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Actualité thérapeutique

Acide bempédoïque: nouvelle option thérapeutique pour...
Olivier S. Descamps1, Fabian Demeure2, Ann Mertens3, Ann Verhaegen4, Jean-Luc Balligand5, Michel Langlois6, Caroline Wallemacq7, Johan De Sutter8, Nathalie Cals,9 Ernst Rietzschel10 ***On behalf of the Belgian Society of Atherosclerosis/Belgian Lipid Club Mars 2022

Le cholestérol lié aux lipoprotéines de basse densité (LDL-C) est maintenant considéré sans équivoque comme facteur causal des maladies cardiovasculaires athérosclérotiques (MCVA) et sa réduction contribue de manière significative à prévenir les risques de MCVA.

Bien que les statines, l’ézétimibe et les inhibiteurs de la proprotéine convertase subtilisine/kexine de type 9 (PCSK9) soient les principales options thérapeutiques jusqu’à présent disponibles, la tolérance, l’adhérence au traitement ou le remboursement de ceux-ci restent problématiques. De plus, malgré ces traitements, un grand nombre de patients à haut et très haut risque cardiovasculaire n’atteignent pas les taux cibles recommandés de LDL-C. D’où l’importance de disposer de nouveaux traitements additionnels, seuls ou en combinaison.

L’acide bempédoïque, de par son mode d’action différent de celui des autres traitements hypolipémiants et son bon profil de sécurité, se présente comme le premier candidat d’une nouvelle classe thérapeutique intéressante dans le traitement de l’hypercholestérolémie. Nous faisons ici une revue des données disponibles actuellement tant sur l’efficacité, le profil de sécurité et abordons sa potentielle place en pratique clinique, notamment chez les patients à haut et très haut risque cardiovasculaire insuffisamment traités malgré l’ézétimibe et une statine à dose maximale tolérée ou en cas d’intolérance ou de contre-indications aux statines.

 

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Hématologie

Bilan d’adénopathie en médecine générale: quand rassurer et...
Inès Dufour1, Géraldine Verstraete1, Juliette Raedemaeker1, Fabio Andreozzi1, Sarah Bailly1, Eric Van Den Neste1, Cédric Hermans1, Marie-Christiane Vekemans1 Mars 2022

L’investigation d’une adénopathie nécessite une approche systématisée, afin de determiner le caractère bénin ou malin de cette adénopathie. Il est primordial de pouvoir reconnnaître les signes de gravité, qui vont nécessiter un bilan complémentaire et généralement une biopsie. L’objectif de cet article est d’aborder d’un point de vue pratique les étapes de la prise en charge d’une adénopathie en médecine générale, et de revoir les principaux diagnostics différentiels à évoquer.

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Oncologie médicale

Le rôle de l’immunothérapie dans le cancer urothélial
Hélène Houssiau MD1, Emmanuel Seront MD PhD1 Mars 2022

Les inhibiteurs des checkpoints immunitaires (ICIs) ont significativement amélioré le pronostic des patients atteints d’un carcinome urothélial. Différents ICIs sont actuellement disponibles en Belgique, tels que le pembrolizumab, l’atézolizumab, le nivolumab et l’avélumab. Ces agents ont premièrement été évalués dans le stade métastatique, après échec d’une première ligne de chimiothérapie à base de platine. De nouvelles stratégies ont cependant été développées afin d’améliorer le devenir de ces patients ; ceci inclut les associations de chimiothérapie plus immunothérapie, l’immunothérapie en monothérapie ou le concept de maintenance, c’est-à-dire l’instauration précoce d’un ICI après une chimiothérapie sans attendre la progression de la maladie. Des études cliniques sont également en cours afin de définir la place de l’immunothérapie en péri-opératoire.

Cette revue résume les avancées de l’immunothérapie dans le carcinome urothélial.

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Médecine et intelligence artificielle

Le diabète à l’ère de la médecine connectée
Philippe Coucke (1), Christophe Coucke (2) Mars 2022

La médecine connectée a littéralement explosé pendant le confinement. Pour des pathologies chroniques comme le diabète, c’est un moyen utile pour garder le contact, effectuer un suivi continu et obtenir des informations subjectives et objectives à distance. L’intelligence artificielle joue un rôle prépondérant dans un tel écosystème. Nous en abordons quatre dimensions : le screening automatique des altérations micro vasculaires, l’aide à la décision thérapeutique (le pancréas en boucle fermée), la stratification prédictive, et le support personnalisé.

