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Chirurgie orthopédique et traumatologie

Chirurgie orthopédique et traumatologie

Innovations 2023 en chirurgie Orthopédique et Traumatologie
Olivier Barbier*, Emmanuël Thienpont*, Olivier Cornu*, François Barbier, Pauline Gonzalez, Radegonde Versyck, Sebastiaan Arnauw, Seydou Diarra, Sami Ftaita, Louis Debarre, Karim Tribak, Dan Putineanu, Maïte Van Cauter, Jean-Emile Dubuc, et al Février 2024

Les lésions nerveuses périphériques conduisant à une paralysie ne sont pas rares et sont malheureusement souvent abordées avec fatalité, une majorité d’entre nous escomptant une récupération progressive, lente et souvent incomplète car nous ne sommes pas familiers des possibilités offertes par les transferts nerveux. Être averti de la possibilité de ces transferts de nerfs et informé de l’importance de ne pas retarder le référencement permet d’orienter les patients vers des équipes spécialisées et ouvre de nouvelles perspectives en termes de récupération fonctionnelle pour ceux-ci.

D’autre part, le taux de ménisectomie au-delà de 50 ans constitue depuis avril 2023 un indicateur de déviation manifeste de la bonne pratique médicale pour l’INAMI, car la ménisectomie au-delà d’un certain âge est considérée comme précipitant l’arthrose et la nécessité de recourir à une arthroplastie. L’établissement de cet indicateur peut induire un comportement pervers en augmentant le nombre de patients opérés en-dessous de 50 ans. L’arthrose du genou n’est pas en corrélation directe avec l’âge et bon nombre de facteurs doivent être considérés. Nous proposons un algorithme de prise en charge des gonalgies au-delà de 50 ans et recommandons aux autorités de revoir cet indicateur afin de prévenir de nouvelles dérives et de pénaliser inutilement les patients qui devraient bénéficier de soins justifiés.

Enfin, les mesures de contingentement et l’application des quotas dans l’accès aux spécialités a, pour la première fois en 2023, limité de manière significative le nombre de candidats accédant à notre spécialité. Nous nous interrogeons sur ces mesures dont les conséquences, visibles dès à présent en médecine générale, seront, à priori, aussi dommageables dans notre spécialité dans quelques années avec une réduction significative de la force de travail, alors même, que les besoins de notre population dans notre secteur d’activité tendent à s’accroître. Nous nous inquiétons des perspectives pour la santé en Europe et en Belgique.

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Syndrome de polypose juvénile/telangiectasie hémorragique...
Sophie Mercier (1), Nicolas Janin (2) Mai 2023

Le syndrome de Polypose Juvénile/Télangiectasie Hémorragique Héréditaire est une affection génétique rare associant à la fois le développement de polypes hamartomateux au niveau du tractus gastro-intestinal et la maladie de Rendu-Osler-Weber. Ces deux pathologies exposent les personnes porteuses à des risques accrus de cancer du tube digestif et de malformations vasculaires.

Nous rapportons ici le cas d’un patient de 73 ans, chez lequel le diagnostic de polypose juvénile a été posé à l’âge de 67 ans, suite à un cancer bifocal du côlon gauche. Au cours de sa vie, ce patient avait présenté de nombreux épisodes d’épistaxis, pour lesquels aucune cause n’avait été mise en évidence. Sa fille aînée souffrant également d’épistaxis à répétition, une origine génétique avait alors été proposée.

Afin d’organiser correctement le suivi de leurs patients, il est important que les praticiens susceptibles de voir en consultation une personne atteinte de Polypose Juvénile ou de Télangiectasie Hémorragique Héréditaire prennent en compte la possibilité que celle-ci présente le syndrome de PJ/THH.

