Transition et développement durable dans la formation en...
Ségolène de Rouffignac (1), Audrey Beghon (2), Julie Lecoq (2), Charlotte Bréda (3)Septembre 2024
Le fait qu’il faut former les médecins à la transition et au développement durable n’est plus à débattre. L’Université catholique de Louvain avec son plan transition s’est d’ailleurs engagée dans cette voie. Au sein du département de médecine générale, cette thématique a également été jugée primordiale à intégrer dans les cours. Mais quelles notions intégrer précisément et comment ? Quelles sont les compétences à acquérir pour les médecins ? Pour répondre à ces questions, un focus group rassemblant des expert∙es dans différents domaines a été organisé en décembre 2021. Ils/elles soulignent l’importance que tous les médecins soient formés à la transition et à la santé environnementale, en raison du lien étroit entre environnement et santé mais aussi du rôle exemplaire qu’ils/elles peuvent jouer au sein de la population, et de leur propre responsabilité en termes d’impact environnemental. Les thèmes, les compétences et les valeurs en jeu dans une telle formation sont multiples. À partir des enjeux de formation en transition et développement durable, cet article questionne le développement de la responsabilité socio-environnementale des médecins, les approches pédagogiques et l’ouverture à d’autres savoirs scientifiques pour aborder des problèmes complexes.
« Humanité et Durabilité : les clés de l’avenir de la santé...
Stanislas van Wassenhove (1), Michel Dupuis (2), Jean-Bernard Gillet (3), Brice Le Blévennec (4), Sébastien Deletaille (5), Augustin Coppée (6)Septembre 2024
Dans un monde où les défis de la santé sont en perpétuelle évolution, la première rencontre de Trans-mutation-Santé du futur a ouvert un dialogue crucial sur le thème de «Humanité et Durabilité».
La santé en Belgique est à un tournant : qualité, financement, adaptation, intégration et prévention forment le cœur de nos interrogations. Les huit orateurs de cette rencontre ont brillamment relevé le défi de répondre à ces questions, éclairant le chemin vers la préservation de la qualité des soins, du respect de l’humain, de l’équilibre financier et de l’utilisation de la technologie dans la gestion et la prévention des soins, ainsi que dans le développement de nouveaux traitements.
La rupture isolée du ligament croisé antérieur chez l’adulte :...
Lamine Gakuba Rwema*, Olivier Cornu*, Gérald Delfosse, Sami Ftaita, Louis Debarre, Quentin Vraux, Jean-Emile Dubuc, Emmanuel ThienpontSeptembre 2024
Les lésions du ligament croisé antérieur (LCA) sont une des lésions ligamentaires les plus courantes chez le sportif. Leur prise en charge recherche principalement la restauration de la stabilité et de la fonction du genou, tout en évitant la survenue de lésions secondaires. Les modalités du traitement dépendent des caractéristiques anatomiques de cette rupture, des lésions associées, de la stabilité résiduelle et des demandes fonctionnelles du patient. Le traitement conservateur consiste en une prise en charge par kinésithérapie durant plusieurs semaines. Une réévaluation ultérieure peut tout de même entrainer un traitement chirurgical dans un second temps.
Il existe tout un éventail de traitements chirurgicaux, mais le geste le plus commun sera toujours une ligamentoplastie du LCA par une ou plusieurs greffes (autogreffes, allogreffes).
Nos objectifs sont de rappeler l’épidémiologie, la biomécanique et la prise en charge actuelle de ces lésions, et d’ainsi permettre une meilleure compréhension par les médecins généralistes, orthopédistes et médecins du sport.
Les Interventions Basées sur la Pleine Conscience (IBPC) implémentées en Soins Palliatifs (SP) sont ici illustrées dans l’étude du cas clinique d’un patient souffrant d’un cancer du pancréas métastasé depuis son admission en unité palliative jusqu’à son décès, en incluant les contacts avec sa famille.
Par une revue de la littérature sur le concept de Pleine Conscience (PC) et les différentes interventions qui existent et ont déjà été appliquées en Soins Palliatifs, l’article détaille celles qui furent utilisées lors de cet accompagnement. Quelles sont les IBPC qui ont été étudiées et quels sont les effets qui ont été démontrés au bénéfice du soignant, au bénéfice de la relation entre soignant et soigné et au bénéfice du patient lui-même dans un contexte palliatif ? Les deux grands formats d’IBPC, en groupe et en individuel sont ici explorés au travers de différents auteurs pour la pertinence de leur utilisation en SP.
