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Cas cliniques

Dermatomyosite à anticorps anti-SAE 1/2 dans le décours d’un...
Léa Frisson, Cédric Mahiat, Pauline Richez, Liliane Marot, Henri Colin, Philippe D’Abadie, Julie Lelotte, Jean Cyr Yombi, Halil Yildiz Juillet 2021

La DM est une maladie inflammatoire auto-immune touchant la peau et les muscles, dont l’étiologie reste souvent inconnue. Les DM induites par des agents biologiques comme les inhibiteurs du tumor necrosis factor alpha sont rares, décrites principalement chez des patients souffrant d’affections auto-immunes ou de néoplasies sous-jacentes. Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 57 ans, développant une DM à anticorps anti-SAE 1/2 suite à un traitement par adalimumab instauré dans le cadre d’une maladie de Verneuil réfractaire. Notre patiente présentait des lésions cutanées typiques (rash héliotrope, papules de Gottron), des arthralgies, des gonflements articulaires, une faiblesse musculaire proximale et une dysphagie. La biologie montrait un faible syndrome inflammatoire, une hypergammaglobulinémie polyclonale, une hypoalbuminémie, des LDH élevés, des CK, GOT et GPT normales. Les anticorps spécifiques des myosites reviennent positifs pour les anticorps anti-SAE 1/2. L’EMG et la biopsie musculaire montrent une myopathie inflammatoire. Une corticothérapie systémique a été démarrée, avec une amélioration des douleurs articulaires et de la force musculaire après 7 jours. Une récidive clinique de la pathologie survient lors de la dégression de la corticothérapie, nécessitant l’instauration d'un traitement par azathioprine avec une bonne réponse clinique et biologique.

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Cas cliniques

Urticaire au froid
Nathalie Bilem, Marie-Noelle Vogeleer, Julien Mergen, Samuel Balbeur Juillet 2021

L’urticaire au froid acquis est une forme d’urticaire physique induit par le contact avec un environnement froid (eau, air), mais aussi avec un objet, un aliment ou une boisson froide. L’intensité de la réaction peut être très variable, allant d’une/de plusieurs plaques d’urticaire superficielles localisées/diffuses jusqu’à un choc anaphylactique. En cas d’anaphylaxie sévère, ce sont surtout les systèmes cardio-vasculaire et respiratoire qui sont impliqués et ces cas surviennent majoritairement lors d’activités aquatiques en eau froide. Le diagnostic est avant tout basé sur l’histoire clinique et sur la réalisation du test au glaçon. La prise en charge se base sur la prise d’un antihistaminique et l’emploi d’un stylo auto-injecteur d’adrénaline en cas de réaction anaphylactique. Une éducation aux facteurs de risque doit être également effectuée, en mettant en garde contre l’immersion dans des eaux inférieures à 25°C et l’ingestion d’aliments très froids. Le diagnostic différentiel se fait entre les différentes formes d’urticaires chroniques physiques.

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Urgences

La kétamine en médecine d'urgence : une molécule ancienne...
Vanessa Bellemans, Caroline Declerfayt, Jean-Marie Jacques Juillet 2021

La kétamine est une drogue ancienne (premières utilisations dans les années 60 en anesthésie) mais très particulière : elle est hypnotique, amnésiante, bronchodilatatrice, antidépressive et analgésique, le tout avec un profil d’utilisation sûr. Elle préserve les réflexes de protection des voies aériennes ainsi que la fonction respiratoire, assure une stabilité hémodynamique et a une activité sympathique majorée. Ces propriétés en font une molécule idéale pour la gestion des patients en état critique. En salle d’urgence, elle a déjà une place pour l’aide à l’intubation, la sédation et l’antalgie. Récemment, ses indications se sont étendues à la psychiatrie ainsi qu’à la neurologie.

