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RESUMES asbl (Réseau Multidisciplinaire d’Échange Scientifique)

Obésité : pluri et interdisciplinarité
Pauline Gérard, Audrey Goffaux Avril 2024

Cet article synthétise les messages les plus pertinents partagés lors du symposium annuel de RESUMES asbl (Réseau Multidisciplinaire d’Échange Scientifique) consacré à l’obésité. Ce thème a été abordé à travers 10 disciplines telles que la pédiatrie, la neurologie, la médecine interne, la diététique, … En Belgique, 15,9% des adultes sont obèses, menant chaque professionnel de santé à être régulièrement confronté aux conséquences de l’obésité que cet article tente de revoir dans ses multiples dimensions et de façon pratique.

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18e Congrès UCL d’Endocrino-Diabétologie - Mars 2024

Gestion des pénuries des médicaments en diabétologie
Régis P Radermecker Avril 2024

Les pénuries de médicaments sont de plus en plus fréquentes. La diabétologie est également grandement affectée. Les raisons des pénuries sont multiples et complexes et peuvent apparaître à toutes les étapes du circuit du médicament. Outre le surcoût engendré, ces pénuries sont responsables de stress pour les patientes et de potentielles erreurs aux conséquences néfastes.

Des pistes de réflexion sont en cours.

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18e Congrès UCL d’Endocrino-Diabétologie - Mars 2024

Les nouveaux médicaments de l’obésité : un changement de...
Jean-Paul Thissen Avril 2024

Les agonistes du récepteur du GLP-1 (GLP-1RAs) représentent la classe de médications la plus étudiée pour le traitement de l’obésité. Ces molécules induisent une perte de poids importante et une amélioration des comorbidités associées à l’excès de poids. La perte de poids résulte quasi exclusivement d’une réduction de l’apport calorique. Les GLP-1RAs se caractérisent par une bonne tolérance et un profil de sécurité satisfaisant. Les molécules en cours de développement visent à amplifier la perte de poids notamment en ciblant d’autres récepteurs et à améliorer la compliance des patients. Leur utilisation soulève de nombreuses questions (coût et remboursement éventuel, durée d’utilisation, sécurité à très long terme, place par rapport au traitement hygiéno-diététique, place par rapport à la chirurgie bariatrique,…). Même si toutes ces questions méritent d’être adressées, il n’en demeure pas moins, qu’après des décennies d’échecs, un changement de paradigme se dessine dans la prise en charge de l’obésité.

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18e Congrès UCL d’Endocrino-Diabétologie - Mars 2024

Directives de traitement du diabète de type 2
Michel P. Hermans Avril 2024

Les nouvelles directives conjointes de l’ADA-EASD et celles de l’EAS ont mis à l’avant-plan la personnalisation du choix de l’utilisation privilégiée des molécules des classes des GLP1-RA et des SGLT2-i avec bénéfices cardio-rénaux démontrés au-delà de leurs effets hypoglycémiants et pondéraux chez les patients DT2 avec atteinte CV avérée ou risque cardio-rénal élevé. Pour les patients DT2 insulino-traités qui bénéficient d’une mesure continue du glucose interstitiel remboursée depuis 2023, des objectifs glucométriques bien définis ont été proposés, au-delà de la mesure usuelle de l’HbA1c. L’évaluation du risque CV à 10 ans est également possible chez les patients DT2 en prévention primaire cardio-rénale à l’aide d’un calculateur spécifique européen récemment introduit (SCORE2-Diabetes).

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18e Congrès UCL d’Endocrino-Diabétologie - Mars 2024

Stéatose hépatique : ce que l’endocrinologue doit savoir
Nicolas Lanthier Avril 2024

La maladie stéatosique du foie liée à une dysfonction métabolique (MASLD) est une affection fréquente chez le patient présentant un syndrome métabolique et, a fortiori, un diabète de type 2. Des outils simples sont disponibles pour nous indiquer la sévérité de la maladie qui doit être évaluée en pratique courante.