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Médecine générale et formation

Un concours de médecine générale socialement responsable ?...
Ségolène de Rouffignac1, Thérèse Leroy2, Michel De Jonghe3, Jean-François Denef4 Mars 2022

Contexte : En Belgique, l’accès à la formation spécialisée de médecine générale est limité par un concours. La réflexion personnelle des étudiants quant à leur rôle de médecin et à l’adéquation de celui-ci avec les besoins de la société n’est pas stimulée. Le département, conscient de sa responsabilité sociale en santé, a mené une réflexion et a, dans ce sens, développé une épreuve de concours basée non pas sur les savoirs mais sur la motivation, la capacité de réflexivité et de flexibilité, et la prise de conscience par le futur médecin généraliste de son rôle dans la société.

Objectif(s) : Evaluer l’acceptabilité de l’épreuve du concours créé au regard des objectifs de la responsabilité sociale.

Méthode : A la fin de l’épreuve, un questionnaire a été distribué aux étudiants et aux examinateurs sur base volontaire. Les réponses ont été analysées par une méthode qualitative inductive.

Résultats : 637 étudiants ont passé le concours. 215 étudiants (34%) ont rempli le questionnaire. 21 évaluateurs sur les 30 (70%) ont rempli le questionnaire. Aussi bien les examinateurs que les étudiants sont satisfaits du concours. L’absence de théorie pose la question de la qualité du concours et de sa crédibilité. L’épreuve engendre un déformatage qui révèle la capacité de flexibilité mentale de l’étudiant. Le concours devient ainsi un rite de passage permettant une transition de la vie estudiantine à la vie professionnelle.

Conclusion : Le concours de médecine générale, en plus de son rôle de sélection, devient un rite de passage dans le monde professionnel accompagné par la prise de conscience pour les futurs médecins généralistes de leur responsabilité sociétale en santé.

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Editorial

Tour d’horizon à 360 ° des innovations 2021 avec le Louvain...
Cédric Hermans Février 2022

Au titre de rédacteur en Chef, je ne peux que me réjouir et me féliciter de partager avec vous cette formidable 7ème édition de notre revue consacrée aux innovations.

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Endocrinologie et Nutrition

Innovations 2021 en Endocrino-diabétologie
Maria-Cristina Burlacu, Raluca-Maria Furnica, Stefan Matei Constantinescu, Orsalia Alexopoulou, Dominique Maiter, Michel P Hermans, Jean-Paul Thissen Février 2022

L’année 2021 en endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques a vu l’arrivée de nouveaux traitements médicaux, notamment du syndrome de Cushing et de l’hypercholestérolémie ainsi que la remise au goût du jour de traitements déjà anciens mais qui n’avaient pas réellement trouvé leur place dans notre arsenal thérapeutique.

Tous ces traitements sont prometteurs, parce qu’efficaces et bien tolérés. Même si certains ne sont pas encore immédiatement disponibles en Belgique, il nous a paru utile de vous les présenter dès aujourd’hui car ils illustrent bien le dynamisme persistant de la recherche clinique dans le secteur, même si nos activités ont été quelque peu contrariées par la pandémie actuelle. Bonne lecture !

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Médecine interne et maladies infectieuses

Nouveautés thérapeutiques en 2021
Halil Yildiz, Lucie Pothen, Chantal Lefebvre, Julien De Greef, Leila Belkhir, Anne Vincent, Fabien Roodhans, Jean-Luc Balligand, Jean Cyr Yombi, Philippe Hainaut Février 2022

La médecine interne dit « générale » est une discipline prenant en charge des patients aux pathologies multiples et/ou complexes. A ce titre, l’expertise clinique de l’interniste en fait un acteur incontournable de la prise en charge des patients hospitalisés, notamment en hiérarchisant leurs différentes problématiques, de même qu’un interlocuteur privilégié pour le médecin généraliste. La médecine interne collabore également avec les autres disciplines lorsque des soins plus spécifiques sont requis.