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Rhumatologie

Les auto-anticorps antinucléaires : simplifions ce casse-tête !
Farah Tamirou, Frédéric A. Houssiau Juillet 2021

Les auto-anticorps antinucléaires (AAN) sont fréquemment recherchés mais leur interprétation n’est pas toujours aisée, en particulier lorsqu’ils sont demandés face à un tableau clinique atypique ; leur détection relève alors souvent d’une découverte fortuite. L’objectif de cet article est de revoir la place du dosage des AAN en clinique et leur signification en fonction du contexte du patient.

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Médecine Générale

Comprendre le vécu de l’aidant proche d’une personne âgée...
Lionel Roux, Delphine Nury, Ségolène de Rouffignac Mai 2021

Les aidants proches d’une personne âgée dépendante sont de plus en plus nombreux en Belgique, et constituent un groupe vulnérable en raison de la charge physique ou mentale induite par leur rôle. Neuf aidants proches aux profils variés ont été interrogés via des entretiens individuels semi-dirigés dans le but de mieux comprendre leur vécu et clarifier la place que peut prendre le médecin généraliste dans cette problématique. L’analyse des témoignages révèle la présence d’une interdépendance physique et psychique entre l’aidant et l’aidé à la base de nombreuses mésententes au sein de la dyade, et le manque de référencement centralisé des aides extérieures. Le médecin généraliste, en première ligne de soins, pourrait alors jouer un rôle clé dans l’identification précoce de la souffrance de l’aidant proche à condition d’avoir une démarche proactive. Il pourrait également centraliser les aides disponibles et en informer l’aidant et l’aidé.

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Urgences

Les ‘NSP’- nouvelles substances psychoactives Tableaux...
Alexandra Serpe, Mathieu Bonnet, Germain Laubier, Magdalini Polikipis, Marie Belleflamme Mai 2021

Ces vingt dernières années, de ‘Nouvelles Substances Psychoactives – NSP’ sont apparues sur le marché européen de la drogue et leur consommation tend à croître dans la population. Le groupe des ‘NSP‘ comprend des drogues synthétiques, modifiées chimiquement à partir des drogues ‘classiques’ : héroïne, cannabis, cocaïne, amphétamine. Elles peuvent agir simultanément sur différentes catégories de récepteurs et induire ainsi des tableaux cliniques complexes.

La prise en charge de ces intoxications repose sur l’adage ‘traiter le patient, non le poison’, et est principalement symptomatique compte tenu de l’absence de test diagnostique spécifique et rapide, et de l’absence d’antidotes. L’identification de l’intoxication, l’évaluation clinique et paraclinique et l'évolution du patient guident les traitements.

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Urologie

Fistules urétéro-artérielles : mise au point et avancées...
Michel Bailly, Vincent Scavée, Christian Van Ruyssevelt, Olivier Rahier, Jean-Luc Jorion, Emmanuel Dardenne Mai 2021

Les fistules urétéro-artérielles (FUAs) sont la conséquence d’un processus inflammatoire chronique aboutissant à la fragilisation des parois artérielle et urétérale en regard de leur croisement. Le nombre de cas de FUAs décrits dans la littérature augmente constamment ces dernières années. La plupart de ces fistules sont secondaires à une exposition à un ensemble de facteurs de risque typiques. La suspicion clinique de FUA constitue une étape clé pour assurer un diagnostic rapide et une prise en charge appropriée. Le traitement des FUAs a évolué au cours du temps et repose actuellement sur une approche endovasculaire. Malgré les avancées techniques, tant diagnostiques que thérapeutiques, la morbi-mortalité de ces fistules reste élevée.

Ce travail, basé sur deux cas cliniques dont la présentation et la prise en charge diffèrent fortement, illustre l’hétérogénéité de cette pathologie souvent méconnue et propose une revue des recommandations actuelles à son sujet.