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Une hernie discale lombaire ventrale, une topographie et...
Olivier Raskin, Ludovic Kaminski Mai 2022

Les lombalgies aiguës représentent un motif récurrent de consultation aux urgences et en médecine générale. Elles sont pour la grande majorité bénignes et peuvent être qualifiées de «communes». Parmi toutes les étiologies retrouvées, les hernies discales lombaires font partie des plus fréquentes. Ces dernières peuvent entrainer une lombalgie pure mais la plupart du temps une radiculopathie y est associée. Nous décrivons ici un cas de hernie discale antérieure provoquant un effet de masse sur le muscle psoas et aboutissant à une cruralgie par un mécanisme inhabituel. L’évolution clinique du patient sera comparable à celle de la majorité des autres hernies discales et le patient en guérira sans la nécessité de traitement invasif.

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Chirurgie orthopédique et traumatologie

Chirurgie orthopédique et traumatologie: que retenir en 2021?
Maïte Van Cauter, Pierre Pirlot, Pierre-Philippe Guilmot, Loïc Thoreau, Maxime Bonnelance, Gautier Beckers, Hervé Poilvache, Daniel Morcillo, Vincent Druez, Jean-Emile Dubuc, Nadia Irda, Ludovic Kaminski, Simon Vandergugten, Alin Sirbu, Karim Tribak, Dan Février 2022

L’année 2021 nous permet d’éclairer l’impact des techniques mini-invasives en chirurgie d’arthroplastie de hanche, la poursuite des progrès dans l’arthroplastie du genou, la place de stratégies non conventionnelles dans le contrôle des infections d’implants et l’intérêt d’une nouvelle installation pour la réalisation des techniques d’arthroscopie de l’épaule.

L’optimisation des techniques chirurgicales en arthroplastie de hanche permet d’identifier les patients pour lesquels un contrôle sanguin postopératoire s’avère nécessaire mais aussi, dès lors d’optimiser les patients avant l’intervention afin de réduire le risque d’anémie postopératoire et la nécessité d’une transfusion. Le bénéfice de l’arthroplastie du genou n’a jusqu’à présent pas égalé celui de la hanche. Néanmoins, le développement des stratégies de resurfaçage respectant l’anatomie individuelle du patient soutenu par la technologie moderne et particulièrement la robotisation et le recours aux implants sur mesures laisse augurer de progrès significatifs. L’infection constitue une complication redoutable de la chirurgie d’arthroplastie. Aux stratégies classiques viennent s’ajouter de nouvelles approches thérapeutiques comme la chirurgie deux temps en un et une meilleure définition de la place de l’antibiothérapie suppressive au long cours.

Enfin, Il semble qu’une position optimale pour les patients qui bénéficient d’arthroscopies de l’épaule soit celle en décubitus dorsal, évitant les inconvénients des positions semi-assise et en décubitus latéral, la première étant associée à un risque anesthésique accru et la deuxième à des difficultés chirurgicales en cas de conversion vers une voie ouverte et un risque de lésion du plexus brachial.

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Innovations 2019 en chirurgie orthopédique et traumatologie
Xavier Libouton, Nathalie Pireau, Simon Vandergugten, Vincent Cunin, Jean-Emile Dubuc, Philippe Mahaudens, Nadia Irda, Maïte Van Cauter, Ludovic Kaminski, Karim Tribak, Dan Putineanu, David Mathieu, Daniel Morcillo, Loic Thoreau, Alin Sirbu, Vincent D Février 2020

L’année 2019 nous amène à évoquer trois thématiques : l’apport de l’imagerie 3D dans la planification des arthroplasties de l’épaule, la reconstruction articulaire du coude par greffe ostéoarticulaire taillée en miroir et enfin la chirurgie de la scoliose par modulation de croissance, sans fusion vertébrale.

La pathologie de l’épaule est une des plus fréquentes du système locomoteur, touchant environ la moitié de la population. L’arthrose gléno-humérale, quelle que soit son étiologie, peut justifier le recours à un remplacement prothétique. Le devenir de ces implants n’atteint cependant pas le taux de survie des implants prothétiques de la hanche et du genou. La sévérité des pertes osseuses, particulièrement au niveau de la glène de l’omoplate, et la difficulté d’orienter avec précision les implants rend compte pour une bonne part d’échecs fréquents et trop précoces. La planification de la chirurgie à l’aide d’un logiciel de planification à partir de reconstructions 3D scanner permet d’anticiper ces problèmes et d’établir une stratégie chirurgicale adaptée.

