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Chirurgie plastique - ORL

Innovations 2024 En Chirurgie plastique - ORL
Alexander Gerdom1, Anaïs Grégoire2 Février 2025

La microtie est une malformation congénitale affectant l’oreille externe, avec un impact esthétique et psychosocial. Plusieurs techniques de reconstruction existent, notamment l’épithèse, la reconstruction autologue par cartilage costal et la reconstruction alloplastique par implant synthétique. Cette dernière, utilisant un implant en polyéthylène poreux, permet une reconstruction en une seule intervention, sans nécessité de site donneur et pouvant être réalisée à un âge plus jeune que les techniques conventionnelles. L’intervention chirurgicale comprend la mise en place de l’implant recouvert par un lambeau de fascia temporal et des greffes de peau totale. Les résultats obtenus sont reproductibles et durables, favorisant une meilleure intégration sociale des patients atteints de microtie. Cette technique innovante constitue ainsi une alternative efficace aux méthodes traditionnelles de reconstruction auriculaire.

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Chirurgie orthopédique et traumatologie

Innovations 2024 en chirurgie Orthopédique et Traumatologie
Thomas Schubert$, Tancrede Depoortere$, Alexandre Englebert$, Chiara Rafferty, Robin Evrard, Julie Manon, Julia Vettese, Marie-Paule Soro, Elvis Antibe, Randy Buzisa Mbuku, Hervé Poilvache, Audrey Lentini*, Karim Tribak, Dan Putineanu ...Olivier Cornu Février 2025

Le traitement des pertes de substance osseuse, des infections orthopédiques et l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans la pratique médicale offrent des perspectives innovantes mais complexes. Pour les pertes osseuses, les approches actuelles, comme les allogreffes décellularisées et les cellules souches adipeuses, améliorent la biocompatibilité et le potentiel ostéogénique. Cependant, des défis tels que la vascularisation et le coût restent à surmonter. 

Les infections orthopédiques, quant à elles, nécessitent un diagnostic précoce et une prise en charge multidisciplinaire. L’utilisation de classifications spécifiques, comme celle d’Oxford, aide à personnaliser les traitements. Malgré la complexité des cas graves, des stratégies associant débridement, antibiothérapie et reconstruction osseuse offrent des résultats encourageants. Des thérapies émergentes ciblent les biofilms avec des cocktails enzymatiques et des antibiotiques localisés.

L’IA révolutionne également l’orthopédie grâce aux réseaux neuronaux et aux modèles explicatifs. Ces technologies améliorent le diagnostic et la planification chirurgicale, mais leur adoption nécessite une meilleure transparence des processus décisionnels. Les techniques comme « Poly-CAM » renforcent la confiance des cliniciens en offrant des outils visuels fiables pour interpréter les données. Ces avancées ouvrent la voie à une médecine prédictive et personnalisée, transformant les pratiques cliniques.

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Cardiologie pédiatrique

Innovations 2024 en Cardiologie pédiatrique
Christophe Vô1, Jelena Hubrechts1, Julien Van Huffel1, Sophie Groignet1, Camille-Océane André1, Hélène Rixhon2, Catherine Barrea1, Frédéric Debiève2, Stéphane Moniotte1 Février 2025

Les avancées récentes en cardiologie pédiatrique témoignent d’une diversification des approches diagnostiques et thérapeutiques, ouvrant la voie à une prise en charge plus ciblée et efficace. Sur le plan interventionnel, le développement d’un micro-stimulateur cardiaque adapté aux nourrissons représente une avancée majeure, permettant une implantation plus sûre et mieux tolérée pour les patients les plus fragiles. Du côté des traitements médicaux, l’extension des indications pédiatriques de l’ivabradine et l’introduction du sacubitril/valsartan offrent de nouvelles perspectives pour la gestion des arythmies et de l’insuffisance cardiaque, améliorant ainsi la qualité de vie des enfants concernés. Enfin, sur le plan diagnostique, l’IRM cardiaque fœtale s’impose comme un outil clé pour affiner le dépistage prénatal des cardiopathies congénitales, optimisant la prise en charge dès la naissance. Ces innovations illustrent un progrès multidimensionnel, combinant miniaturisation des dispositifs, repositionnement thérapeutique et perfectionnement de l’imagerie. Elles nourrissent l’espoir d’une médecine pédiatrique plus personnalisée et performante, réduisant la morbi-mortalité et améliorant le pronostic des jeunes patients atteints de pathologies cardiaques.