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Hépato-gastroentérologie

Transplantation, MICI et stéatose hépatique : quelques...
Géraldine Dahlqvist, Olivier Dewit, Nicolas Lanthier, Peter Stärkel Février 2024

L’année 2023 a comporté plusieurs mises au point et avancées en hépato-gastro-entérologie. L’impact délétère de la fragilité et de la sarcopénie sur le pronostic des patients atteints de cirrhose et en liste de transplantation étant clair, un trajet de soins de pré-habilitation à la greffe et réhabilitation jusqu’à deux années post-greffe hépatique a vu le jour. Il comprend une évaluation nutritionnelle et fonctionnelle complète des patients et offre une meilleure prise en charge diététique, kinésithérapeutique et psycho-sociale. Pour les maladies chroniques intestinales, deux nouveaux médicaments sont désormais disponibles : le risankizumab dans la maladie de Crohn et l’upadacitinib dans la rectocolite. Leur bénéfice et leur place parmi les nombreux autres traitements disponibles sont présentés. Enfin, une uniformisation de la nomenclature des maladies hépatiques stéatosiques a été publiée et acceptée par les sociétés scientifiques. Les deux principales maladies stéatosiques sont la maladie du foie liée à l’alcool (ALD) et la maladie stéatosique du foie liée à une dysfonction métabolique (MASLD). Celles-ci peuvent coexister chez un même patient (MetALD). Cet article reprend les critères de diagnostic de ces affections fréquentes.

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Endocrinologie et Nutrition

Innovations 2023 en Endocrinologie et Nutrition
Fabian O. Lurquin, Stefan Matei Constantinescu, Raluca Maria Furnica, Michel P. Hermans, Audrey Loumaye, Dominique Maiter, Laura Orioli, Vanessa Preumont, Jean-Paul Thissen, Orsalia Alexopoulou Février 2024

L’année 2023 a été riche en nouveautés dans les domaines de la diabétologie, des maladies métaboliques et de l’endocrinologie. En diabétologie, les recommandations de prise en charge des maladies cardiovasculaires (MCV) chez les patient (e)s atteint(e)s de diabète de type 2 ont été révisées, et un nouvel algorithme d’estimation du risque CV en prévention primaire a été proposé. Par ailleurs, les patient(e)s atteint(e)s de diabète sucré qui remplissent les critères de convention de catégorie B, peuvent bénéficier du remboursement intégral d’un système de mesure continue du glucose interstitiel par capteur sous-cutané. L’utilisation à grande échelle des agonistes du récepteur au GLP-1 pour la prise en charge thérapeutique de l’obésité est sûrement une nouveauté de l’année 2023. Dans le domaine des pathologies endocriniennes, de nouvelles recommandations internationales sur le traitement des prolactinomes ont été publiées, et les recommandations de 2016 concernant la prise en charge des incidentalomes surrénaliens de la Société Européenne d’Endocrinologie (ESE) en partenariat avec le Réseau Européen d’Etude des Tumeurs Surrénaliennes (ENSAT) ont été actualisées

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Secteur des Sciences de la Santé UCLouvain/Woluwé

« Systems Biology Core Facility »
Jean-Luc Balligand au nom du groupe Systems Biology Février 2024

L’évolution technologique dans l’analyse « omique » non-biaisée d’échantillons biologiques, combinée à un phénotypage clinique rigoureux permet d’affiner la compréhension de la physiopathologie de maladies complexes. Cette approche holistique utilise des outils bioinformatiques et biostatistiques sophistiqués appliquant les principes de la « Biologie des Systèmes » (Systems Biology). Le projet HYGIEIA dédié au COVID-19 en est la première illustration au sein du Secteur Santé de l’UCLouvain. La filière, allant du patient à l’analyse multi-omique d’échantillons et au traitement biostatistique des données est maintenant proposée aux chercheurs de toute discipline sous les modalités d’une nouvelle plateforme : Systems Biology Core Facility.

