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Cardiologie

Innovations 2022 en Cardiologie
Anne-Catherine Pouleur, Joëlle Kefer, Agnès Pasquet Février 2023

L'année 2022 a été marquée par de nombreuses nouveautés dans les domaines de l’insuffisance cardiaque, du traitement des valvulopathies. Ces progrès vont certainement faire évoluer notre pratique quotidienne, le traitement de nombreux patients.

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Biologie Hématologique

Innovations 2022 en Biologie hématologique
Véronique Deneys1, Antoine Buemi2*, Virginie Chapelle1, Tom Darius2*, Martine De Meyer2*, Arnaud Devresse2,3*, Yannick France2*, Valérie Dumont2, Thibaut Gervais1, Eric Goffin3*, Louise Guillaume, Nada Kanaan³*, Youssra Khaouch1, Catherine Lambert1*, Urs Février 2023

L’année 2022 a été celle du retour progressif à la normale après la pandémie COVID-19. Une occasion d’optimiser les processus parfois mis à mal et de mettre à jour les procédures. Une opportunité de se lancer dans de nouveaux défis : réfléchir à l’acquisition de nouveaux équipements pour les années à venir, à l’implémentation de nouvelles techniques plus sensibles, plus rapides, mieux adaptées aux besoins des prescripteurs.

Au sein du Laboratoire d’hématologie spéciale, et en particulier dans le secteur de l’hémostase spécialisée, l’automatisation du dosage de la protéine ADAMTS13 était indispensable pour le diagnostic et le suivi biologique des patients présentant un purpura thrombotique thrombocytopénique immun (PTTi). Le décours de cette affection, peu fréquente, peut être rapidement péjoratif en l’absence d’un diagnostic précoce et d’une prise en charge adaptée, guidée par le dosage d’ADAMTS13. Ce dernier permet également d’identifier les patients à risque de rechute qui doivent ainsi bénéficier d’un traitement préventif.

La détermination des groupes sanguins érythrocytaires s’effectue la plupart du temps sans difficulté, par des techniques sérologiques. Cependant, dans certaines situations, il est nécessaire de recourir à des techniques de biologie moléculaire. Le Laboratoire d’immunohématologie – biologie moléculaire a implémenté une technique de PCR en temps réel qui permet de réaliser un génotypage érythrocytaire très étendu et de détecter des variants antigéniques passés inaperçus en technique sérologique. Il s’agit d’un outil indispensable pour la détermination de groupes sanguins chez des patients polytransfusés et pour la sélection de poches pour des personnes ayant un groupe sanguin variant ou en délétion.

On sait depuis plus de 50 ans que le système HLA joue un rôle central dans l’immunité humaine et qu’il constitue aussi l'un des principaux obstacles à la transplantation d’organe. L’implication des anticorps anti-HLA dans le rejet précoce et tardif est indiscutable. Le Laboratoire d’immunologie leuco-plaquettaire a implémenté en 2021 un nouveau test pour une identification plus spécifique des anticorps anti-HLA cliniquement plus pertinents, permettant de faciliter l’attribution d’un greffon. Durant cette année 2022, les dossiers des patients en attente d’une greffe rénale et qui présentaient des anticorps anti-HLA ont été revus et des contrôles ont été réalisés sur d’anciens sérums en utilisant la nouvelle technique. Ceci a permis de retirer des spécificités anticorps « interdites » chez plus de la moitié des patients augmentant ainsi leur chance de bénéficier d’un greffon compatible. Six patients ont reçu un greffon rénal portant un antigène HLA précédemment répertorié comme interdit avec l’ancienne technologie et retiré après la révision. Actuellement, ces patients ont, tous, montré un greffon fonctionnel sans complication immunologique. Ces résultats seront présentés au congrès de l’EFI (European Foundation for Immunogenetics) en avril 2023.

Bien que la transfusion soit une procédure thérapeutique courante et bénéfique pour le patient, elle peut s’accompagner de réactions transfusionnelles. Le diagnostic de celles-ci est parfois flou et malaisé. Le secteur Hémovigilance de la transfusion a dessiné de nouveaux algorithmes décisionnels à partir de la symptomatologie majeure présentée par le patient et du composant sanguin incriminé dans la réaction. Ces algorithmes ont pour but d’orienter vers un diagnostic et, pour ce faire, de déterminer les contrôles et les tests de laboratoire qui doivent être réalisés dans chaque situation. Ces algorithmes ont fait l’objet d’une publication dans la revue de la Société Francophone de Transfusion Sanguine.

