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Néphrologie

Néphrologie

Les maladies rénales kystiques : au-delà de la polykystose...
Catherine Verhellen (1), Valentine Gillion (1,2), Elliott Van Regemorter (1,2), Sandy Van Nieuwenhove (2,3), Karin Dahan (4), Nathalie Demoulin (1,2) Décembre 2024

Nous proposons dans cet article une aide au diagnostic différentiel des polykystoses/plurikystoses, à partir d’un cas de syndrome oro-facio-digital de type 1. La pose du diagnostic nécessite une approche multidisciplinaire clinique, radiologique et génétique afin de pouvoir appréhender au mieux le pronostic, la prise en charge rénale et extra-rénale et les implications génétiques spécifiques de chaque maladie. Notre cas illustre l’importance d’une anamnèse personnelle et familiale détaillée et l’aide diagnostique significative des nouvelles techniques de séquençage génétique.

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Néphrologie

Du dépistage à la prise en charge de la maladie rénale...
Mohammad F Pirbuccus, Elliott Van Regemorter, Michel Jadoul, Nathalie Demoulin Octobre 2024

La maladie rénale chronique est un problème important de santé publique mais elle est pourtant très fréquemment sous-diagnostiquée. L’estimation du débit de filtration glomérulaire et la mesure du rapport albuminurie/créatininurie devraient être proposées régulièrement chez les patients porteurs de comorbidités, et en particulier les patients diabétiques, hypertendus et/ou avec maladie cardiovasculaire. Un diagnostic précoce de la maladie rénale chronique permet une prise en charge optimale, surtout au vu de la disponibilité de nouveaux médicaments qui réduisent le risque de progression de la maladie rénale chronique et la survenue de complications cardiovasculaires.

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Néphrologie

Innovations 2023 en néphrologie
Elliott Van Regemorter1, Nada Kanaan1, Michel Jadoul1, Arnaud Devresse1, Laura Labriola1, Thibaut Gervais2, Antoine Buémi3, Tom Darius3, Yannick France3, Michel Mourad3, Véronique Deneys2, Corentin Streel1, Eric Goffin1 Février 2024

L’année 2023 a permis de voir un certain nombre d’avancées significatives dans la compréhension et le traitement des maladies rénales. Parmi celles-ci, les découvertes concernant les variants génétiques dans le gène codant pour l’Apolipoproteine L1 ont été étroitement associées à un risque accru de développer une maladie rénale chronique, en particulier chez les populations d’ascendance africaine ou afro-américaine. Les mécanismes précis par lesquels ces variants APO-L1 contribuent au développement des maladies rénales ne sont pas entièrement élucidés, mais diverses études suggèrent qu’elles pourraient entraîner une altération de la fonction des podocytes au niveau glomérulaire. La découverte des liens entre les anomalies APO-L1 et des pathologies rénales a ouvert de nouvelles perspectives de recherche et de développement de thérapies ciblées. Comprendre comment ces variants génétiques influencent la progression des maladies rénales pourrait également permettre le développement de stratégies de prévention et de traitement plus efficaces, ainsi que l’identification de sous-groupes de patients à risque plus élevé.

Une nouvelle approche thérapeutique de l’anémie liée à la maladie rénale chronique est disponible depuis cette année. Le roxadustat (EvrenzoR) appartient à une classe de médicaments appelée ‘inhibiteur de l’Hypoxia-inducible factor (HIF) prolyl hydroxylase’. Cette classe de médicaments agit sur l’érythropoièse HIF-dépendante. Contrairement aux traitements traditionnels de l’anémie associée à la maladie rénale par les injections sous-cutanées ou intraveineuses d’érythropoiétine (EPO) recombinante, l’Evrenzo est administré par voie orale. Cette voie d’administration plus pratique pourrait donc améliorer la compliance des patients et simplifier le processus de traitement. De plus, le roxadustat a montré un profil de tolérance et de sécurité comparable à l’EPO recombinante chez la plupart des patients.

