L’angiosarcome du sein est une tumeur endothéliale rare primaire ou secondaire. La prise en charge est radicalement différente selon l’étiologie.
À travers deux cas cliniques, les auteurs illustrent la complexité diagnostique et thérapeutique de ce type de cancer. Une revue de la littérature récente éclaire la prise en charge de cette pathologie.
Les deux types d’angiosarcome ont un aspect macroscopique différent. L’analyse anatomopathologique permet de faire le diagnostic avec certitude de cette tumeur, ainsi que les marqueurs immuno-histologiques, tels que c-Myc et FLT4, qui marquent la différence entre un angiosarcome primaire ou secondaire. (1)
Les examens d’imagerie comme l’échographie, la mammographie et l’IRM ne sont pas spécifiques mais permettent de détecter les métastases à distance et de faire le diagnostic différentiel avec une récidive du cancer mammaire. (2)
La particularité du traitement chirurgical de l’angiosarcome post-radique réside dans la largeur du geste. Il est impératif de réséquer toute la zone cutanée irradiée. L’angiosarcome primaire, par contre, doit être réséqué avec une marge de 1cm à 2cm pour les tumeurs ≤ 5cm de diamètre. (3) En effet, le lit irradié est le terreau d’une récidive ultérieure.