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Congrès UCL de Médecine Générale

La NASH en 2018
Nicolas Lanthier Mai 2018

La maladie stéatosique non-alcoholique du foie (NAFLD) est liée le plus souvent à la présence d’un syndrome métabolique et regroupe plusieurs stades de sévérité caractérisés par un excès de graisse au sein du foie. Sa prévalence est croissante, comme celle de la forme inflammatoire de la maladie appelée stéatohépatite non-alcoholique (NASH) définie histologiquement par la présence de stéatose mais également d’inflammation lobulaire et de souffrance hépatocytaire. La NASH peut entraîner des complications hépatiques (principalement pour des stades de fibrose avancés) et extra-hépatiques (surtout cardiovasculaires). Un dépistage non-invasif est possible tant de la stéatose que de la fibrose, permettant un traitement et un suivi adéquats.

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Congrès UCL de Médecine Générale

Maladie cœliaque, le vrai et le faux
Pierre H. Deprez Mai 2018

La maladie cœliaque est une entéropathie chronique grêle provoquée par un régime contenant du gluten chez des patients génétiquement prédisposés (HLA-DQ2/DQ8). Le diagnostic reste basé sur la recherche d’anticorps anti-transglutaminase et anti-gliadine déamidée puis sur l’histologie démontrant l’infiltration lymphocytaire et l’atrophie villositaire duodénale. Le traitement repose sur le régime sans gluten à vie avec éviction du blé, du seigle et de l’orge. Si les indications du régime sans gluten sont indiscutables au cours de la maladie cœliaque ou de l’allergie au gluten, son indication reste plus discutable dans l’hypersensibilité au gluten. Plusieurs études semblent de plus montrer qu’un régime sans fructanes (partie des FODMAPS) serait préférable au régime sans gluten chez ces patients avec hypersensibilité non cœliaque.

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Congrès UCL de Médecine Générale

Maladie de Crohn et rectocolite : quelle stratégie...
Olivier Dewit Mai 2018

Durant la dernière décennie, la stratégie thérapeutique des MICI a été modifiée par la capacité des traitements à cicatriser les lésions. L’objectif est actuellement de traiter au-delà des symptômes, pour atteindre une rémission profonde. En agissant précocement avec des médicaments efficaces, tels les immunosuppresseurs et les biologiques, on empêche davantage la survenue de dommages irréversibles. Cette stratégie de traiter jusqu’à atteindre cet objectif prédéfini, impacte l’histoire de la maladie en diminuant les complications, les hospitalisations et le recours à la chirurgie. Un contrôle strict par des paramètres objectifs est nécessaire pour vérifier l’adéquation du traitement et réaliser les éventuels ajustements afin d’atteindre cette rémission profonde.

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Congrès UCL de Médecine Générale

La Maladie de Verneuil
Laura Nobile1, Marie Baeck1 Mai 2018

La maladie de Verneuil encore appelée hidrosadénite suppurative ou acné inversa est une affection inflammation chronique multifactorielle. Elle est caractérisée par des lésions nodulaires récurrentes, douloureuses qui évoluent généralement vers la suppuration et la fistulisation. À l’heure actuelle, il n’existe pas de guidelines de prise en charge de cette pathologie. Toutefois, une approche multidisciplinaire est indispensable.

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Congrès UCL de Médecine Générale

Modalités et indications chirurgicales en pathologie de hanche
Olivier Cornu, Maite Van Cauter, Christine Detrembleur, Jean-Emile Dubuc Mai 2018

En dehors des traumatismes sévères osseux ou tendineux dont la réparation doit être entreprise sans tarder sous peine d’un déficit fonctionnel important, la chirurgie ne s’applique à la hanche que face à un patient symptomatique et doit considérer le bénéfice qu’elle apporte en prévenant l’évolution vers l’arthrose et la nécessité d’un remplacement articulaire. Le remplacement articulaire par prothèse donne de bons résultats mais ne doit pas être précipité sous peine de décevoir le patient et l’exposer à une chirurgie de révision ultérieure.

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Congrès UCL de Médecine Générale

Tendinopathie de la hanche en médecine générale
Clara Selves Mai 2018

La péritrochantérite de hanche est une affection dégénérative des structures tendineuses s’insérant sur le grand trochanter, associée ou non à une bursite trochantérienne. Appelée parfois « fausse sciatique », les douleurs peuvent irradier jusqu’au genou, avec néanmoins une présentation clinique de type mécanique. L’anamnèse et l’examen clinique sont les clés du diagnostic, avec une palpation douloureuse de la région péritrochantérienne. Les examens paracliniques devraient rester exceptionnels. Le traitement à proposer en premier lieu est la kinésithérapie avec renforcement excentrique de la musculature fessière et application d’ondes de choc radiales sur les tendons impliqués. Les infiltrations de corticoïdes peuvent être proposées en deuxième intention.