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Cardiologie

Que retenir de 2024 en rythmologie ?
Christophe Scavée, Sébastien Marchandise, Varnavas Varnavas* Février 2025

C’est peu dire que la rythmologie a encore été marquante en 2024, et que le choix des articles à présenter a été cornélien. Le premier article analyse les grands changements opérés dans les dernières recommandations de la fibrillation atriale (non actualisés depuis près de 4 ans), et qui ont été à la fois présentés à l’ESC et publiés dans le même temps fin de cet été. Toujours dans le domaine de l’arythmie atriale qui concerne le plus grand monde (jusque 37% selon les tranches d’âge dans la population générale), le concept de cardiopathie atriale fait sa révolution. On connaît les paramètres associés au développement de la FA, comme les facteurs de risque, mais on connaît moins l’importance de la dilatation de l’oreillette gauche qui en est une conséquence et témoigne d’un certain remodeling comme élément déterminant de l’histoire de cette arythmie. Le deuxième article fait référence à cette notion de cardiopathie, son pronostic et les modalités d’analyse qui permettent de mieux l’identifier et probablement de poser de meilleures indications d’ablation. Le dernier de nos articles concerne une arythmie non moins majeure, la tachycardie ventriculaire (TV). Une cicatrice d’infarctus peut entraîner la formation d’un substrat à l’origine de TV. L’implantation d’un défibrillateur permet de délivrer des stimulations rapides ou des chocs pour récupérer des patients en arrêt cardiaque. Les patients sont parfois stabilisés par les traitements pharmacologiques dont les antiarythmiques. Ceux-ci peuvent se révéler non efficace ou occasionner comme l’amiodarone des effets secondaires importants. Une étude très intéressante, VANISH2 publiée dans le New-England-Journal en 2024 a tenté d’analyser l’efficacité de l’ablation du substrat arythmogène à l’origine des TV en première intention. Les résultats obtenus dans cet essai randomisé de 416 patients semblent très prometteurs et pourraient changer l’approche thérapeutique de cette patientèle très à risque.

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Biologie Hématologique

Innovations 2024 en Biologie Hématologique
Véronique Deneys, Youssra Khaouch, Antoine Laffalize, Kamila Lamraoui, Afisa Mugeni, Arnaud Nevraumont, Christine Pirlet, Romane Ponthot, Madeleine Rousseaux, Corentin Streel, Valentine Thibaut, Marie-Astrid van Dievoet, Pascale Saussoy* Février 2025

Le service de Biologie hématologique est désormais réparti entre deux départements. Le Département de Biologie Clinique regroupe les laboratoires d’hématologie et morphologie, d’hémostase, de cytométrie en flux, d’immunologie leucoplaquettaire et de biologie moléculaire onco-hématologique. Par ailleurs, le laboratoire d’immunologie érythrocytaire et la banque de sang ont rejoint les Banques de Matériel Corporel Humain. Les biologistes impliqués collaborent pour développer de nouveaux concepts et analyses, visant à optimiser la prise en charge et la sécurité des patients. 

Le Laboratoire de cytométrie en flux a franchi une grande étape technologique avec l’acquisition de nouveaux automates permettant de marquer les cellules d’intérêt au moyen de 12 anticorps combinés à des fluorochromes différents. On n’est pas loin de pouvoir « retrouver une aiguille dans une botte de foin ». Ce projet est en cours de validation et entrera progressivement en routine dans le courant de l’année 2025. Il reflète un engagement continu en faveur de l’innovation technique pour répondre aux besoins croissants en onco-hématologie et en médecine de précision.

Au cours des dernières décennies, l’immunothérapie a révolutionné le traitement des cancers. Au sein de ces nouvelles armes, les CAR-T cells ont démontré leur efficacité dans la prise en charge des hémopathies malignes. Cependant, l’utilisation clinique des CAR-T cells révèle une variabilité interindividuelle marquée, tant en termes de réponse anti-tumorale que de durée de rémission. Dans ce contexte, l’immunomonitoring s’impose comme un outil prédictif clé pour identifier les patients à risque et adapter les stratégies thérapeutiques. Le Laboratoire de biologie moléculaire onco-hématologique a mis en place un suivi régulier chez les patients traités afin de pouvoir corréler des biomarqueurs immunologiques et pharmacocinétiques avec les événements cliniques. Les résultats préliminaires sont très encourageants. 

Les hôpitaux doivent respecter des normes strictes en matière de conservation des composants sanguins. Ces normes visent à limiter les risques d’infections bactériennes transmises par le sang, à maintenir la viabilité cellulaire et l’efficacité protéique, et à réduire les pertes de sang. Ce dernier point est essentiel non seulement pour une bonne gestion financière de la banque de sang, mais surtout par respect éthique pour les donneurs de sang. C’est dans cette optique que la Banque de Sang a mis en place un système de contrôle de la température lors des transports des concentrés de globules rouges, permettant une meilleure surveillance et la remise en stock des concentrés non utilisés pour éviter le gaspillage. Différents maillons faibles ont été identifiés et progressivement corrigés. Les conditions optimisées de conservation des concentrés de globules rouges assurent désormais la sécurité et l’efficacité des patients, tout en réduisant les pertes de poches de sang.

Actuellement, le risque le plus important en transfusion se situe au chevet du patient, lorsqu’il existe des manquements en matière d’identitovigilance. Puisque le risque de se tromper de patient lors d’un prélèvement de sang est d’environ un sur deux mille, les sociétés internationales de transfusion exigent que le groupe sanguin soit réalisé sur deux échantillons indépendants. Ceci n’est pas toujours facile à mettre en pratique et de nombreux contournements de procédure sont observés. Pour éviter la tentation de prélever les deux échantillons en même temps, le Laboratoire d’immunologie érythrocytaire, en collaboration avec le service informatique, a mis en place l’ajout automatique d’une demande de groupe sanguin sur une prescription d’hémogramme pour un patient hospitalisé dont le groupe sanguin n’est pas encore connu. En cas de demande de transfusion pour ce patient, une simple confirmation de ce groupe sanguin sur un nouvel échantillon sera suffisante. Cette mesure améliore considérablement la sécurité des patients.

