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Endocrinologie et Nutrition
Endocrinologie et Nutrition
Innovations 2023 en Endocrinologie et Nutrition
Fabian O. Lurquin, Stefan Matei Constantinescu, Raluca Maria Furnica, Michel P. Hermans, Audrey Loumaye, Dominique Maiter, Laura Orioli, Vanessa Preumont, Jean-Paul Thissen, Orsalia AlexopoulouFévrier 2024
L’année 2023 a été riche en nouveautés dans les domaines de la diabétologie, des maladies métaboliques et de l’endocrinologie. En diabétologie, les recommandations de prise en charge des maladies cardiovasculaires (MCV) chez les patient (e)s atteint(e)s de diabète de type 2 ont été révisées, et un nouvel algorithme d’estimation du risque CV en prévention primaire a été proposé. Par ailleurs, les patient(e)s atteint(e)s de diabète sucré qui remplissent les critères de convention de catégorie B, peuvent bénéficier du remboursement intégral d’un système de mesure continue du glucose interstitiel par capteur sous-cutané. L’utilisation à grande échelle des agonistes du récepteur au GLP-1 pour la prise en charge thérapeutique de l’obésité est sûrement une nouveauté de l’année 2023. Dans le domaine des pathologies endocriniennes, de nouvelles recommandations internationales sur le traitement des prolactinomes ont été publiées, et les recommandations de 2016 concernant la prise en charge des incidentalomes surrénaliens de la Société Européenne d’Endocrinologie (ESE) en partenariat avec le Réseau Européen d’Etude des Tumeurs Surrénaliennes (ENSAT) ont été actualisées
Maria-Cristina Burlacu, Raluca-Maria Furnica, Stefan Matei Constantinescu, Orsalia Alexopoulou, Dominique Maiter, Michel P Hermans, Jean-Paul ThissenFévrier 2022
L’année 2021 en endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques a vu l’arrivée de nouveaux traitements médicaux, notamment du syndrome de Cushing et de l’hypercholestérolémie ainsi que la remise au goût du jour de traitements déjà anciens mais qui n’avaient pas réellement trouvé leur place dans notre arsenal thérapeutique.
Tous ces traitements sont prometteurs, parce qu’efficaces et bien tolérés. Même si certains ne sont pas encore immédiatement disponibles en Belgique, il nous a paru utile de vous les présenter dès aujourd’hui car ils illustrent bien le dynamisme persistant de la recherche clinique dans le secteur, même si nos activités ont été quelque peu contrariées par la pandémie actuelle. Bonne lecture !
Plaidoyer pour l’enseignement de la nutrition clinique aux...
Jean-Paul Thissen, Anne Boucquiau, Nicolas Paquot, Jean-Charles PreiserAvril 2021
Les connaissances des médecins en matière d’alimentation et de nutrition sont souvent en-deçà des attentes des patients et en décalage par rapport aux recommandations officielles. Pourtant, la mauvaise alimentation constitue la première cause de mortalité à l’échelle planétaire. Les attentes des patients sont importantes en matière de nutrition et le médecin y est mal préparé en raison d’une formation insuffisante. De plus, la nutrition est parfois perçue comme une matière peu scientifique, et la reconnaissance des compétences en nutrition est insuffisante, ouvrant le champ à des dérives pseudo-scientifiques. Nous plaidons pour une meilleure formation en nutrition dans le cursus des études médicales, notamment en intégrant les aspects nutritionnels de manière transversale au cours de la formation des futurs médecins, et pour la reconnaissance des cursus de formation post-universitaires validés par les autorités académiques. Une clarification des rôles et une reconnaissance des compétences sont urgentes afin de professionnaliser les conseils nutritionnels.
Prise en charge de l’infection du pied diabétique :...
Laura Orioli, Bernard Vandeleene, Dan Putineanu, Caroline Briquet, Hector Rodriguez-Villalobos, Jean-Cyr YombiSeptembre 2020
L’infection est une complication fréquente de l’ulcère du pied diabétique. Elle est reconnue comme un facteur de mauvais pronostic pour le pied et pour le patient. Sa prise en charge est complexe et multi-disciplinaire. Notre article résume les principes généraux de la prise en charge de l’infection du pied diabétique, basés principalement sur les nouvelles recommandations du Groupe de Travail International pour le Pied Diabétique (International Working Group on the Diabetic Foot, IWGDF) et présente les recommandations antibiotiques, basées sur la classification PEDIS, telles qu’elles sont appliquées aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
Radiofréquence guidée sous échoendoscopie : une alternative...
Raluca Maria Furnica, Ivan Borbath, Bernard Vandeleene, Dominique Maiter, Pierre DeprezFévrier 2020
Une nouvelle technique innovante, la radiofréquence (RF) guidée sous échoendoscopie, représente potentiellement une alternative nettement moins invasive pour le traitement radical d’un insulinome bénin.