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Radiothérapie

Innovations 2023 en Radiothérapie
Sofie Heylen*, Geneviève Van Ooteghem, Xavier Geets, Eléonore Longton**, Dario Di Perri**, Ad Vandermeulen Février 2024

L’introduction récente de l’accélérateur linéaire Ethos® doté d’intelligence artificielle dans notre service nous permet désormais d’offrir aux patients une adaptation continue et en temps réel de leur traitement de radiothérapie, basée sur l’anatomie quotidienne des patients.

En 2023, cette radiothérapie adaptative a été réalisée pour la première fois au monde en inspiration bloquée pour le traitement des lymphomes gastriques. Cette approche permet de réduire les marges d’irradiation tout en préservant les organes adjacents.

Un autre axe d’innovation concerne la radiothérapie stéréotaxique (SBRT) pour les tumeurs hépatiques accompagnée d’une assistance ventilatoire mécanique, constituant une alternative à la chirurgie pour certains cas sélectionnés. Depuis 2018, l’assistance ventilatoire non invasive, dénommée MANIV, a été adoptée, diminuant les marges d’irradiation et améliorant la qualité du traitement. En octobre 2023, les Cliniques universitaires Saint-Luc sont devenues le premier centre à intégrer la MANIV dans leur pratique clinique courante pour le traitement des tumeurs hépatiques.

La radiothérapie stéréotaxique peut également être proposée pour le cancer localisé de la prostate. Elle représente une alternative plus rapide et plus précise en comparaison à la radiothérapie traditionnelle. Les études montrent des taux de succès comparables avec moins d’effets secondaires, soulignant le potentiel de la SBRT pour le traitement du cancer de la prostate.

Enfin, un nombre croissant de patients sont traités par radiothérapie pour un cancer de la vessie. Ce traitement conservateur est une nouvelle alternative thérapeutique qui peut être proposée dans certaines conditions. Ceci permet d’éviter une cystectomie et d’offrir une meilleure qualité de vie aux patients. L’application de la radiothérapie adaptative tire dans cette indication son bénéfice maximal vu la variation rapide et fréquente du volume de la vessie en cours de traitement.

Toutes ces évolutions en radiothérapie sont en concordance avec la démarche de progrès et d’amélioration des soins de notre service, tant sur le plan oncologique qu’en terme de qualité de vie pour nos patients.

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Pneumologie

Asthme et granulomatose éosinophilique, la saga des...
Antoine Froidure, Charles Pilette Février 2024

Le traitement de l’asthme et des maladies pulmonaires inflammatoires évolue de plus en plus vers une médecine personnalisée : 2023 est marquée par la disponibilité en Belgique de deux nouvelles biothérapies pour les patients souffrant d’asthme sévère et de l’utilisation possible du mépolizumab dans certaines maladies inflammatoires chroniques. Enfin, le remboursement de l’immunothérapie allergénique contre les acariens va permettre d’étendre l’utilisation de cette option thérapeutique dans l’asthme léger à modéré. Tout ceci renforce l’importance d’une caractérisation soigneuse des patients avant traitement.

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Psychiatrie adulte

Innovations 2023 en Psychiatrie adulte
Nausica Germeau, Peter Stärkel, Catherine Bataille de Longprey, Carmen Mallard, Samia Karaki, Jacqueline Petit, Philippe de Timary, Avigaëlle Amory, Achille Bapolisi, Laurence Ayache, Denis Chaidron, Francesca Vellozi, Jamal Ziane, Francesca Melas et al Février 2024

Dans ce volet psychiatrique des innovations, nous allons présenter deux facettes importantes de ce qui se passe actuellement du côté de la psychiatrie adulte : d’abord la création de l’institut de psychiatrie intégré qui constitue un vrai plus pour la psychiatrie UCLouvain et qui associe les compétences développées par Sanatia, pôle psychiatrique de l’ASBL Valisana et le Service de Psychiatrie Adulte des cliniques Saint-Luc dont nous allons vous tracer les contours dans un premier article.