Bien que des prémices le laissaient suspecter déjà en 2021, la situation de l’approvisionnement en concentrés érythrocytaires de groupe sanguin O négatif s’est encore fortement aggravée durant l’année 2022. La Banque de sang, en concertation avec la direction médicale et le Comité de transfusion, a dû y faire face en mettant en place différentes actions pour tenter d’endiguer l’« hémorragie ». Ceci fait l’objet d’une procédure particulière : mise en place d’indicateurs très stricts et surveillés de façon très étroite, priorisation des indications transfusionnelles, distribution unitaire exclusive (en dehors des situations hémorragiques), décision médicale de transfuser des concentrés érythrocytaires Rh positifs à des receveurs Rh négatifs. Diverses évaluations très précises de cette situation sont encore en cours et seront soumises prochainement à publications. Une action concertée a été mise en place au sein des hôpitaux du réseau et des initiatives sont également prises au niveau national.

Finalement, l’année 2022 a également été celle de la publication d’une nouvelle directive européenne et de nouveaux standards EDQM (European Directorate for the Quality of Medicines) définissant désormais le sang comme SoHO (Substance of Human Origin), au même titre que les cellules et les tissus. C’est la raison pour laquelle, il a été décidé que la Banque de sang et le laboratoire d’immunologie érythrocytaire rejoignaient le Département des Banques le 1er janvier 2023.

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Editorial

Que retenir de l’année 2022 ?
Cédric Hermans Février 2023

Au titre de rédacteur en Chef, je ne peux que me réjouir et me féliciter de partager avec vous cette formidable 8ème édition de notre revue consacrée aux innovations.

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Urgence/Allergologie - Immunologie/Hématologie

Reconnaître, comprendre et traiter l’angioedème en salle d...
Cédric Hermans (1), Emilie Delloye (2), Françoise Pirson (3,4,5) Janvier 2023

Afin de mieux refléter la présentation clinique de l'angioedème, le tableau 2 de l'article publié dans notre édition de novembredécembre 2022 a été adapté en soulignant que les crises surviennent généralement rapidement en quelques minutes

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Image

Diagnostic par l’image : une bien drôle de piqûre
Maud Robert, Aurore Girard Janvier 2023

Un lundi après-midi de mi-septembre 2022, une jeune patiente de 21 ans, se présente à la consultation pour une piqûre d’insecte.

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Cas cliniques

Cas d'un pseudo-anévrisme de l'artère pédieuse. Une...
Yaseen Golamhossein, Pierre Milet Janvier 2023

Les entorses de cheville représentent un motif de consultation fréquent en médecine générale ou en médecine d’urgence. Les complications les plus fréquentes sont les lésions ligamentaires, les arrachements osseux et les hémarthroses. Il existe également une complication rare, souvent méconnue, qui est le pseudo anévrisme de l’artère pédieuse. Nous présentons le cas d'un homme de 32 ans traité pour une entorse à la cheville depuis 3 semaines. Il a reçu un traitement conservateur, car aucune fracture n'a été montrée sur la radiographie. Deux semaines après, il se présente avec une masse pulsatile, en avant du ligament talo-fibulaire antérieur, associée à une petite plaie.

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Microbiologie

Utilisation d’un appareil de PCR en temps réel (BD MAX™) pour...
Ekaterina Melnik, Denis Daspremont, Tatiana Roy, Valérie Verbelen, Gatien Roussel Janvier 2023

Devant l’essor de la biologie moléculaire, une nouvelle approche diagnostique des infections gastro-intestinales, l’approche syndromique, a vu le jour et de nombreux panels de Polymerase Chain Reaction (PCR) multiplex ont été développés. Ce contexte nous a conduits à évaluer le système de biologie moléculaire BD MAX™ (BD Diagnostics, USA) ainsi que l’intégration d’un tel automate dans une routine de laboratoire périphérique. Les résultats obtenus avec ce système ont été comparés aux méthodes conventionnelles utilisées dans notre laboratoire de microbiologie. Nous avons évalué non seulement ses performances mais également les avantages de l’approche syndromique par biologie moléculaire en termes pratiques : diminution du nombre d’ équivalents temps plein (ETP) technologue nécessaire par jour pour effectuer les analyses microbiologiques sur les selles, amélioration du temps de rendu des résultats, gestion des stocks facilitée et traçabilité complète pour chaque échantillon clinique des lots de réactifs, leur date de péremption ainsi que l’utilisateur de l’appareil, facilité d’utilisation de l’appareil BD MAX™ nécessitant peu de formation et connexion bidirectionnelle avec le Laboratory Information System (LIS) permettant un encodage plus fiable des résultats. Devant le faible rendement et le volume de temps important consacré au poste du diagnostic gastro-intestinal, les panels moléculaires ont déjà remplacé les méthodes conventionnelles dans certains laboratoires. Les performances analytiques de certains de ces panels sont tout-à-fait satisfaisantes et leur prix devient de plus en plus abordable. Chaque laboratoire de microbiologie peut donc envisager l’intégration d’un panel PCR multiplex dans son travail de routine.