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Editorial

L’édition innovations du Louvain Médical célèbre ses 10 ans
Cédric Hermans Février 2025

Ce mois de février consacre la publication de la 10e édition dédiée aux innovations de l’année écoulée. Ce rendez-vous annuel, nourri par le succès des éditions antérieures, offre une plongée dans les dernières avancées et innovations médicales et chirurgicales.

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Hépato-gastroentérologie

Les maladies stéatosiques du foie : nouvelle nomenclature,...
Nicolas Lanthier Janvier 2025

Les maladies stéatosiques du foie (SLD) regroupent les affections caractérisées par une accumulation anormale de lipides dans le foie (stéatose hépatique). Elles englobent la maladie du foie liées à l’alcool (ALD), la maladie stéatosique du foie liée à une dysfonction métabolique (MASLD) que l’on appelait auparavant la stéatose hépatique non-alcoolique (NAFLD), la maladie mixte liée à l’alcool et au contexte métabolique (MetALD) et les étiologies plus rares de stéatose hépatique. Elles touchent plus de 30% de la population et représentent la première cause de cirrhose. Toutefois, seule une faible proportion des personnes atteintes de stéatose évolue vers la cirrhose. Ceci est lié à la présence d’une inflammation et d’une souffrance au sein du foie, en plus de la stéatose. Grâce à des efforts conjoints par les différents acteurs de la santé (médecins généralistes, endocrinologues, hépatologues) et des algorithmes simples de prise en charge, un dépistage de la sévérité de cette maladie est possible chez les individus à risque et recommandé par les sociétés scientifiques.

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Hépato-gastroentérologie

Foie et alcool : quel dialogue avec le patient et quelle prise...
Peter Stärkel Janvier 2025

Dans cet article, quelques conseils pour aborder un patient avec une consommation problématique d’alcool sont présentés. De l’approche générale à l’évaluation initiale, le diagnostic puis l’approche thérapeutique, plusieurs aspects sont à prendre en compte pour viser une relation de confiance avec le patient et une prise en charge adéquate.

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Hépato-gastroentérologie

Quel suivi établir après une polypectomie colique ?
Marc Van den Eynde Janvier 2025

Le suivi après la résection d’un polype colorectal est essentiel pour prévenir la récidive des lésions et réduire le risque de cancer colorectal. La qualité de la coloscopie initiale est cruciale. Une coloscopie complète (caecum visualisé), après préparation adéquate, réalisée par un endoscopiste expérimenté (taux de détection des adénomes d’au moins 25%) ayant pratiqué une résection complète des polypes identifiés et émis des recommandations claires pour le suivi ultérieur permet d’assurer un prise en charge optimale et de qualité après résection de polypes colorectaux. Les recommandations actuelles de suivi varient selon le type, le nombre, et la taille des polypes réséqués, ainsi que selon les caractéristiques individuelles du patient. Généralement, pour les patients avec des polypes non avancés (<10mm, 1-2 adénomes tubulaires), un suivi par coloscopie est conseillé dans un délai de 7 à 10 ans tandis que ceux avec des adénomes avancés (taille ≥10mm, présence d’une composante villeuse ou dysplasie de haut grade) ou multiples (≥3) nécessitent un contrôle plus rapproché, souvent dans les 3 à 5 ans. Ce texte détaille les recommandations actuelles de surveillance, les facteurs de risque, et l’importance de personnaliser les approches de suivi.

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Hépato-gastroentérologie

Le syndrome de l’intestin irritable : diagnostic et traitement
Hubert Piessevaux Janvier 2025

Les symptômes du syndrome de l’intestin irritable (SII) comprennent des douleurs abdominales associées à la défécation et des changements dans les habitudes intestinales. La physiopathologie de ce trouble est complexe et combine divers facteurs organiques et psychosociaux. L’impact sur la qualité de vie est significatif, affectant la morbidité, la productivité au travail et l’intégration sociale. Nous soulignons l’importance d’un diagnostic positif basé sur l’histoire clinique, l’examen physique et, dans certains cas, des tests diagnostiques limités. La prise en charge comprend la fourniture aux patients d’un diagnostic clair et l’explication de la physiopathologie de leur condition. Les modifications du style de vie, la supplémentation en fibres et les traitements pharmacologiques tels que les antispasmodiques sont discutés. Nous abordons également la gestion de la douleur, de la diarrhée et de la constipation, le rôle de l’alimentation, la modulation du microbiome et les interventions non pharmacologiques comme la thérapie cognitivo-comportementale et l’hypnothérapie. En conclusion, nous fournissons un guide détaillé pour les cliniciens sur l’identification, le diagnostic et le traitement du SII, avec un accent spécifique sur le système de santé belge.

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