Par ailleurs, dans un second article nous décrirons les vertus du modèle d’hospitalisation scindée. Les soins psychiatriques ne reposent pas que sur les approches pharmacologiques ou psychothérapeutiques. Ce que nous proposons ici c’est que le cadre hospitalier proposé et plus particulièrement l’idée d’inviter les patients à rentrer chez eux pendant des séjours conçus comme plus courts, permette de déjouer les risques de chronicisation et de remettre le patient comme acteur de sa vie et de ses soins. Un tel modèle existe depuis 20 ans dans le cadre du trouble lié à l’usage d’alcool. Nous mettons en place un modèle qui s’en inspire pour les troubles de l’humeur dans le cadre de l’Institut de Psychiatrie Intégré qui voit le jour sur le site de Woluwé.

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Oto-rhino-laryngologie

Innovations 2023 en Oto-Rhino-Laryngologie
Anaïs Grégoire, Philippe Rombaux, Monique Decat, Caroline Huart, Daniele De Siati, Caroline De Toeuf, Sandra Schmitz, Sara Castelein, Valérie Hox Février 2024

D’une part, l’année 2023 a été marquée par de nouveaux remboursements de dispositifs ORL implantables de la part de l’INAMI, ce qui améliore l’accès à des soins spécifiques pour nos patients. Pour les enfants présentant une surdité unilatérale, un implant cochléaire est maintenant remboursé, grâce aux études ayant montré l’amélioration de plusieurs aspects de l’audition et des apprentissages suite à l’implantation cochléaire. Pour les patients présentant un syndrome d’apnées du sommeil ne répondant pas à la CPAP, le stimulateur du nerf hypoglosse, après avoir été utilisé depuis de nombreuses années dans le cadre d’études cliniques, est maintenant remboursé sous certaines conditions. D’autre part, un processus automatisé est apparu pour la réalisation des tests allergiques cutanés, améliorant la fiabilité et la reproductibilité de nos examens. Ces différents dispositifs améliorent la prise en charge des patients, du diagnostic au traitement.

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Oncologie médicale

Innovations 2023 en Oncologie médicale
Emmanuel Seront1, Cédric Van Marcke1, Paulina Bartoszek4, Stéphanie van Raemdonck2, Louise Favaretto2, Laura Krolikowska3, Frank Cornélis1, Jean-François Baurain1 Février 2024

L’année 2023 a marqué une révolution significative dans le domaine de l’oncologie avec l’émergence de nouvelles molécules anticancéreuses et de stratégies innovantes.

Les anticorps conjugués ont considérablement amélioré la survie dans de multiples cancers. On peut ainsi principalement pointer la place prépondérante que ces traitements vont prendre aux stades avancés des cancers urothéliaux, mais aussi de plusieurs types de cancer du sein (triple négatif, HER2 positif, mais aussi une nouvelle entité dite « HER2 faible ».

D’autres types de traitement soulèvent également l’enthousiasme, Par ailleurs, dans le cancer rénal, le ciblage du facteur de transcription HIF par une thérapie ciblée, inhibant non seulement l’angiogenèse mais également diverses voies de survie, semble prometteur, que ce soit en monothérapie ou en combinaisons.

Le mélanome uvéal est la tumeur intraoculaire maligne primitive la plus fréquente. Malgré l’efficacité du traitement local, la moitié des patients présentera une récidive extra-oculaire, au niveau hépatique dans 90% des cas. La survie médiane des patients atteint d’une maladie métastatique oscille entre 6 et 12 mois. Les traitements ciblés tels que la thermo-ablation ou la chirurgie peuvent améliorer le pronostic des patients présentant des récidives localisées à un seul endroit. La chimiothérapie est peu efficace. Les traitements par inhibiteurs des points de contrôle du système immunitaire, les anticorps anti-PD-1 augmente discrètement la survie des patients métastatiques. Le tebentafusp, une nouvelle forme d’immunothérapie, est la première molécule démontrant une réelle amélioration de la survie globale des patients métastatiques. Il s’agit d’un récepteur de lymphocytes T couplé à un anticorps anti-CD3, transformant tous les lymphocytes en lymphocytes anti-mélanocytes. Malheureusement, seuls les patients portant un allèle HLA-A*02:01, 50% des caucasiens, peuvent bénéficier de ce traitement.