L’interniste prend en charge de manière autonome de nombreuses pathologies inflammatoires, auto-immunes, vasculaires. Il est aussi un acteur central dans la prise en charge de la maladie thromboembolique, des poly-adénopathies, de la fièvre d’origine inexpliquée, de l’amaigrissement involontaire, du syndrome inflammatoire inexpliqué, d’une affection néoplasique d’origine indéterminée ou dans la gestion des patients atteints d’une sarcoïdose ou d’une vasculite. Son expertise porte à la fois sur le diagnostic (avec orientation secondaire vers les disciplines concernées ; par exemple : cancer, maladie inflammatoire du tube digestif, hémopathie maligne) mais également le traitement spécialisé de nombreuses affections. Un autre aspect de la spécialité est le diagnostic et le traitement des maladies infectieuses : tuberculose, HIV, fièvres tropicales, en plus de la COVID-19.

Nous souhaitons faire découvrir ces facettes multiples de notre spécialité au travers de quelques innovations thérapeutiques récentes.

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Rhumatologie

Prise en charge de la néphrite lupique et de la polyarthrite...
Farah Tamirou, Charlotte Baert, Pauline Montigny, Frédéric A. Houssiau, Emilie Sapart, Aleksandra Avramovska, Laurent Meric de Bellefon, Stéphanie de Montjoye, Stéphanie Dierckx, Adrien Nzeusseu, Valérie Pirson, Tatiana Sokolova, Maria Stoenoiu, Patrick D Février 2022

Voici quelques nouveautés importantes dans le domaine de la rhumatologie au cours de l’année 2021. La norme de soins actuelle de la néphrite lupique est basée sur un traitement immunosuppresseur séquentiel destiné à induire une réponse (traitement d’induction) et à éviter les récidives (traitement d’entretien). Les résultats de cette approche ne sont pas suffisamment satisfaisants, avec seulement 20 - 30% de réponse rénale complète à 6 -12 mois, au moins 20% de patients souffrant d’insuffisance rénale chronique et 5 -20% d’insuffisance rénale terminale 10 ans après le diagnostic. Nous discutons brièvement de deux nouveaux traitements, le belimumab et la voclosporine, récemment enregistrés par les agences de médicaments suite à des essais contrôlés qui ont démontré leur supériorité en ajout d’un traitement immunosuppresseur standard. Les progrès engendrés dans le domaine de la polyarthrite rhumatoïde en 2021 reposent sur une meilleure intégration d’objectifs tels que le suivi des symptômes quotidiens des malades et la prise en charge des comorbidités telles que les maladies cardiovasculaires. Une meilleure compréhension de sa physiopathogénie a permis, grâce à la recherche translationnelle, de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques incluant de nombreux agents biologiques et synthétiques ciblés.

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Radiothérapie

Radiothérapie: innovations technologiques majeurs en 2021
Xavier Geets, Antoine Delor, Emmanuel Bonnarens, Françoise Vanneste, Loic Vander Veken Février 2022

Bien que souvent méconnue, la radiothérapie est un traitement local du cancer proposé à près de la moitié des patients dans leur parcours oncologique.

Pour être sûre et efficace, la radiothérapie requiert une extrême précision lors de la délivrance de la dose afin de détruire la tumeur, tout en limitant au maximum l’exposition des organes avoisinants et les toxicités potentielles du traitement.

Dans sa quête incessante de précision, le service de radiothérapie des cliniques universitaires Saint-Luc a bénéficié en 2021 d’innovations technologiques majeures, qui ont révolutionné la prise en charge de nos patients.

Ainsi, le service s’est équipé de l’accélérateur Ethos®, une première en Belgique, offrant une solution de radiothérapie adaptative asservie à l’intelligence artificielle. Cette nouvelle thérapie permet d’adapter automatiquement et rapidement la balistique d’irradiation aux modifications anatomiques du patient, à chacune des séances de radiothérapie.

À côté des changements anatomiques qui surviennent de séance en séance, la respiration est une autre source d’imprécision balistique. Elle induit un mouvement cyclique et souvent irrégulier des tumeurs et des organes du thorax et de l’abdomen supérieur. Afin de s’affranchir de ce mouvement, notre service a mis en place une technique d’irradiation synchronisée à la respiration, ou plus précisément délivrée lors d’apnées répétées du patient induites par la ventilation mécanique.