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Editorial

Que savoir à propos du Louvain Médical pour 2023 ?
Cédric Hermans Janvier 2023

 En ce début d’année dans un monde confronté à de multiples crises, le Louvain Médical n’échappe pas à de nombreux défis. L’importante inflation et l’augmentation des coûts inhérents à la production, l’impression et la diffusion ne sont pas pas sans conséquences sur la santé financière de la revue.

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Maladies rares

Maladies rares Réunion interdisciplinaire (décembre 2022)
Janvier 2023

Le 14 décembre dernier, l’Institut des Maladies Rares organisait une nouvelle réunion scientifique interdisciplinaire. Six des 11 thématiques abordées font l’objet d’une communication dans cette édition du Louvain Médical. Il s’agit des télomères, des atteintes pulmonaires de la polyarthrite rhumatoïde, de l'impact de l’inhibition de l'inflammasome sur le phénotype de la dystrophie musculaire de Duchenne et de l’évaluation de la force musculaire des patients atteints de la mucoviscidose. Citons également la prise en charge multidisciplinaire des enfants porteurs de trisomie 21 et finalement le dépistage systématique des conductrices de l’hémophilie. Ces communications et celles dont nous ne publions pas le résumé ont suscité un très grand intérêt. Elles témoignent de la très grande diversité des maladies rares prises en charge par l’institut et ses partenaires. Elles sont aussi le reflet du dynamisme des équipes de recherche et de l’originalité des multiples projets en cours.

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Endocrinologie

Effets secondaires endocriniens des opioïdes
Anne Dysseleer, Dominique Maiter Janvier 2023

Les premières traces de l’utilisation de l’opium remontent à l’époque des Sumériens, environ quatre mille ans avant notre ère. Les Egyptiens l’utilisaient pour calmer les pleurs des enfants. Après une plongée dans la pharmacologie des dérivés de l’opium et des opioïdes, nous aborderons leurs effets secondaires endocriniens encore mal connus. L’usage des opioïdes en constante augmentation en pratique médicale et leur mésusage ont permis de découvrir toute une série d’effets secondaires sur les axes régulateurs des fonctions endocriniennes. Ces effets secondaires peuvent impacter fortement l’état de santé et la qualité de vie des patients qui en font un usage chronique. Il est donc très important d’y être attentif.

Nous allons revoir dans cet article les principaux symptômes à rechercher, les examens complémentaires à réaliser et la prise en charge à mettre en œuvre chez ces patients.

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Hématologie

Le facteur plaquettaire 4 (FP4) : rôles et implications...
Hélène Georgery, Cédric Hermans Janvier 2023

Le facteur plaquettaire 4 (FP4) est une molécule chargée positivement stockée dans les granules alpha des plaquettes sanguines. Elle est sécrétée lors de l’activation plaquettaire en cas de brèche endothéliale ou en présence de micro-organismes. Le FP4 se lie aux glycosaminoglycanes présents à la surface endothéliale et neutralise leurs propriétés anticoagulantes. Le FP4 peut également se lier à l’héparine, principalement non fractionnée, lors de la thrombopénie induite par l’héparine (TIH), à des constituants du cartilage ou d’autres polyanions chargés négativement (TIH dit spontané), dont certains constituants du vaccin à adénovirus contre le SARS-CoV-2 avec pour conséquence une thrombopénie post-vaccinale (TTIV). Ces molécules ont en commun de comporter des charges négatives induisant leur liaison au FP4 et un changement de conformation de ce dernier. Ce complexe est reconnu par les anticorps anti-FP4, activant les plaquettes et les cellules inflammatoires via le récepteur Fc, induisant un état pro-thrombotique et des thromboses veineuses, artérielles ou de la microcirculation. Le diagnostic de TIH repose sur la mise en évidence des anticorps anti-FP4-héparine par immunoassay en cas de suspicion clinique et de probabilité pré-test intermédiaire ou élevée, estimée par différents scores dont le score 4T est le plus couramment utilisé. Des tests fonctionnels peuvent également être réalisés. La prise en charge de la TIH consiste en l’arrêt de l’héparine et en l’instauration d’un traitement anticoagulant non-héparinique.