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Néphrologie

Innovations 2023 en néphrologie
Elliott Van Regemorter1, Nada Kanaan1, Michel Jadoul1, Arnaud Devresse1, Laura Labriola1, Thibaut Gervais2, Antoine Buémi3, Tom Darius3, Yannick France3, Michel Mourad3, Véronique Deneys2, Corentin Streel1, Eric Goffin1 Février 2024

L’année 2023 a permis de voir un certain nombre d’avancées significatives dans la compréhension et le traitement des maladies rénales. Parmi celles-ci, les découvertes concernant les variants génétiques dans le gène codant pour l’Apolipoproteine L1 ont été étroitement associées à un risque accru de développer une maladie rénale chronique, en particulier chez les populations d’ascendance africaine ou afro-américaine. Les mécanismes précis par lesquels ces variants APO-L1 contribuent au développement des maladies rénales ne sont pas entièrement élucidés, mais diverses études suggèrent qu’elles pourraient entraîner une altération de la fonction des podocytes au niveau glomérulaire. La découverte des liens entre les anomalies APO-L1 et des pathologies rénales a ouvert de nouvelles perspectives de recherche et de développement de thérapies ciblées. Comprendre comment ces variants génétiques influencent la progression des maladies rénales pourrait également permettre le développement de stratégies de prévention et de traitement plus efficaces, ainsi que l’identification de sous-groupes de patients à risque plus élevé.

Une nouvelle approche thérapeutique de l’anémie liée à la maladie rénale chronique est disponible depuis cette année. Le roxadustat (EvrenzoR) appartient à une classe de médicaments appelée ‘inhibiteur de l’Hypoxia-inducible factor (HIF) prolyl hydroxylase’. Cette classe de médicaments agit sur l’érythropoièse HIF-dépendante. Contrairement aux traitements traditionnels de l’anémie associée à la maladie rénale par les injections sous-cutanées ou intraveineuses d’érythropoiétine (EPO) recombinante, l’Evrenzo est administré par voie orale. Cette voie d’administration plus pratique pourrait donc améliorer la compliance des patients et simplifier le processus de traitement. De plus, le roxadustat a montré un profil de tolérance et de sécurité comparable à l’EPO recombinante chez la plupart des patients.

Une autre avancée en 2023 a été la mise à disposition de l’imlifidase en transplantation rénale. L’imlifidase est une enzyme protéolytique qui agit en clivant sélectivement les anticorps IgG et qui peut être utilisée pour désensibiliser les patients ayant un taux élevé d’anticorps préexistants contre les antigènes du système HLA (Human Leukocyte Antigen), permettant ainsi d’envisager une transplantation même en présence d’une incompatibilité immunologique avec le donneur. Cette approche ouvre la voie à une meilleure accessibilité à la transplantation pour les patients hyper-immunisés.

Ces nouveautés apparues en 2023 vont progressivement être implémentées en clinique en 2024.

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Médecine interne et maladies infectieuses

Innovations 2023 en médecine interne et maladies infectieuses
Laurence Bamps, Leila Belkhir, Julien De Greef, Anne Vincent, Jean Cyr Yombi (1) Février 2024

Le service de médecine interne et maladies infectieuses des Cliniques universitaires Saint-Luc aborde des pathologies intéressant l’entièreté des systèmes, et une de ses priorités est sa mission de sensibilisation et de prévention. Nous aborderons dans cette édition deux thèmes très différents, mais qui sont tous les deux des terrains d’innovations et de découvertes continuelles au cours des dernières années : le diagnostic des erreurs innées de l’immunité chez l’adulte – une entité mal connue du monde médical, qui n’est pas aussi rare qu’on le croit, et la prévention des infections sexuellement transmissibles – un sujet à la fois médical et sociétal.

