Tour d’horizons à 360° à propos des effets de la consommation...
Pauline Gérard, Thomas Calozet, Léo Moreau, Audrey Bonnelance, Thomas OrbanMars 2023
Rapport du symposium RESUMES du 21/01/2023
Cet article synthétise les messages les plus pertinents partagés lors du symposium annuel de RESUMES asbl (Réseau Multidisciplinaire d'Échange Scientifique) consacré à la consommation d’alcool. Ce thème a été abordé à travers 12 disciplines telles que la gastro-entérologie, la gynécologie, la médecine interne, la médecine générale, ...
Sachant qu'au moins 25% de la population en fait un usage qui est au minimum à risque, voire un mésusage encore plus important, chaque professionnel de santé est régulièrement confronté aux conséquences de la consommation d’alcool que cet article tente de revoir dans ses multiples dimensions et de façon pratique.
La Finérénone : Vers une Meilleure Protection Cardiovasculaire...
Johann Morelle, Nathalie Demoulin, Michel JadoulMars 2023
Le rein constitue sans conteste une cible majeure de l’atteinte microvasculaire du diabète, et environ la moitié des patients avec un diabète de type 2 développent une maladie rénale. La présence d’une maladie rénale chronique augmente le risque de décès, de complications cardiovasculaires, et de progression vers l’insuffisance rénale, pouvant nécessiter le recours à la dialyse ou à la transplantation. Pour le patient diabétique, ces complications ont bien entendu un impact majeur sur son devenir et sur sa qualité de vie.
Remboursée en Belgique depuis le 1er février 2023, la finérénone (Kerendia®, Bayer) est un nouvel antagoniste non-stéroïdien du récepteur minéralocorticoïde qui a récemment démontré son efficacité dans la prévention des complications cardiovasculaires et de la progression de la maladie rénale chronique chez les patients avec diabète de type 2.
Cette revue résume l’état actuel des connaissances et fournit aux cliniciens les outils nécessaires pour prescrire la finérénone à des patients à haut risque cardiovasculaire et rénal, qui nécessitent une prise en charge holistique et multidisciplinaire.
Quelques nouveautés dans les recommandations 2021 pour la...
Olivier S. Descamps (1), Fabian Demeure (2), Ann Mertens (3), Ann Verhaegen (4), Michel Langlois (5), Caroline Wallemacq (6), Ernst Rietzschel (7) au nom du Belgian Atherosclerosis Society/Belgian Lipid ClubMars 2023
En matière de décision thérapeutique pour les dyslipidémies, les nouvelles recommandations européennes 2021 pour la prévention des maladies cardiovasculaires athérosclérotiques (MCVA) apportent quelques nuances par rapport à celles antérieures de 2019. Ces nuances portent notamment sur l'utilisation d’une nouvelle évaluation du risque en prévention primaire basée sur des données épidémiologiques plus contemporaines et quelques changements dans le classement du risque: le SCORE2. Parmi les changements, l'utilisation du taux de « cholestérol non-HDL » plutôt que le taux de cholestérol total pour estimer le risque ainsi qu’un risque exprimé en morbi-mortalité plutôt que mortalité seule comme préalablement. Des changements de seuils de risque pour catégoriser les patients en risque « très élevé », « élevé » ou « faible à modéré» permettent aussi de mieux identifier les patients jeunes susceptibles de bénéficier d'une prévention cardiovasculaire assez tôt que pour éviter des problèmes cardiovasculaires susceptibles de se produire dans leur cinquantaine ou soixantaine. Inversement chez les patients âgés, le classement du risque cardiovasculaire a été revu à la hausse pour ne pas traiter de manière agressive ces patients plus sensibles aux médicaments. Les recommandations arrivent également à point pour mieux positionner l'utilisation des nouvelles molécules qui sont arrivées en Belgique au cours de cette année 2022.
La prévalence de l’obésité monte rapidement et devient un problème sanitaire critique notamment dans les pays développés. L’obésité et l’augmentation de l’espérance de vie sont les facteurs principaux de l’incidence croissante de l’arthrose. Les patients obèses tirent un grand bénéfice du traitement de l’arthrose et aucun type d’intervention, y compris la prothèse de genou, ne devrait leur être refusé quel que soit leur BMI.
Des mesures conservatrices, comme le changement de mode de vie, l’exercice physique et le traitement pharmacologique par SYSADOA (‘systematic slow-acting drugs for OA’) comme la glucosamine, chondroïtine ou curcumine, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) topiques ou oraux, ainsi que les injections intra-articulaires de cortisone ou d’acide hyaluronique devraient être épuisés avant d’indiquer une intervention chirurgicale. Une prothèse de genou minimal-invasive (en respectant les tissus mous au maximum) pourrait être particulièrement avantageuse pour les patients obèses, diminuant ainsi les complications et améliorant le résultat clinique. Des recherches supplémentaires sont nécessaires afin de confirmer cette hypothèse.