Une autre avancée en 2023 a été la mise à disposition de l’imlifidase en transplantation rénale. L’imlifidase est une enzyme protéolytique qui agit en clivant sélectivement les anticorps IgG et qui peut être utilisée pour désensibiliser les patients ayant un taux élevé d’anticorps préexistants contre les antigènes du système HLA (Human Leukocyte Antigen), permettant ainsi d’envisager une transplantation même en présence d’une incompatibilité immunologique avec le donneur. Cette approche ouvre la voie à une meilleure accessibilité à la transplantation pour les patients hyper-immunisés.

Ces nouveautés apparues en 2023 vont progressivement être implémentées en clinique en 2024.

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Néphrologie

Innovations 2022 en Néphrologie
Guillaume Fernandes, Yassin Akachar, Laura Labriola, Michel Jadoul, Nathalie Demoulin, Johann Morelle Février 2023

Nous discutons les résultats négatifs d’un essai randomisé contrôlé de l’arrêt des inhibiteurs de l’enzyme de conversion ou des sartans dans la maladie rénale chronique au stade G4 ou G5. Nous discutons ensuite les modalités d’initiation du traitement par dapagliflozine et finerenone dans la maladie rénale chronique. Enfin, nous revoyons les progrès récents dans le traitement de la néphropathie à IgA.

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Mises à jour KDIGO et actualités thérapeutiques en 2021
Valentine Gillion, Johann Morelle, Michel Jadoul, Nathalie Demoulin Février 2022

L’année 2021 a vu la publication de la mise à jour des recommandations internationales (KDIGO) de prise en charge des glomérulopathies. Nous en discutons quelques points clefs pour les 3 glomérulopathies les plus fréquentes chez l’adulte. Nous résumons aussi le bénéfice clinique net, rénal et cardiovasculaire, observé chez les diabétiques de type 2 avec maladie rénale chronique randomisés à la finerenone (vs placebo). Cette molécule enrichit l’arsenal thérapeutique destiné à freiner la progression de la maladie rénale chronique chez le diabétique de type 2. Enfin, nous discutons les résultats d’un essai clinique récent qui montre que la chlorthalidone, un thiazidé, reste efficace dans le traitement de l’HTA chez l’insuffisant rénal sévère, contrairement au dogme en vigueur jusqu’à présent.

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Vaccination contre le SARS-CoV-2 chez le patient greffé rénal
Hélène Georgery (1*), Arnaud Devresse (1*), Jean Cyr Yombi (2), Eric Goffin (1), Nada Kanaan (1) Septembre 2021

Les patients greffés rénaux sont plus à risque que la population générale de développer une forme sévère - fatale - de la COVID-19 contre laquelle l’arsenal thérapeutique actuel reste limité.

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Néphrologie

Révolution thérapeutique en cours dans l’hyperoxalurie...
Arnaud Devresse, Nathalie Godefroid, Nada Kanaan Mars 2021

L’hyperoxalurie primaire de type 1 (HP1) est une maladie autosomique récessive causée par un dysfonctionnement de l’enzyme hépatique alanine-glyoxylate aminotransferase, ce qui génère une production excessive d’oxalate. C’est une maladie dévastatrice, spécialement pour les reins, qui conduit à l’insuffisance rénale terminale (IRT) dans les 20 à 30 premières années de vie chez la majorité des patients. Actuellement, les traitements conservateurs sont limités et souvent inefficaces pour empêcher la survenue d’une IRT. En conséquence, beaucoup de ces patients ont besoin d’une greffe rénale associée à une greffe hépatique, qui est à l’heure actuelle le seul traitement définitif du déficit enzymatique hépatique. Heureusement, une révolution thérapeutique est en marche. En effet, des traitements innovants sont actuellement testés dans des essais cliniques et certaines données préliminaires montrent une impressionnante efficacité pour réduire la production hépatique d’oxalate. Ce travail fait le point sur les connaissances actuelles sur le sujet.