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Congrès UCL de Médecine Générale

Examen clinique de la hanche
Henri Nielens Mai 2018

L’examen de la hanche comprend une anamnèse spécifique, l’observation de la marche à la recherche d’une boiterie ou, si le patient n’est pas capable de se tenir debout suite à un accident, la recherche d’une déformation (raccourcissement, rotation d’un membre inférieur). Au cours de l’anamnèse, il s’agit de demander au patient de montrer précisément la localisation de ses douleurs. Vient ensuite l’examen des mobilités de la hanche. Les rotations sont examinées en extension et en flexion de hanche. L’examen se poursuit par la palpation des sites des principales tendinopathies comme le grand trochanter qui est fréquemment le siège de phénomènes dégénératifs douloureux chez la femme de la soixantaine (« péritrochantérite »).

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Congrès UCL de Médecine Générale

Prophylaxie en cas d’exposition non professionnelle au virus...
Mai 2018

L’infection par le virus de l’immunodéficience (VIH) reste un problème de santé public dans le monde. Les jeunes adultes sont ceux qui paient le tribut le plus lourd dans l’épidémie du VIH, 40% de nouveaux cas sont dans la tranche d’âge de 15 à 24 ans. Il existe quatre stratégies de prévention de l’infection VIH. La prophylaxie post-exposition (PEP) par l’administration d’un traitement antirétroviral chez les patients exposés en situation post-coïtale est une de ces stratégies. La probabilité de transmission du VIH dépend du type d’exposition, de l’état d’infectivité de la source et de la susceptibilité de la personne ayant été exposée. Le risque pour un individu d’acquérir le VIH après un accident d’exposition peut être calculé en multipliant le risque que la personne source soit VIH positive par le risque lié à l’exposition. La prophylaxie est recommandée lorsque le risque de transmission est supérieur à 1/1000, à considérer lorsque le risque est compris entre 1/1000 et 1/10 000. Lorsque le risque de transmission est inférieur à 1/10 000, la prophylaxie n’est pas recommandée. Dans tous les cas l’évaluation du risque doit se faire au cas par cas. La plupart des recommandations récentes recommandent 2 inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (NRTI) associés soit à un inhibiteur de l’intégrase (INI), soit à un inhibiteur de protéase boosté par le Ritonavir (IP/r). Le traitement sera initié idéalement dans les 24h et au plus tard 72h après l’exposition et dure 28 jours. Un contrôle de la sérologie VIH sera réalisé à 8 et 12 semaines avec un test sanguin de 4ème génération. Un soutien psycho-social et un accompagnement sont proposés pendant cette période.

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Le traitement du VIH en 2018 : ce que doit savoir le médecin...
Jean-Cyr Yombi Mai 2018

De nombreux efforts de prévention et de traitement ont été réalisés depuis le déclenchement de l’épidémie du VIH et on estime qu’en juin 2017, 20.9 millions de personnes avaient accès au traitement antirétroviral. L’efficacité des nouvelles thérapeutiques antirétrovirales fait qu’aujourd’hui les patients porteurs du VIH ont une espérance de vie quasi normale. Le VIH est devenu une maladie chronique nécessitant un traitement au long cours. Cette situation pose de nouveaux problèmes, celui des comorbidités, de l’accumulation des toxicités des traitements antirétroviraux et enfin, celui lié au vieillissement. Jusque 2015, la question du début du traitement antirétroviral chez les patients asymptomatiques vivant avec le VIH a été longuement débattu mais deux études randomisées (Temprano et START) ont apporté depuis lors des évidences indiscutables montrant que tous les patients porteurs du VIH doivent être traités indépendamment du taux de CD4. Aujourd’hui la prise en charge du porteur du VIH ne doit pas que se limiter à la trithérapie. Nous devons lutter vigoureusement contre les comorbidités (hypertension artérielle, diabète, dyslipidémies ). L’arrêt du tabac et de la consommation excessive d’alcool et drogues doit être préconisé. Le dépistage des infections sexuellement transmissibles et leur traitement , le dépistage de certains cancers, plus fréquents dans la population VIH font partie également de la prise en charge. S’il est clair que tout patient porteur du VIH doit être traité, de nombreux défis persistent. Environ 40 % des patients porteurs du VIH sont diagnostiqués tardivement quand les CD4 sont bas. Il faudra donc améliorer le dépistage précoce en ciblant les populations les plus à risque.

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Congrès UCL de Médecine Générale

Chirurgie bariatrique : le suivi en médecine générale
Benoit Navez(1), Jean-Paul Thissen (2,3) Mai 2018

La reconnaissance de la chirurgie bariatrique comme une modalité à part entière du traitement de l’obésité et de ses comorbidités a conduit à une nette augmentation du nombre d’intervention de ce type. Afin de garantir le succès et de minimiser les risques, il paraît essentiel de connaître les grands principes du suivi postopératoire de ces patients. En effet, la chirurgie bariatrique impose une modification du comportement alimentaire, expose le patient à certaines complications et induit des carences nutritionnelles. Leur nature est fonction du type de chirurgie, soit purement restrictive (sleeve gastrectomie), soit mixte, restrictive et malabsorptive (bypass gastrique). Alors que les complications chirurgicales sont le plus souvent précoces, les carences nutritionnelles sont plus souvent tardives. Le suivi devra être intensifié en cas de comorbidités associées afin d’adapter le traitement médicamenteux. La grossesse ne pourra être envisagée qu’après une stabilisation du poids et la correction des carences.

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