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Image

Nodule de la Sœur Marie-Joseph : la face visible de l’iceberg
Laura Wislet, Henri Thonon Mai 2021

Une lésion de l’ombilic doit attirer l’attention du praticien et ne pas être banalisée puisqu’il s’agit dans deux tiers des cas d’une maladie néoplasique, primitive ou métastatique. Le nodule de la Sœur Marie-Joseph est une lésion métastatique ombilicale rare, qui survient dans 1 à 3 % des adénocarcinomes abdomino-pelviens. Sa découverte doit conduire à la réalisation d’une biopsie cutanée et d’un scanner abdomino-pelvien. Les possibilités thérapeutiques comprennent la chirurgie et/ou la chimiothérapie, mais le plus souvent, la prise en charge est palliative. En effet, d’apparition tardive dans l’histoire oncologique, ce nodule est souvent associé à un mauvais pronostic.

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Médecine Interne

Cortège de symptômes aspécifiques chez un patient traité par...
Victoria Van Hove, Sebahat Ocak, Etienne Delgrange Mai 2021

Les immunothérapies de types inhibiteurs des points de contrôle immunitaires, tels que les inhibiteurs du récepteur Programmed Cell Death 1 (PD-1) ou du ligand de PD-1 (PD-L1), sont des nouvelles armes thérapeutiques contre le cancer, de plus en plus utilisées de nos jours.

Le cas présente un homme de 72 ans, traité par pembrolizumab (Keytruda®), un inhibiteur de PD-1, en première ligne de traitement systémique d’un adénocarcinome pulmonaire de stade IVA. Trois semaines avant sa huitième cure, il développe un tableau d’altération de l’état général avec de l’inappétence, des nausées, de l’asthénie et un léger amaigrissement. L’interrogatoire systématique révèle des céphalées occasionnelles. Devant ce tableau, une insuffisance corticotrope a été décelée et un traitement de substitution par hydrocortisone a immédiatement été instauré.

L’intérêt de ce cas réside dans l’importance de porter attention aux symptômes aspécifiques chez des patients cancéreux sous immunothérapie, l’urgence du diagnostic et la prise en charge thérapeutique préconisée.

Le but de cet article est d’éveiller notre attention quant à cet effet secondaire rare mais potentiellement mortel de ces nouvelles thérapies auxquelles nous serons de plus en plus confrontés dans notre pratique et de revoir les quelques cas déjà publiés en détail dans la littérature ainsi qu’un autre cas personnel.

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Ophtalmologie

Malvoyance et chirurgie bariatrique
Antoine Valembois, Gary Olders, Florence Aerts, Jean-Paul Thissen, Antonella Boschi Mai 2021

Objectifs

- Rapporter un cas d’une hypovitaminose A sévère, responsable d’une cécité bilatérale, 10 ans après une dérivation bilio-pancréatique.

- Rappeler la nécessité d’une supplémentation précoce afin d’obtenir une rémission des manifestations visuelles.

Méthode

Cas clinique, revue de la littérature

Résultat

Un homme de 36 ans, suivi et traité pour un kératocône, est référé pour un déficit visuel bilatéral progressif. Les antécédents médicaux révèlent une chirurgie par by-pass gastrique 10 ans auparavant, suivi d’une dérivation bilio-pancréatique.

L’examen ophtalmologique révèle une cécité bilatérale et une sècheresse oculaire sévère. Le fond œil n’est visible que à l’OD : le nerf optique est pale et la rétine présente un remaniement pigmentaire diffus. L’électrorétinogramme ne montre aucune réponse. Les analyses biologiques montrent un taux indétectable de vitamine A, des taux faibles de Cu, Zn, 25OHvitamine D et E. Le diagnostic de rétinopathie et neuropathie optique sur carences nutritionnelles est posé. Un traitement par supplémentation vitaminée a permis une amélioration de la vision de l’œil droit uniquement.

Conclusions

La carence en vitamine A associée à une cécité irréversible, est un tableau rarement rencontré dans les pays industrialisés. La malabsorption digestive, notamment celle induite par la chirurgie bariatrique, particulièrement la dérivation bilio-pancréatique, en constitue une cause fréquente. La reconnaissance des symptômes précoces, xérophtalmie et héméralopie, est primordiale pour un traitement curatif.

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