dans la prise en charge de l’hypertension. De nouvelles classes thérapeutiques s’annoncent également dans le domaine de l’insuffisance cardiaque comme en témoignent les études Paradigm et Socrates.
J.-Fr. Baurain, F. Cornélis, F. Duhoux, Y. Humblet, F. Mazzeo, M. van den Eynde, J.-P. MachielsFévrier 2016
Le traitement du cancer est pluridisciplinaire et les avancées en oncologie médicale sont nombreuses. En 2015, nous retiendrons que le traitement du cancer métastatique de la prostate a changé avec l’introduction d’une chimiothérapie, le Docetaxel, concomitamment avec l’initiation de la castration. Ceci permet d’augmenter de 10 mois la survie médiane globale chez ces patients. Cette année voit aussi le remboursement d’un nouveau type de thérapie ciblée, l’Olaparib, dans le cadre du traitement du cancer de l’ovaire dit platine-sensible. Il s’agit d’un inhibiteur de PARP, une protéine essentielle dans un des deux mécanismes de réparation de l’ADN. L’Olaparib augmente de façon signification la survie sans rechute des femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire BRCA muté. BRCA est la pièce maitresse de l’autre mécanisme de réparation de l’ADN. Finalement, la plus grande révolution oncologique en 2015, c’est l’arrivée en clinique des anticorps anti-PD1 et PD-L1. Plusieurs études, principalement dans le mélanome ont montré que cette forme d’immunothérapie est particulièrement efficace. Elle permet probablement de guérir certains patients. L’administration de ces anticorps est associée à une toxicité bien spécifique, une toxicité auto-immune qui peut être redoutable voire fatale si elle n’est pas reconnue et prise en charge rapidement. Tous ces traitements sont disponibles à l’Institut Roi Albert II.
L’année diabétologique 2015 a été riche en publications de grand intérêt clinique et/ou thérapeutique. Le but de cet article est de passer en revue quelques messages clés issus de ces études qui contribuent directement à une meilleure prise en charge des patients diabétiques. La « finalité » des recommandations internationales (ADA, EASD) en termes d’objectifs de démarche clinique dans le diabète de type 2 est à l’avant plan des concepts nouveaux. Les principales innovations thérapeutiques, en particulier dans le champ des DPP-4 inhibiteurs et des SGLT-2 inhibiteurs sont également abordées. Enfin, sont aussi mises en relief l’importance des troubles cognitifs chez le diabétique âgé et, dans un autre cadre, l’association à un diabète de type 1 « jeune » de troubles psychiatriques liés à la maladie princeps.
La spondyloarthrite est une affection inflammatoire chronique, d’origine immunitaire, caractérisée par une atteinte du squelette (axiale et/ou périphérique), associée la plupart du temps aux manifestations extra-articulaires (cutanée, digestive, oculaire). Ce rhumatisme, très hétérogène, peut causer des dégâts structurels et un handicap fonctionnel, entraînant une importante réduction de la qualité de vie. Une meilleure compréhension de sa physiopathogénie a permis, grâce à la recherche translationnelle, de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques, avec un changement substantiel dans la prise en charge de cette affection.
T. Pieters, P. Collard, C. Dahlqvist, J.P. d’Odemont, A. Froidure, S. Gohy, G. Liistro, E. Marchand, G.B. Mwenge, C. Pilette, G. Reychler, O. VandenplasFévrier 2016
L’année 2015 en pneumologie fut une nouvelle fois riche en nouveautés. Nous vous en proposons ici une liste non exhaustive par secteur d’activités. Elles concernent tant les aspects physiopathologiques notamment dans le syndrome des apnées du sommeil, que diagnostiques ou curatifs. Pour les premiers, citons les nouvelles valeurs de référence en spirométrie, l’apport des cryobiopsies dans les pathologies interstitielles diffuses, l’évaluation des bronchectasies de l’adulte, ... Pour les seconds, nous avons retenus pour vous les progrès thérapeutiques médicamenteux ou non dans l’asthme, la fibrose pulmonaire idiopathique, l’emphysème, le cancer bronchique, …
La biopsie synoviale, un outil essentiel pour le traitement de...
L. Meric de Bellefon, M.S. Stoenoiu, Ch. Galant, A. Avramovska, S. Nieuwland Husson, A. Nzeusseu Toukap, B. Lauwerys, F.A. Houssiau, P. DurezFévrier 2016
La prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde (PR) a connu ces dernières années une évolution remarquable avec l’avènement de thérapeutiques ciblées très efficaces. Ces traitements ont pu être développés grâce à une connaissance plus précise de la physiopathologie de la polyarthrite en 2016. Dans les années futures, l’analyse de l’inflammation du tissu synovial sur le plan histologique et moléculaire permettra aux cliniciens de mieux définir le traitement de la PR.
Le diabète sucré est un défi de santé sociétal à l’échelle universelle, devenu majeur. Deux raisons principales en rendent compte : son évolution épidémique et le risque de complications chroniques secondaires à l’hyperglycémie. Le but de cet article est de mieux mettre en évidence le problème du (pré)diabète en 2016 et de suggérer des approches qui permettraient de mieux contrôler la maladie (prédiabète et diabète) et ses conséquences.
CHOCS INAPPROPRIÉS DÉLIVRÉS PAR UN DÉFIBRILLATEUR IMPLANTABLE
N. Feller, J.-B. Le Polain de Waroux, S. Marchandise, C. Barbraud, Ch. ScavéeSeptembre 2015
Nous présentons l'histoire de deux patients ayant reçu des chocs inappropriés délivrés par un défibrillateur automatique implantable. Les causes de dysfonctionnement du système étaient une tachycardie supraventriculaire rapide chez l’un, et une rupture de sonde chez l’autre. Avec le nombre croissant de DAI implantables sur le marché, cette problématique des chocs inappropriés s’est amplifiée ces dernières années et devient un sujet de plus en plus préoccupant. Les chocs inappropriés sont directement responsables d’angoisses et de stress chez le patient, mais s’accompagnent également d’un sur-risque en termes de morbi-mortalité. Dans le cas des fractures de sondes, le problème peut être détecté lors des contrôles de l’appareil, et ce avant la survenue de chocs inappropriés. Généralement, il faut remplacer la sonde défectueuse.
L’ATOZET® combine deux principes actifs, l’atorvastatine et l’ézétimibe, inhibant de concert, les voies de synthèse hépatique et d’absorption intestinale du cholestérol pour réduire les taux de cholestérol LDL de 50 à 65%. Chacun d’eux a également prouvé son efficacité pour réduire de manière significative l’incidence des maladies cardiovasculaires. D’un point de vue pratique, les conditions de remboursement (INAMI/RIZIV) pour cette combinaison ont été parfaitement ajustées aux dernières recommandations européennes et belges, permettant ainsi de traiter de manière optimale les patients à très haut risque. La combinaison « deux en un » facilitera aussi l’adhérence thérapeutique. L’ATOZET® s’indique particulièrement en prévention secondaire et en prévention primaire avec un très haut SCORE (≥ 10%) ainsi que chez les patients diabétiques ou avec une hypercholestérolémie familiale dont les taux de cholestérol LDL restent insuffisamment contrôlés par un traitement bien conduit avec une statine en monothérapie.