Avant 2010, les personnes se revendiquant d’être transgenre (en abrégé dans la suite du texte : trans) ne couraient pas les rues. C’était très mal vu par la société.
Jésus de Nazareth, nommé Jésus-Christ après sa mort et sa résurrection, est vénéré comme étant le Fils de Dieu par des centaines de millions de croyants de par le monde.
Nous résumons ci-dessous 5 sujets qui ont retenu notre attention en 2022 en lien avec les anticoagulants et l’hémophilie. Il s’agit du traitement par rivaroxaban de la fibrillation atriale (FA) associée à la valvulopathie rhumatismale. Nous abordons ensuite le rôle de nouveaux anticoagulants ciblant le FXI tant pour la prévention des accidents thrombo-emboliques liés à la FA que pour celle des récidives d’AVC ischémiques. À propos de l’hémophilie, nous détaillons les résultats de la plus vaste étude de thérapie génique de l’hémophilie A jamais menée. Nous concluons par les succès thérapeutiques de l’émicizumab, un anticorps bispécfique mimant le facteur VIII, dont l’efficacité a été démontrée parmi les patients présentant une forme non sévère d’hémophilie A (Haven 6) et chez les nouveau-nés avec hémophile A sévère (Haven 7).
Axel De Greef, M.D., Marie Baeck, M.D., Ph.D.Février 2023
L’arrivée des inhibiteurs de Janus-Kinase (JAKi) dans l’arsenal thérapeutique en dermatologie permet une évolution considérable de la prise en charge de certaines pathologies inflammatoires comme la dermatite atopique, ou les maladies auto-immunes comme la pelade (alopecia areata) ou le vitiligo. Le profil d’action large des JAKi au niveau du blocage des cytokines, bénéfique en termes d’efficacité, implique toutefois une certaine prudence au niveau du profil de sécurité de ce groupe de molécules. Cet article se veut faire le point sur les dernières données de sécurité des JAKi. Il en ressort qu’il est fondamental de distinguer le risque en fonction des populations traitées et des pathologies ciblées par ces molécules. La prudence reste de mise chez les patients âgés, les patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaires incluant un tabagisme actif ou ancien conséquent, et les patients présentant des antécédents oncologiques
Innovations 2022 en chirurgie orthopédique et traumatologie
Xavier Libouton*, Othmane Miri*, Randy Buzisa Mbuku*, Anaelle Mottet*, Julie Manon, Robin Evrard, Hervé Poilvache, Solange de Wouters, Karim Tribak, Dan Putineanu, Maïte Van Cauter, Vincent Druez, Jean-Emile Dubuc, Jean-Cyr Yombi, Nadia Irda, Ludovic KamiFévrier 2023
La limitation des moyens financiers en soins de Santé nous appelle à justifier de nos choix en apportant la preuve d’une amélioration réelle pour le patient, traduite par sa capacité à réintégrer rapidement le circuit économique et le retour à une vie sociale active, ou encore en développant des techniques moins invasives qui permettent de réduire la période d’incapacité ou les complications auxquelles le patient est exposé. Le service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologie a choisi de mettre en évidence différentes approches dans ce cadre : le bénéfice d’une évaluation fonctionnelle en chirurgie de la main quant à l’objectivation du bénéfice de différentes modalités thérapeutiques, les perspectives, encore précoces, de traitement par phages dans les infections d’implants orthopédiques par des bactéries multirésistantes, sans devoir recourir à des chirurgies lourdes, et deux approches biologiques et bio-technologiques pour obtenir la guérison des défauts de consolidation des fractures, sans exposer le patient aux complications d’un prélèvement osseux autologue.
Innovations 2022 en chirurgie hépato-bilio-pancréatique
Lancelot Marique, Astrid De Cuyper, Laurence Annet, Anca Dragean, Pierre Goffette, Delphine Hoton, Renaud Lhommel, Geneviève Van Ooteghem, Ivan Borbath, Catherine HubertFévrier 2023
Innovations dans la prise en charge de l’adénocarcinome pancréatique « limite résécable » ou « localement avancé », en 2022 : que retenir ?
L’année 2022 a été riche en innovations dans la prise en charge de l’adénocarcinome du pancréas borderline ou localement avancé et offre de nouvelles opportunités de traitements multimodaux aux Cliniques universitaires Saint-Luc. Nous vous illustrons ici par deux histoires cliniques, l’importance de la prise en charge pluridisciplinaire pour ce type de patients. Nous vous détaillons ensuite, par spécialité, les innovations et spécificités propres à chacun, dont l’expertise est capitale au sein du groupe.