Le devenir des arthroplasties du coude dans le temps reste limité, particulièrement chez le sujet jeune et actif. L’utilisation d’une reconstruction ostéochondrale permet de postposer le recours à l’arthroplastie de plusieurs années. Cette chirurgie difficile par la nécessité d’une congruence articulaire parfaite est actuellement rendue possible par l’usage d’une planification en miroir à partir de l’articulation saine et la sélection de l’allogreffe la plus appropriée sur base de l’imagerie scanner. La chirurgie est rendue possible par la mise à disposition du chirurgien de guides de coupe pour l’articulation lésée et l’allogreffe, assurant la correction avec exactitude, conformément à la planification préopératoire.

La scoliose atteint principalement une population jeune et tend à s’aggraver avec la croissance. Jusqu’à présent, la chirurgie visait à rétablir l’équilibre sagital du rachis en bloquant les segments osseux afin de prévenir toute nouvelle déformation. Cette stratégie concentrait les contraintes sur les segments du rachis laissés libres de l’instrumentation et de la fusion osseuse avec potentiellement des pathologies discoradiculaires secondaires dans ces niveaux. Le concept d’utiliser la croissance résiduelle du rachis pour corriger la déformation a été récemment introduit. Plutôt que de bloquer définitivement la colonne, le matériel est positionné pour freiner la croissance du côté de la courbure et laissé le côté concave poursuivre celle-ci et corriger la déformation. Il s’agit de la modulation de croissance. Dans cette configuration, la colonne n’est plus bloquée et conserve sa souplesse.

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Innovations 2018 en chirurgie orthopédique et traumatologie
Th. Schubert (1), M. Van Cauter (1), O. Barbier (1), D. Mathieu, D. Morcillo, L. Thoreau, S. Vandergugten, N.Pireau, A. Sirbu, V. Druez, N. Irda, L. Kaminski, K. Tribak, D. Putineanu, J-E. Dubuc, X. Libouton, E. Thienpont, J-C. Yombi, X. Geets (2),et al. Février 2019

Le recours à l’arthroplastie s’est imposé depuis de nombreuses années pour le remplacement de l’articulation de la hanche, cette intervention étant même décrite comme l’intervention du siècle dans le Lancet. Le souci d’optimiser les soins a conduit à de nombreuses améliorations, particulièrement dans la chirurgie mini-invasive, permettant une récupération fonctionnelle plus rapide. Ces progrès permettent actuellement d’envisager la réalisation d’une arthroplastie bilatérale, chez les patients qui le nécessitent, dans la même séance opératoire, sans impacter le résultat final des deux arthroplasties et à un moindre coût. Le concept d’arthroplastie s’étend par ailleurs aux structures qui contribuent aux mouvements des articulations sus- et sous-jacente. C’est ainsi que nous voyons se développer des arthroplasties qui permettent de rétablir les mouvements de prono-supination de l’avant-bras.

La découverte d’une masse des tissus mous est souvent banalisée. Pourtant, dès que son volume dépasse 5 centimètres et qu’elle se localise sous le fascia, un caractère malin ne peut être écarté et une prise en charge multidisciplinaire s’impose. En effet, là où jusqu’à présent la chirurgie semblait seule s’imposer, la prise en charge conjointe avec les radiothérapeutes offre de meilleures chances de succès, particulièrement si elle peut précéder la chirurgie. Des stratégies combinant les techniques de pointe de radiothérapie en faveur d’une épargne cutanée par les rayons et les techniques de prise en charge chirurgicale avec une approche très conservatrice de la gestion des tissus mous et recourant à une thérapie à pression négative de la plaie permettent d'améliorer sensiblement le contrôle de la tumeur.

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Luxation bipolaire de la clavicule
Alain Colette (1), Arnaud Toussaint, Guillaume Vandemeulebroecke (2) Décembre 2018

Bien que les luxations acromioclaviculaires soient très fréquentes, l’association avec une luxation sternoclaviculaire est rare puisque moins de cinquante cas sont décrits.