Aux Cliniques universitaires Saint-Luc, depuis juin 2018, nous avons pu traiter quatre patients avec insulinome bénin localisé par RF guidée sous échoendoscopie avec une sonde Starmed (Taewong). Dans tous les cas, l’efficacité du traitement a été immédiate, en général dès la fin de l’ablation.
L’insulinome constitue probablement la meilleure indication d’ablation par radiofréquence pancréatique guidée par échoendoscopie, du fait de la petite taille de ces tumeurs endocrines, du caractère exceptionnel de leur transformation maligne métastatique, et de la facilité et relative innocuité de la technique d’ablation.
Louise Ghosez (1), Christian Davin (2), Karim Bochouari (3), David Guery (4), Isabelle Paris (4), Ides Colin (4), Pol Vincent (3)Janvier 2019
La paralysie périodique hypokaliémique thyréotoxique est une entité rare, en particulier chez les sujets caucasiens. Le patient atteint présente une faiblesse musculaire secondaire à une hypokaliémie associée à une hyperthyroïdie. Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 23 ans qui fut admis aux urgences pour une tétraparésie brutale, sans notion de traumatisme. Cette tétraparésie était accompagnée d’une hypokaliémie sévère. Les investigations étiologiques ont permis de diagnostiquer une maladie de Basedow. La paralysie périodique hypokaliémique est une complication neuromusculaire rare de l’hyperthyroïdie. Cette entité pathologique trouve son origine dans une hypokaliémie par transfert intracellulaire provoquée à la fois par une hyperstimulation de la pompe Na+/K+ ATPase et une anomalie de l’efflux de potassium causée par une mutation du canal d’efflux du potassium. La prise en charge consiste en une supplémentation prudente en potassium et l’administration de ß bloquants. Le déficit neuromusculaire est transitoire et disparaît rapidement après la correction de l’hyperthyroïdie.
Syndrome de Cushing secondaire à une sécrétion ectopique d...
Anne Dysseleer (1), Dominique Maiter (2)Janvier 2019
Un phéochromocytome est une cause exceptionnelle de syndrome de Cushing (< 0,5% des cas) par sécrétion ectopique d’ACTH. Cette entité pose de réelles difficultés tant sur le plan diagnostique que thérapeutique. Le cas décrit va nous permettre d’illustrer la nécessité de réaliser un bilan endocrinologique détaillé face à tout incidentalome surrénalien, en particulier lorsque le patient présente des symptômes et signes cliniques évocateurs d’une possible hypersécrétion hormonale. Nous montrerons également que lorsqu’il est lié à une sécrétion ectopique d’ACTH, le syndrome de Cushing présente quelques caractéristiques particulières, par rapport à la maladie de Cushing hypophysaire, plus fréquente. De plus, une revue de la littérature concernant le syndrome de Cushing sur sécrétion ectopique par un phéochromocytome a été réalisée.
Le diabète gestationnel est une intolérance glucidique mise en évidence pour la première fois durant la grossesse. La prévalence de cette pathologie est très variable mais est en majoration, partout dans le monde, en relation avec l’épidémie d’obésité et de diabète. La physiopathologie du diabète gestationnel est similaire à celle du diabète de type 2 et fait intervenir une majoration de la résistance à l’insuline et par la suite un déficit de la fonction pancréatique β. Si les complications du diabète gestationnel sont bien connues, les critères de dépistage ne font pas encore l’objet d’un consensus universel. La pierre angulaire du traitement reste les mesures hygiéno-diététiques, avec recours à l’insulinothérapie en cas d’échec. Enfin, un suivi des patientes en post partum est indispensable vu le haut risque d’apparition d’un diabète dans le futur.
Le Liraglutide, un analogue du Glucagon-Like Peptide (GLP)-1, prescrit jusqu’à présent dans le diabète sucré de type 2 (0.6-1.8 mg/jour - Victoza®) est désormais disponible pour le traitement de l’excès de poids (3 mg/jour - Saxenda®). En effet, outre ses propriétés insulinostimulantes responsables de son effet anti-hyperglycémiant, il exerce une action anorexigène qui favorise la perte pondérale. Le Liraglutide 3 mg est indiqué dans le traitement de l’obésité (IMC > 30 kg/m2) ou de la surcharge pondérale (IMC > 27 kg/m2) avec au moins une comorbidité. Sa place dans le traitement de l’obésité, particulièrement à long terme, devra être précisée.
Les analogues du GLP-1 occupent aujourd’hui une place importante dans le traitement du diabète de type 2, sachant leurs effets glycémiques et extraglycémiques. Le dulaglutide (Trulicity®) est un nouvel analogue à longue durée d’action à injecter une fois par semaine à la dose de 1.5 (ou 0.75) mg. L’objectif de l’article est de revoir les résultats, en particulier du programme AWARD, et de discuter la place de ce médicament dans l’algorithme thérapeutique moderne.