Le service des urgences accueille chaque année plus de 75000 patients, chaque jour plusieurs d’entre eux sont hospitalisés. De part la transversalité de notre spécialité, le service des urgences est en permanente collaboration avec nos confrères des autres services. Le très large éventail de pathologies et de leur caractère aigu associés à la spécificité de leurs prises en charge, font du service des urgences un terrain propice à la recherche, à l’innovation et à la collaboration. Cet article vous en expose un échantillon dans cinq thématiques très différentes :
• La pandémie à SARS-CoV-2 a bouleversé notre gestion des flux et entraîné une augmentation des demandes de lits d'hospitalisation depuis les urgences. La règle HOME-CoV a été développée pour identifier un sous-groupe de patients à faible risque d’évolution défavorable pouvant être traités à domicile en toute sécurité.
• La prise en charge multidisciplinaire du patient traumatisé est un enjeu majeur de par l’atteinte multisystémique potentielle de la victime. La réalisation et implementation de protocoles de prises en charge préétablis ont demontrés une amélioration significative de la survie et du pronostic des patients. Cette demarche au sein de notre service a permis l’obtention récente d’une certification internationale en tant que Trauma Center Suprarégional.
• La gestion de la douleur est une thématique quotidienne dans un service d’urgence, elle peut également se poser dans les situations d’urgences de masse. La littérature récente s’est beaucoup intéressée à la place dans l’arsenal analgésique des urgences, d’une ancienne molécule quelque peu oubliée : le méthoxyflurane (Penthrox®).
• L’Echographie Clinique de Médicine d’Urgence (ECMU) diffère largement par ses objectifs de l’échographie structurelle du radiologue, écartant toute concurrence entre les 2 techniques. L’ECMU a démontrée sa fiabilité pour étayer un diagnostic différentiel, son intérêt pour guider une procédure invasive, le choix de l’examen complémentaire ou du traitement le plus approprié. Ceci passe par l’organisation d’un enseignement de qualité répondant aux critères internationaux.
• Les recherches récentes sur l’embolie pulmonaire (EP) visent essentiellemet à dimimuer le recours à l’imagerie. La prévalence d’EP parmi une population suspecte ayant largememt diminuée, un grand nombre d’examens pourraient être evité. Le score 4PEPS intègre, en un score unique, plusieurs méthodes d’évaluation de la probabilite clinique (PC), proposant une démarche diagnostique à 4 niveaux de PC et une diminution substancielle du nombre de scanners.