La prise en charge de la leucémie lymphoïde chronique en...
Sarah Bailly (1), Marie-Christiane Vekemans (1), Eric Van Den Neste (1)Juillet 2024
La leucémie lymphoïde chronique est le sous-type de leucémie le plus fréquent, représentant plus du tiers des cas des leucoses en Belgique. Ces dernières années ont été marquées par une impressionnante progression du panel des traitements disponibles pour les patients et les cliniciens. Nous sommes en effet à l’aire des thérapies ciblées et des immunothérapies, reléguant la chimiothérapie à de très rares situations. Ces nouveaux traitements offrent de belles perspectives en termes de survie sans progression et de qualité de vie pour les patients, mais les exposent à de nouveaux profils de toxicités que les cliniciens du quotidien doivent maitriser. Cet article a pour objectif d’offrir aux praticiens une mise à jour condensée de ce qu’il faut savoir sur la prise en charge de cette pathologie en 2024.
La révolution des CAR T-cells en hématologie et leurs aspects...
Guillaume Dachy (1), Xavier Poiré (1), Eric Van Den Neste (1), Sarah Bailly (1)Juillet 2024
Au cours des deux dernières décennies, l’immunothérapie a transformé le paysage thérapeutique oncologique en offrant un regain d’espoir à un nombre toujours croissant de patients atteints de maladies réfractaires aux chimiothérapies conventionnelles.
À l’occasion de la journée d’enseignement continu organisée par l’ECU-UCL le 25 mai 2024, l’auteur tente de prédire l’évolution de la rhumatologie en insistant sur la disparition de la sémiologie rhumatismale actuelle, l’émergence de nouvelles maladies (notamment d’origine environnementale), les contributions de la médecine des systèmes (network medicine) et l’avènement de thérapies cellulaires.
À l’occasion de la journée d’enseignement continu organisée par l’ECU-UCL le 25 mai 2024, l’auteur vous résume l’approche thérapeutique des arthrites en 2024 en parcourant les traitements pharmacologiques classiques et les nouvelles approches ciblées par les agents biologiques et les inhibiteurs des JAK Kinases.
Ces dernières années, l’introduction de nouvelles thérapeutiques, principalement les anticorps monoclonaux tels que le daratumumab et l’isatuximab, a permis de révolutionner la prise en charge des patients atteints de myélome multiple. Cependant, le myélome reste une maladie incurable, et les patients réfractaires aux différentes classes thérapeutiques que sont les inhibiteurs du protéasome, les immunomodulateurs et les anticorps monoclonaux ont un pronostic particulièrement réservé, justifiant le développement de nouvelles voies de traitement. Le développement récent de nouvelles approches immunothérapeutiques telles que les anticorps monoclonaux conjugués, les anticorps bispécifiques et les cellules CAR T marque un tournant pour ces patients lourdement prétraités, et révolutionne leur devenir. Nous revoyons l’apport de ces différentes thérapies dans le paysage thérapeutique actuel.
Les néoplasies myéloprolifératives : de la pratique clinique…...
Violaine Havelange (1,2), Stefan N. Constantinescu (1-5)Juillet 2024
Les néoplasies myéloprolifératives classiques BCR::ABL1- négatives regroupent la maladie de Vaquez, la thrombocytémie essentielle et la myélofibrose. Elles se développent suite à une prolifération clonale d’une cellule souche hématopoïétique qui a acquis une mutation driver. Ce sont des maladies chroniques qui se manifestent par des symptômes repris dans le score MPN-10, des thromboses ou plus rarement des hémorragies. Ces pathologies peuvent évoluer en myélofibrose ou en phase blastique dont le pronostic est réservé. Le diagnostic requiert la biopsie médullaire. Les traitements de 1re ligne sont basés sur de l’aspirine à faible dose, des saignées dans la maladie de Vaquez, une anticoagulation et une cytoréduction par Hydrea dans certaines situations. Les traitements de la myélofibrose incluent l’allogreffe à visée curative ou des inhibiteurs de JAK2 pour limiter les symptômes et la taille de la rate. Les progrès récents de la recherche dans la compréhension de la protéine mutée ont permis le développement de nouveaux traitements visant à éradiquer les cellules mutées (anticorps monoclonal humain, anticorps bi-spécifique). Ces traitements ciblés prometteurs sont en cours d’essai clinique.