Enfin, une imprimante 3D est également disponible depuis peu dans le service. Elle permet la création d’objets individualisés aux patients, améliorant ainsi la qualité du traitement et la protection du patient lors de l’irradiation. Lorsque évolution technologique rime avec révolution clinique, soignants et patients ne peuvent que se réjouir de cette radiothérapie de demain, toujours plus personnalisée, efficaces et sûre.

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Psychiatrie infanto-juvénile

Deux axes à retenir pour l'année 2021
Francoise Poncin, Anne Wintgens, Emmanuel de Becker Février 2022

Faisant face aux multiples retentissements de la crise pandémique au niveau de la santé mentale des jeunes patients et de leur entourage, nous avons maintenu notre créativité au sein du Service de Psychiatrie Infanto-Juvénile des Cliniques. Dans le cadre de cette contribution, nous mettons en exergue deux axes pour cette année 2021, le premier concerne une activité clinique spécifique s’appuyant sur la multidisciplinarité et mettant en exergue les volets de prévention, de sensibilisation, de préparation, d’adaptation ; le second implique le domaine de l’enseignement dans une matière aussi complexe que redoutée.

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Pneumologie

Pneumologie: actualités 2021
Charles Pilette, Thierry Pieters, Antoine Froidure Février 2022

L’année 2021 est restée marquée en pneumologie par la progression vers une médecine personnalisée, notamment dans les domaines de l’asthme, des maladies interstitielles ou du cancer broncho-pulmonaire. Dans l’asthme, l’avènement des biologiques anti-IgE et anti-IL-5 (et bientôt anti-IL-4R) permet un sevrage des corticoïdes oraux chez un nombre substantiel de patients, avec des effets bénéfiques additionnels sur les exacerbations ou la fonction pulmonaire (1). Il est dès lors devenu incontournable de référer les patients avec asthme sévère, a fortiori corticodépendant, vers un centre spécialisé (2) ou la prise en charge pourra confirmer/infirmer l’indication d’un biologique (e.a. après exclusion des causes d’asthme difficile) et appliquer, le cas échéant, un protocole de sevrage progressif des corticoïdes oraux (3). Le service participe à une large étude européenne visant à mieux définir les critères de (non)réponse à ces traitements biologiques (4). Dans les maladies interstitielles, une personnalisation de l’approche diagnostique et thérapeutique est également en marche, intégrant l’ensemble des caractéristiques cliniques, radiologiques et biologiques des patients. Un bel exemple est l’identification de mutations des gènes du complexe télomérase, qui a des implications thérapeutiques importantes en termes de réponse aux traitements anti-fibrosants (5) et d’adaptation du traitement immunosuppresseur en cas de transplantation pulmonaire (6). Le service mène aussi des études de phénotypage des maladies interstitielles compliquant les rhumatismes inflammatoires, en collaboration avec le Service de Rhumatologie, ainsi que des explorations fondamentales en immunologie des muqueuses (7). Dans le cancer du poumon, les études cliniques menées en 2021 ont visé à affiner le positionnement de l’immunothérapie anti-PD1/PD-L1 dans le cancer bronchique non à petites cellules, notre service participant à certaines d’entre-elles au sein du centre du cancer. Le service est enfin resté impliqué dans la prise en charge des patients COVID, ainsi que comme centre de référence pour les réactions et contre-indications immuno-allergologiques aux vaccins (8).

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Chirurgie orthopédique et traumatologie

Chirurgie orthopédique et traumatologie: que retenir en 2021?
Maïte Van Cauter, Pierre Pirlot, Pierre-Philippe Guilmot, Loïc Thoreau, Maxime Bonnelance, Gautier Beckers, Hervé Poilvache, Daniel Morcillo, Vincent Druez, Jean-Emile Dubuc, Nadia Irda, Ludovic Kaminski, Simon Vandergugten, Alin Sirbu, Karim Tribak, Dan Février 2022

L’année 2021 nous permet d’éclairer l’impact des techniques mini-invasives en chirurgie d’arthroplastie de hanche, la poursuite des progrès dans l’arthroplastie du genou, la place de stratégies non conventionnelles dans le contrôle des infections d’implants et l’intérêt d’une nouvelle installation pour la réalisation des techniques d’arthroscopie de l’épaule.