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Innovations 2020 en Néphrologie
Hélène Georgery, Fabienne Oguz, Nathalie Demoulin, Michel Jadoul, Arnaud Devresse, Johann Morelle Février 2021

L’année 2020 a apporté des données rassurantes concernant la sécurité cardiovasculaire du febuxostat, un inhibiteur de la xanthine oxidase, utilisé dans le traitement de l'hyperuricémie symptomatique. Elle a aussi apporté la démonstration, très probablement définitive, qu’il n’y a pas de bénéfice rénal à traiter l’hyperuricémie asymptomatique.

Les bénéfices cardiovasculaires et rénaux des inhibiteurs SGLT-2 ont été largement confirmés et étendus en 2020. En particulier, l’étude DAPA-CKD a démontré un effet néphroprotecteur marqué chez les patients atteints de néphropathie protéinurique, qu’ils soient diabétiques ou non, déjà traités par IEC ou sartan. Ces résultats changent le paradigme de prise en charge des maladies rénales chroniques protéinuriques, dont les inhibiteurs SGLT-2 deviennent un second pilier.

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Néphrologie

COVID-19, rein et maladies rénales
Johann Morelle, Arnaud Devresse, Nathalie Demoulin, Valentine Gillion, Eric Goffin, Nada Kanaan, Laura Labriola, Michel Jadoul Mai 2020

Nous discutons successivement les données récentes qui montrent que le rein est une des cibles du coronavirus (l’atteinte rénale est un critère de gravité), puis les raisons de poursuivre les IEC et/ou les sartans dans les groupes à risque, et le risque de transmission du coronavirus au sein de l’unité d’hémodialyse et par la dialyse péritonéale. Nous revoyons ensuite les données disponibles concernant l’infection COVID-19 chez les patients transplantés rénaux et terminons par une évocation des multiples défis rencontrés pour maintenir des soins de qualité en cette période de pandémie COVID-19.

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Innovations 2019 en Néphrologie
Eric Goffin, Sophie Coche, Laura Labriola, Corine Hubinont, Valentine Gillion, Nathalie Demoulin, Anne-Catherine Pouleur, Michel Jadoul Février 2020

L’année 2019 a enregistré plusieurs avancées importantes dans la prise en charge des maladies rénales. Dans cette édition nous avons choisi d’en évoquer deux. Le premier sujet concerne la possibilité pour une femme de mener à bien une grossesse alors qu’elle est traitée par hémodialyse. Le deuxième sujet concerne les nouveaux chélateurs du potassium et leur apport thérapeutique chez l’insuffisant rénal chronique.

La grossesse est un évènement rare chez les patientes en dialyse chronique, avec un risque accru de morbidité fœtale et maternelle. Une intensification du schéma de dialyse améliore significativement l’épuration des toxines urémiques et optimise le contrôle volémique. Des données récentes et notre expérience montrent qu’une grossesse est envisageable chez une patiente hémodialysée moyennant une intensification du schéma de dialyse, en particulier par hémodialyse à domicile, et un suivi obstétrical intensif ciblé.

L’hyperkaliémie est fréquente chez l’insuffisant rénal chronique, en particulier en cas de blocage de l’axe rénine-angiotensine-aldostérone (RAAS), et peut être mortelle. L’efficacité limitée et la tolérance médiocre des résines échangeuses de potassium imposent souvent l’arrêt des bloqueurs de l’axe RAAS. Fort heureusement, l’arsenal thérapeutique s’enrichit de deux nouveaux chélateurs du potassium. L’un, le patiromère, est remboursé depuis peu dans le traitement de l’hyperkaliémie chronique, l’autre le cyclosilicate sodique de zirconium (SZC), est enregistré dans cette indication même si pas encore remboursé en Belgique. Nous revoyons l’efficacité et la tolérance de ces 2 molécules et discutons leur rôle en vue du maintien du blocage de l’axe SRAA, en particulier chez les patients insuffisants rénaux chroniques protéinuriques et /ou insuffisants cardiaques.

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