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Livres

Les vaccins à ARN, une victoire de l'intelligence collective
Michel Goldman Janvier 2023

Les vaccins contre le Covid-19 ont sauvé près de 20 millions de vie dans le monde selon les données modélisées par une équipe britannique [1]. Ce succès sans précédent est attribuable pour une large part aux vaccins à ARN messager.

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Ama Contacts

Hommage aux professeur·es émérites 2022
Décembre 2022

Hommage aux professeur·es émérites 2022

du Secteur des sciences de la santé de l’UCLouvain
des Cliniques universitaires Saint-Luc
du CHU UCL Namur

Sonia Brichard,Patrick Chenu, Philippe Clapuyt, Stefan Clément de Cléty, Pierre Coulie, Jean-Paul Coutelier, Naïma Deggouj, Pierre Gianello, Claude Gilliard, Philippe Hanson, Dominique Lison, Marc Louis, Dominique Maiter, Etienne Marbaix, Marie-Paule Mingeot, Philippe Noirhomme,
Véronique Préat,Thierry Sluysmans, Jean-Marie Vanmarsenille, Patrick Willems

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Ama Contacts

Beau comme une journée
Carl Vanwelde Décembre 2022

Cela porte un joli nom, Ikebana, arrangement floral séculaire alliant équilibre, rythme et couleurs en demi-teintes comme un dessin dans l’espace.

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Ama Contacts

Il y a 100 ans : la médecine entre deux guerres, entre deux...
Jean-claude Debongnie Décembre 2022

Comme la Belle Epoque (chrononyme rétrospectif désignant la fin du 19ie siècle et le début du 20ie, période de quatre décennies de paix, d’insouciance et d’optimisme) a suivi la guerre franco-prussienne de 1870 (et fait songer aux golden sixties, aux trente glorieuses), les Années Folles (appelées « the roaring twenties » au Royaume Uni) ont suivi celle de 14-18. Elles s’étendront de 1920 à la grande dépression. C’est une période de renouveau social, culturel et artistique. Paris en est le centre avec Montmartre et Montparnasse, avec le surréalisme, avec le passage de l’Art nouveau à l’Art déco. C’est l’installation de la production de masse, industrielle où Ford construit plus de la moitié des voitures, sportive avec l’apparition de clubs de football (>300) en France, de grands stades (Wembley 100.000 places pour la première coupe du monde de football 1923), culturelle avec l’apparition de la radio, du cinéma, machine à rêves qui de muet (Charlot), deviendra parlant (1927).

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Ama Contacts

Ama Contacts 123 - Editorial
Dominique Pestiaux Décembre 2022

Michel Serres avait coutume d’écrire que : « la médecine soignait depuis toujours, elle guérit de plus en plus souvent ». Cette citation illustre parfaitement le contenu de ce numéro de l’AMA-Contact.

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Ama Contacts

Ama Contacts 123-novembre décembre 2022
Décembre 2022

Michel Serres avait coutume d’écrire que : « la médecine soignait depuis toujours, elle guérit de plus en plus souvent ». Cette citation illustre parfaitement le contenu de ce numéro de l’AMA-Contact.

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Cas cliniques

Pneumothorax spontané chez une femme enceinte : difficulté de...
Natacha De Decker (1), Pol Vincent (1), Thierry Castelain (2), Paula Blaj (2), Pascale Grandjean (3), Sophie Gilles (3), Tudor Azoicai (1) Décembre 2022

Le pneumothorax spontané est une cause fréquente d’admission dans les services d’Urgences. Son étiologie, ainsi que le potentiel létal en cas de non-diagnostic, sont bien connus. Cela étant, il existe des étiologies moins habituelles de ce type de pathologie. Le diagnostic peut alors ne pas être aisé, d’autant plus que les symptômes peuvent être équivoques. C’est le cas du pneumothorax spontané de la femme enceinte, sans facteur(s) de risque(s), chez qui les symptômes peuvent mimer ceux observés au cours du dernier trimestre de la grossesse.

Dans ce contexte, nous souhaitons rapporter une observation de pneumothorax spontané chez une femme enceinte de 32 semaines, sans aucun facteur de risque connu. Nous proposons également de revoir la littérature sur ce sujet.

Notre analyse met en évidence que le pneumothorax spontané chez la femme enceinte est une pathologie rare dont le diagnostic peut être méconnu, eu égard à des manifestations cliniques pouvant être confondues avec des phénomènes physiologiques du dernier trimestre de la grossesse.

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