L’optimisation des techniques chirurgicales en arthroplastie de hanche permet d’identifier les patients pour lesquels un contrôle sanguin postopératoire s’avère nécessaire mais aussi, dès lors d’optimiser les patients avant l’intervention afin de réduire le risque d’anémie postopératoire et la nécessité d’une transfusion. Le bénéfice de l’arthroplastie du genou n’a jusqu’à présent pas égalé celui de la hanche. Néanmoins, le développement des stratégies de resurfaçage respectant l’anatomie individuelle du patient soutenu par la technologie moderne et particulièrement la robotisation et le recours aux implants sur mesures laisse augurer de progrès significatifs. L’infection constitue une complication redoutable de la chirurgie d’arthroplastie. Aux stratégies classiques viennent s’ajouter de nouvelles approches thérapeutiques comme la chirurgie deux temps en un et une meilleure définition de la place de l’antibiothérapie suppressive au long cours.

Enfin, Il semble qu’une position optimale pour les patients qui bénéficient d’arthroscopies de l’épaule soit celle en décubitus dorsal, évitant les inconvénients des positions semi-assise et en décubitus latéral, la première étant associée à un risque anesthésique accru et la deuxième à des difficultés chirurgicales en cas de conversion vers une voie ouverte et un risque de lésion du plexus brachial.

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Oncogériatrie

L’oncogériatrie fait ses preuves en 2021
Frank Cornélis, Pascale Cornette Février 2022

En oncogériatrie, l’évaluation gériatrique (EG) permet de mieux connaître les besoins en santé des patients âgés atteints de cancer. En 2021, deux études randomisées ont été publiées démontrant que des interventions gériatriques ciblées basées sur l’EG permettent de réduire la fréquence des toxicités liées à la chimiothérapie sans altérer la survie.

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Neurochirurgie

Nouveautés et Innovations en Neurochirurgie, que retenir de 2021
Vincent Joris, Tévi Morel Lawson, Christian Raftopoulos Février 2022

L’année 2021 a connu une série d’avancées en neurochirurgie.

La chirurgie de l’épilepsie réfractaire au traitement médical continue à se perfectionner avec une amélioration des bilans invasifs ainsi qu’un affinement des approches chirurgicales pour limiter toujours plus les atteintes neurologiques tout en réduisant au maximum l’importance des crises comitiales.

La chirurgie des tumeurs cérébrales de son côté bénéficie depuis la nouvelle classification basée en particulier sur la biologie moléculaire d’une meilleure compréhension des évolutions naturelles de ces tumeurs.

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Néphrologie

Mises à jour KDIGO et actualités thérapeutiques en 2021
Valentine Gillion, Johann Morelle, Michel Jadoul, Nathalie Demoulin Février 2022

L’année 2021 a vu la publication de la mise à jour des recommandations internationales (KDIGO) de prise en charge des glomérulopathies. Nous en discutons quelques points clefs pour les 3 glomérulopathies les plus fréquentes chez l’adulte. Nous résumons aussi le bénéfice clinique net, rénal et cardiovasculaire, observé chez les diabétiques de type 2 avec maladie rénale chronique randomisés à la finerenone (vs placebo). Cette molécule enrichit l’arsenal thérapeutique destiné à freiner la progression de la maladie rénale chronique chez le diabétique de type 2. Enfin, nous discutons les résultats d’un essai clinique récent qui montre que la chlorthalidone, un thiazidé, reste efficace dans le traitement de l’HTA chez l’insuffisant rénal sévère, contrairement au dogme en vigueur jusqu’à présent.

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Hématologie

L’année 2021 en hématologie
Marie-Christiane Vekemans, Violaine Havelange, Eric Van Den Neste, Sarah Bailly, Catherine Lambert,Nicole Straetmans, Xavier Poiré, Stefan N. Constantinescu, Cédric Hermans Février 2022

L’année 2021 a été riche en innovations impliquant les maladies hématologiques tant malignes que bénignes, dont les plus pertinentes sont abordées ci-dessous.