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Maladies rares

Innovations 2023 à l’Institut des Maladies Rares et à l’IRA II
Olivier Devuyst1, Joëlle Thonnard1,2, Aline van Maanen3, Audrey Timmermans2, Yannick Barussaud4, Cédric Van Marcke5, Demet Yuksel2, Marianne Philippe2 Février 2024

Les maladies rares, le plus souvent d’origine génétique et les cancers, représentent un terrain fertile pour les innovations diagnostiques et thérapeutiques. Les deux résumés qui suivent démontrent comment le développement de modèles génétiques, de l’intelligence artificielle, et du dossier patient informatisé offrent des perspectives nouvelles pour ces maladies et des questions de santé publique.

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Hématologie

Myélofibrose, Myélome Multiple, Anticorps anti-PF4, Hémophilie...
Violaine Havelange1,2, Stefan N. Constantinescu1-5, Cédric Hermans1, Catherine Lambert1, Marie-Christiane Vekemans1 Février 2024

La myélofibrose est une néoplasie myéloproliférative dont la survie reste médiocre. Elle se manifeste surtout par une anémie, une splénomégalie, des symptômes constitutionnels, des douleurs osseuses et de la cachexie. Le seul traitement curatif est l’allogreffe de cellules souches périphériques. Malheureusement, l’allogreffe reste associée à un risque de décès et de morbidité non trivial. Les inhibiteurs de JAK2 permettent de diminuer la taille de la rate et de réduire les symptômes chez ces patients. Les 2 inhibiteurs de JAK2 les plus récents (pacrinitib et momelotinib) peuvent en plus avoir un bénéfice érythropoïétique.

Malgré les avancées thérapeutiques réalisées dans la prise en charge du myélome, cette maladie reste incurable, en grande partie suite à l’émergence de clones tumoraux résistants. L’immunothérapie fait partie des avancées majeures observées ces dernières années. En première ligne, l’ajout d’anticorps monoclonaux modifie le devenir des patients éligibles à la greffe, en leur offrant des possibilités de contrôle à long terme de leur affection. En rechute, les anticorps bispécifiques et les CAR-T génèrent des résultats impressionnants en termes de survie et de contrôle de la maladie résiduelle, un véritable espoir pour ces patients réfractaires aux traitements conventionnels. Ce sont ces 2 pôles qui seront abordés dans cet article.

Face à tout patient présentant une thrombose veineuse et/ou artérielle associée à une thrombopénie, la présence d’anticorps anti-PF4 doit être recherchée et leurs propriétés étudiées (dépendance à l’héparine et capacité à activer les plaquettes sanguines). Largement adopté dans l’hémophilie congénitale, l’emicizumab, un anticorps bispécifique mimant l’action du facteur VIII, devrait s’imposer comme un traitement hémostatique de première ligne pour les patients avec hémophilie acquise. Ces derniers bénéficieront d’une meilleure protection contre les hémorragies et d’un délai d’initiation de l’immunosuppression intense et souvent délétère pour des patients fragiles, Certaines formulations de fer intraveineux sont responsables d’une hypophosphatémie, une complication souvent méconnue et qui peut être évitée. Pour les formes réfractaires de thrombopénie auto- immune, le complément, la tyrosine kinase de bruton, le CD38 et le récepteur néonatal Fc représentent des cibles thérapeutiques prometteuses.

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Chirurgie vasculaire

Malformations vasculaires en 2023 : le sirolimus confirme son...
Emmanuel Seront MD PhD1, An Van Damme MD PhD2, Julien Coulie MD3, Valérie Dekeuleneer MD3, Miikka Vikkula MD PhD4, Laurence M Boon, MD PhD3,4 Février 2024

La voie mTOR joue un rôle important dans le développement des malformations vasculaires. L’étude VASE, publiée récemment, confirme l’efficacité du sirolimus, un inhibiteur mTOR, dans les malformations vasculaires avec un taux d’efficacité de 85% et une bonne tolérance globale.

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