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Chirurgie orthopédique et traumatologie

Innovation en chirurgie orthopédique et traumatologie que...
Maïté Van Cauter, Jean-Emile Dubuc, Jean-Cyr Yombi, Olivier Cornu Février 2018

Les premières prothèses totales de hanches ont été implantées il y a maintenant plus de 40 ans. Ces 10 dernières années sont apparues des chirurgies dites « mini-invasives » permettant de préserver le capital musculaire du patient. Ce type de chirurgie permet une récupération fonctionnelle plus rapide ainsi qu’une durée d’hospitalisation plus courte. Il y a maintenant 5 ans, nous avons instauré aux Cliniques universitaires Saint-Luc un itinéraire clinique en arthroplastie « Optimal Recovery ». Ce protocole vise à optimiser la prise en charge des patients tout au long de leur parcours de soins, en assurant l’application autant que possible de procédures standardisées. Les patients bénéficient de deux séances d’information, l’une individuelle et l’autre en groupe, et d’une brochure d’information, afin d’inclure activement les patients dans leur processus de soin et de ce fait, diminuer leur stress. Le recours aux techniques chirurgicales mini invasives, l’adaptation des protocoles pré-, per et postopératoires, en ce y compris les techniques d’analgésie postopératoire et de réhabilitation, ont également été développés dans ce cadre. La mise en place de cet itinéraire de soins a conduit à une réduction des durées de séjour et une diminution du taux de transfusion post opératoire. Les bons résultats observés dans ce cadre permettent actuellement de réaliser sans problème des arthroplasties bilatérales dans le même temps opératoire et sans allongement notable de celui-ci ni impact significatif sur la récupération fonctionnelle.

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Chirurgie orthopédique et traumatologie

La prise en charge des hanches dysplasiques
Maïté Van Cauter, Louis Gossing, Jean-Emile Dubuc, Olivier Cornu Février 2017

La chirurgie de remplacement articulaire, quoiqu’elle ait laissé espérer offrir des résultats plus durables avec le développement des implants non cimentés et des couples de friction avec une usure plus faible, et ait vu ses indications s’accroître et s’étendre vers des patients plus jeunes, ne peut encore garantir au patient la longévité qui permettrait de n’avoir pas à considérer une reprise ultérieure. Le remplacement n’offre par ailleurs pas systématiquement le confort d’une articulation native. Le développement de techniques permettant de préserver l’articulation native et ralentir ou prévenir l’apparition de l’arthrose, revêt dès lors un intérêt tout particulier. La réalisation d’une ostéotomie péri-acétabulaire (PAO) dans la dysplasie de hanche rentre dans ce cadre, en permettant d’augmenter la couverture acétabulaire par une réorientation du cotyle. Le recours à une reconstruction préopératoire en trois dimensions et à une planification des ostéotomies et du mouvement de l’acétabulum permettent de prévoir les corrections. Le recours à des guides de coupe et à un scanner peropératoire permettent d’assurer le geste avec précision et d’en conserver le contrôle tout au long de la chirurgie. La PAO doit donc être considérée à l’heure actuelle comme le traitement de choix des dysplasies acétabulaires de l’adulte jeune, avant toute évolution arthrosique.

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Chirurgie orthopédique et traumatologie

INNOVATIONS EN CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATOLOGIE QUE...
N. Irda, D. Putineanu, K. Tribak, X. Libouton, O. Barbier, M. Van Cauter, J.-E. Dubuc, E. Thienpont, J.-C. Yombi, Th. Schubert, L. Kaminski, M. Mousny, P.-L. Docquier, X. Banse, Ch. Delloye, O. Cornu Février 2016

La chirurgie orthopédique bénéficie depuis plusieurs années de l’apport des technologies pour assurer le remplacement des articulations et permettre de restaurer la fonction articulaire et son autonomie au patient. De nouvelles prothèses voient régulièrement le jour et permettent d’apporter des solutions aux problèmes posés par les remplacements existants ou d’entrevoir le remplacement de nouvelles articulations. C’est le cas pour la cheville et le poignet.

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