- Si le pronostic du myélome multiple a été largement amélioré ces dernières années, cette maladie reste incurable. Les stratégies actuelles visent à obtenir le contrôle optimal de la maladie au diagnostic en utilisant des schémas à 4 drogues afin de retarder la rechute, et chez les patients en rechute, d’utiliser des alternatives innovantes comme l’immunothérapie afin de réarmer efficacement le système immunitaire, un réel espoir pour les patients atteints de cette maladie chronique.

- La prise de charge de leucémie myéloïde chronique est en pleine évolution. Les inhibiteurs de tyrosine kinase ont révolutionné son pronostic depuis 2001 mais sont responsables de toxicités. Un des buts du traitement est actuellement d'obtenir une réponse suffisamment profonde et prolongée pour permettre un arrêt des inhibiteurs de tyrosine kinase et le maintien de la rémission.

- La myélofibrose est un néoplasme myéloprolifératif dont le pronostic reste réservé. Le seul traitement curatif est l’allogreffe de cellules souches périphériques, du moins pour certains patients. Des nouveaux agents thérapeutiques en cours d'étude sont très promoteurs non seulement par leur efficacité sur les symptômes et la splénomégalie mais également par leur potentiel effet anti-fibrotique et réducteur sur le clone muté. Certains agents sont essayés en combinaison avec des inhibiteurs de JAK2.

- Plusieurs études récentes suggèrent que les CAR-T pourraient s’imposer comme traitement de seconde ligne de choix pour patients avec lymphomes agressifs, réduisant secondairement le nombre d’autogreffes.

- Les leucémies myéloïdes aiguës et les syndromes myélodysplasiques avec mutation TP53 restent une population difficile à traiter avec des taux de réponse faibles et de courte durée. L’avènement de l’APR-246, qui restaure l’activité de TP53, va probablement accroître le nombre de répondeurs parmi ces patients à très haut risque.

- Au-delà de son implication bien connue dans la thrombopénie à l’héparine, le facteur plaquettaire 4 (PF4) joue un rôle majeur dans la survenue des très rares thromboses avec thrombopénie observées avec les vaccins COVID-19 à vecteur adénoviral. L’inhibition du FXI devrait s’imposer comme une stratégie prometteuse d’anticoagulation associée à un risque hémorragique moindre alors que l’induction d’un déficit en antithrombine par un ARN interférent permet de prévenir les hémorragies des patients hémophiles A et B avec et sans inhibiteur.

- La prise en charge du purpura thrombocytopénique immun privilégie désormais les thérapies ciblées associées à une toxicité moindre avec des objectifs de numération plaquettaire individualisés.

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Hépato-Gastro-Entérologie

Hépatologie, endoscopie et proctologie : quelques faits...
Nicolas Lanthier, Bénédicte Delire, Géraldine Dahlqvist, Marie Armelle Denis, Tom Moreels Février 2022

L’année 2021 a comporté plusieurs mises au point et avancées en hépato-gastro-entérologie, notamment à destination du médecin traitant généraliste. Des moyens non-invasifs simples sont à sa disposition et validés par la société scientifique européenne de l’étude du foie pour rechercher la présence d’une fibrose hépatique chez les individus à risque (syndrome métabolique ou alcool). Les critères de remboursement de certaines médications contre le virus de l’hépatite B ont été revus. Ils ne comportent plus la réalisation d’une biopsie hépatique systématique et ciblent plus de patients à risque. Concernant la maladie stéatosique métabolique, plusieurs études scientifiques ont été réalisées avec différents types de régimes alimentaires permettant une régression de la maladie. Leurs avantages et inconvénients potentiels sont décrits. Ces régimes peuvent donc être proposés par le médecin traitant. Un domaine de l’endoscopie moins connu est également présenté avec l’utilisation de l’entéroscopie spiralée motorisée qui fait son apparition aux Cliniques universitaires Saint-Luc et qui permettra d’améliorer l’exploration et la prise en charge des maladies de l’intestin grêle. Enfin, les praticiens sont souvent confrontés à la maladie hémorroïdaire. Des recommandations de sa prise en charge ont été rédigées et publiées par un groupe de proctologues experts belges.

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